du O u é ri, vis-à-vis du district d’Adet. C’est à partir de
là que le Taccazé incline à l’ouest. Il reçoit alorsles torrents
du Télemte, puis la rivière Sarentia, grossie de
la Go u ih a, de l’A n sia , de la Bottéya, de l’E n z o ,
la Sarentia, la Zarima qui reçoit le Mindjero et le
Dekouko, venant du Kolla Ouoguéra, et le Koualima
qui vient du Tagadé ; et enfin tout à fait au n o rd , la
rivière Gouangue , qui prend sa source à Hanna
Mariam, et laisse sur sa rive gauche Kouara et Arba
Amba, sur sa rive droite Alafa, Armatchoho et le
Ouolkaïte.
Nous allons successivement examiner les localités
qu ’arrosent ces rivières dans l’ordre où nous venons
de les nommer.
addicha (D is tric t d ’ ).
Addicha est un grand pays de p la in e s , où aboutit
la haute chaîne du Sémiène. OuaïnaDega est un plateau
en forme de chaussée, qui s’étend du nord-ouest
au sud-est comme un promontoire, et fournit, à l’est,
des affluents à la rivière Koza. Ce district est le Seul en
Abyssinie qui produise la vigne en abondance ; le vin
qu’on y récolte est celui qui se boit dans tout le pays.
Ce plateau se lie à celui de Debra Tabor, au su d -est,
par la montagne d’Amora Guedel.
odoguéra (D is tric t d e ).
Le Ouoguéra donne naissance à la rivière Belessa
q u i , dans la première partie de son c o u rs , se nomme
Arguef, et va se joindre à la Belaguèze dans le district
d’Akéta. Au sortir de ce plateau, elle entre dans une
grande plaine très-fertile et très-malsaine, nommée
plaine de Belessa. La Belaguèze a deux sources, l’une
à Amba Ras, l’autre à Choada : ces deux branches comprennent
entre elles le district de Choada. A sa gauche
s’élèvent les hautes montagnes du Sémiène, formant
une vaste province dont les principales villes sont En-
tchetkab capitale, Derasseguié ville manufacturière,
Djanamora la patrie d’O u b ié , Islamguié ville musulmane
o ù l’onfabrique lesplus belles toiles, Feuzirara
et Akéta.
Le district de Menna est compris dans le coude formé
par la Menna et le Taccazé : il s’étend jusqu’à celui
de Mecbaha. Ceux de Segonet, Beyeda et Ataba, qui
longent le Taccazé, dépendent du Sémiène; mais
les habitants ne les regardent p a s , géographiquement
parlant, comme en faisant partie. Cependant ils appartiennent
au même système de montagnes, et leurs
populations sont de race identique.
Tous ces pays sont remarquables par leur niveau
élevé; il y fait un froid perpétuel, et les sommets de
quelques pics, tels que le Bouahit, Dedjène, sont toujours
blanchis, soit par une grêle qui tombe journellement,
soit par une neige perpétuelle. La grêle y est
en telle abondance qu’elle se forme en masse comme la
neige, et que l’on trouve, en plusieurs endroits, des
glaçons de deux ou trois pouces d’épaisseur qui ne
fondent jamais.
Sur ces hauts plateaux, la culture de l’orge est la
seule possible ; mais les pâturages y sont gras et abondants.
Des fissures profondes forment des vallées bien.