de l’est à l’ouest, dans une vallée sablonneuse bordée
au sud par la chaîne qui prend le nom de Logote. La
Belessa, à l’exemple du Mareb, disparaît en partie sous
les sables pendant la saison sèche, et n’est plus alors
qu’un simple ruisseau; mais il suffit de creuser le
sable à une petite profondeur pour trouver de l’eau partout
en abondance. Cette vallée de Logote étant malsaine
et remplie d’animaux carnassiers, tous les villages
sont situés sur la chaîne, et les habitants, pour
se procurer de l’eau, sont obligés de venir la quérir
à la rivière, ce qui les rend très-avares de leur provision.
L’arbre le plus commun dans les montagnes de Logote
est le kolkoual ou euphorbe d ’Abyssinie, sur lequel
on voit toujours perchés un grand nombre de petits
perroquets verts et de merles à reflets métalliques. Ces
montagnes offrent l’aspect le plus aride; toutes les
cultures sont dans la vallée.
e g u e l a (District d’).
On passe du district de Logote au sud à celui
d ’Eguela par un pays coupé de petites chaînes de
collines à sommets p lats, toutes couvertes de villages;
et le district d’Eutitcho se lie à celui-ci par une autre
chaîne appartenant au district de Kella, sur lequel
nous n’avons pas de renseignements.
La végétation d’Eguela consiste presque uniquement
en kolkouals et en mimoses; on y cultive le blé, le
theff et l’orge.
Derrière la chaîne qui ferme le district à l’o u e s t,
passe la rivière Mémène, qui va se jeter dans le Mareb ;
cette rivière a pour affluents deux grands ruisseaux,
dont l’un passe au pied même de la ville d’Eguela.
La rivière Onguéya est un autre tributaire du Mareb
qui a deux sources, l’une à Entitcho, l’autre à Goul-
d am , et q u i, dans une direction sensiblement est et
ouest, traverse les districts de Ouahabit et de Béeza,
et ga^ne le Mareb par un pays désert et peu connu.
Elle reçoit les eaux du versant sud de la chaîne
d’Entitcho. L’impôt de ce district est de 1 000 toiles,
500 tchânes de grain , 6 tchânes de m ie l, 1 0 vaches,
20 moutons.
o u a h a b i t (District de).
Celui-ci est séparé d’Eguela par les montagnes
qui bordent le Mémène. Ses collines forment des
vallons bien arrosés, où la facilité des irrigations
permet d’ensemencer aussitôt la récolte faite. Parmi
les arbres u tile s, on y rencontre le ouanza et le citronn
ier: la vigne vient bien dans quelques enclos, mais
la culture n’en est pas faite sur une grande échelle. Il
n’en est pas de même de celle du coton, qui y est
au contraire très-répandue, aussi le pays est en majeure
partie peuplé de musulmans, entre les mains
desquels est monopolisée l’industrie du tissage. Son
impôt est de 500 toiles et 100 tchânes de grain.
b é e z a (District de)
Il est borné à l’est parles hautes montagnes du bassin
de Yéha, au sud par la vallée d’Assa, et il s’étend au
nord-ouest jusqu’au Mareb; C’est à partir d’une de ces