l’ouest, il faudra passer la Tchatcha au même endroit,
mais bientôt après entrer dans le district de Tehangui
et suivre la rivière qui lui donne son nom. Ce district
est composé de plaines cultivées; il est abrité du vent
p ar des collines, et doit à cet avantage une température
plus douce que celle des parties élevées du plateau
de Choaméda; il est borné à l’est par le district
deMotti, et à l’ouest par celui de Ouéyou. Après en être
so rti, et avoir marehé pendant quelque temps dans
le district de Ouéyou, on traversera la rivière Belette,,
qui e s t, comme nous l'avons d it, un affluent de
la Djemma, pour entrer chez les Galanes, tribu
qui s’étend jusqu’aux montagnes de Karaberake. Sorti
de chez les Galanes, on passera le Robi Gomaro, et
on mettra le pied sur le territoire des Ouoberi Gallas,
pour franchir encore le Robi Sana, près duquel est
situé le grand village d’Ifatcbo. Poursuivant dans la
même direction, on traversera la rivière Alettou, et
on arrivera au village de Dirémo, d’où l’on peut apercevoir
le ravin de Zigamale, dans lequel sont bâtis le
couvent de Débra Libanos et la ville de Técla Héma-
nout, nom de son fondateur. Ce ravin court sud-nord
et conduit la rivière Ouéna, qui rejoint la Djemma au-
dessous de Selmi. A l’ouest de ce plateau, on voit bientôt
se dessiner la chaîne deSelalé Moguère, qui est occupé
par les tribus Igou Abou, Sago, Selmi, Goulalé
Ouéba etKâbo. Le point culminant est le mont Kroupé,
qu’on aperçoit d’Angolola. Au nord de ce p ic , dans
une plaine élevée, est la grande ville Galla Guen-
déchéno, près de laquelle passe la rivière de Ouassa
Robi. Si l’on continue de suivre la Djemma, on rencontre
successivement les tribus Irpé, Bocado, Boullo-
d ja ra , Bidassa, Irko, Idabou, Guidarô. De ce dernier
point, situé sur le bord de la Djemma, on relève:
au sud-ouest, Moutté;
au su d -e st, Béno;
au nord-ouest, Kalakane Itti.
En partant d’Angolola pour se diriger au sud, on
longe la pente de la chaîne de Boulga, et l’on vient par
un pays de plaines jusqu’à la limite du plateau, au bas
duquel est la vallée de l’Aouache.
Si on va à l’est, on traverse, après deux heures
de marche, la rivière Beressa, qui vient de Dililla et
se jette dans la Djemma, près de Debrabrahane, en
face de Tégoulette. On monte ensuite dans le district
de Mokatchite ; de là on passe dans celui de Ouoftcha,
et l’on atteint, après huit heures de course, le sommet
de la chaîne, à côté de Metatite. On est alors au-
dessus d’Ankober, dont nous aurons l’occasion de
parler.
Après la Djemma, l’affluent un peu important du
Nil est la rivière Koumouté, qui coule au commencement
de son cours dans une vallée occupée par les
Badafelata. Elle rèçoit quelques ruisseaux de la chaîne '
dé Moguère et du pays de Djarso Daga. Quelquefois
les caravanes qui vont à Saka coupent le Nil au-dessus
du district de Goubéa, passent par les pays de
Djarso, Metta Koumouté, Ebaya Betcho, Ouadjiou,
Metcha, Djindjero, et, traversent le Guibé.