gnes de hauteurs du Tigré, et qui en est une des plus
élevées. Les districts de Tsédia et Dabba Tsamma, qui
font suite à Sogouet, sont sur le versant du plateau de
Saneyti.
De Tsédia on relève :
au n o rd , 55° est, Alékoua;
au su d , 7° est, Atebidéra;
au sud, 25° ouest, l’Amba Salama;
au su d , 40° ouest, Tchokoumé.
Le revers septentrional du plateau d ’Amba Saneyti
est occupé par le district de Darha, qui donne naissance
au Ferasse-Maye, dont le bassin est formé par le versant
sud de la chaîne d’Entitcho, une portion de la
ligne du Sémayata et la chaîne de Kolla Gueblé, détachée
au sud de ce même Sémayata; il comprend les
districts d’Adoua, deMémèssa, d’Assaye, d’Enzate,
de Logoumte, de Serhi, d’AddiKeré, de Zoungui, et
de Hahaïlé, déjà décrit.
L’Assem, u n de ses affluents, prend sa source à
Mariam Chaouito, tourne le mont Selleuda, et longe la
ville d’Adoua. Le district d’Adoua forme le bassin particulier
de TAssem ; il est compris entre le revers
oriental du plateau d’Axoum et un prolongement en
forme de chaussée, du plateau qui supporte le Sémayata,
et sur lequel se dressent, à divers intervalles,
les pics de Chahaguené, Kidona Meret> Dabba
Garima, etc. ; l’extrémité sud prend le nom d’Addi-
kéré.
Ce p lateau, à partir de la base du Sémayata,
rayonne en tous les sens par d’autres prolongements
entre lesquels prennent naissance divers cours d ’eau :
les uns vont se jeter dans le Ferasse-Maye; les a u tre s ,
sur le revers opposé, appartiennent au bassin du
Mareb, et vont porter leurs eaux à l’Ongueya.
A 1 est du Sémayata, le vallon d’Assaye se déploie
entre deux de ces prolongements : au su d , c’est la
vallée de Gueddiba, arrosée par un affluent du Ferasse
Maye, bordée à l’ouest par le district de Dabba
Garima, et à l’est par le plateau d’Enzate, qui masque
une autre vallée, celle de Serbi.
Au nord-est du Sémayata, et toujours sur le même
plateau, s’élève à deux milles de distance le pic de
Guendepta, qui cache les petits districts d’Addi-Krasse
et d’Adde Frangui, s’étendant en plaines au pied du
plateau ; plus à l’est sont les prairies de Zatta et le pic de
Habailé. Enfin, comme fond de tableau, au sud-est,
on voit se dessiner vaguement la province montagneuse
du Tembène, et au sud 65° e st, une saillie'en forme
de parallélipipède surmontant la ligne rigide de la
grande chaîne éthiopienne : c’est Atebidéra.
La plaine d ’Adoua est extrêmement peuplée; elle
est très-fertile, mais la vigne, le figuier et l’olivier n’y
produisent que des fruits avortés. Au milieu de cette
plaine s’élève le mont Selleuda, qui est remarquable
par la variété et l’éclat de la végétation, ainsi que par
sa constitution géologique (voir la partie géologique).
C est à 2 milles au sud de cette montagne qu’est bâtie,
sur la rive gauche de l’Assem, la ville d’Adoua, la capitale
du Tigré. On y distingue trois quartiers p rincipaux,
qm tirent leurs noms des églises qui y sont