Dixan, la ville principale, se trouve par
latitude nord 14° 58';
longitude est 36° 48'.
Elle est peuplée d ’environ 2 000 âmes, et comprend
sous sa dépendance un assez grand nombre de villages.
Autrefois le gouverneur de Dixan, ou le Baharnagache,
etendait son autorité sur tout le pays d’Okoulé Gou-
zaye; cette autorité est maintenant restreinte à ce seul
d is tric t, et encore y est-elle vacillante.
haeaye (D istric t d e ).
La ville de Halaye est une de celles qui ont secoué le
joug de Dixan ; elle n’en est située q u ’à 8 milles à l’est,
et commence à lui susciter une concurrencé redoutable
pour la réception des caravanes. Sa population est à
peu près égale à celle de Dixan; mais ses dépendances
sont beaucoup moindres.
CHOÜMEZAMA (D istrict d e ) .
Ce district montueux est au sud des précédents ; son
pic le plus remarquable est celui de Zeromossi que
l’on aperçoit de presque toute la partie occidentale du
Tigré. 11 contient plusieurs mines de fer en exploitation,
ainsi que plusieurs sources salées où les habitants
ne peuvent faire boire leurs troupeaux sans payer un
droit.
ZEBANGOÜILA (D is tric t d e ).
Au sud de Cboumezana. Il est contigu à la Belessa et
forme un large bassin composé de riches prairies. Une
de ses principales productions est le miel.
SEGONET e t BIHATE (Distriets d e ).
Forment la limite extrême d’Okoulé Gouzaye. Nous
n avons sur ces districts aucun renseignement certain.
AGAMÉ ( pbovince d’) .
L Agamé comprend, sur la rive droite de la Belessa,
les districts de Débra Damo, d ’Addigrate, et s’étend
à 1 est et au sud ju sq u ’à Atebidera, sur la chaîne éthiopienne.
A 1 o u e s t, il franchit la Belessa et englobe les
districts de Bézet, Seriro et Glemo-Edda, contigus à la
rivière, celui d’Entitcho à l’extrémité ouest, et au sud,
celui de l’Amba Saneyti qui s’appuie au Ouéri. Nous
allons les examiner successivement.
d é b b a DAMO (District d e ).
Celui-ci forme un goult gouverné par un alaka, e t ,
par conséquent, ne paye aucun impôt ; il est également
à 1 abri des déprédations de la g u e rre , aussi
est-il en plein rap p o rt, et toutes les terres y sont-elles
productives. On y récolte en grande abondance le
poivre long, qui est l’objet le plus estimé dans l’horticulture
des Abyssins.
Ce district est célèbre par s^on couvent situé su rù n e
montagne, qu’il est impossible de gravir autrement
qu avec une échelle : c’est là que se réfugient la plupart
des chefs vaincus ou en disgrâce.