v illes, Addis Addi, que le fleuve prend son cours à
l’ouest. Béeza est remarquable par son amba ou forteresse
naturelle ; elle consiste en une montagne de g rè s ,
abordable par un seul chemin, qu’une poignée d’hommes
suffirait à défendre contre toute une armée. Du
sommet de cette montagne on aperçoit une grande
partie du Tigré; à l’est, ce sont les montagnes d’A-
gamé avec leurs sommets en tab le , à l’ouest les plateaux
de Médebaye Taber, au sud le mont Selleuda,
au pied duquel est bâti Adoua, au nord le Seraé et
l’Amacène.
De ce point on prend les relèvements suivants :
au sud, 6° ouest, le montSebâat;
au s u d , 2° ouest, le mont Damo Gallila ;
au sud, 22° ouest, DebraSina;
au su d , 37° ouest, Aboune Pentaléone ;
au su d , 52° o u e st, Darotécli ;
au su d , 22° est, le mont Sémayata;
au s u d , 30° e s t, Bakalé ;
au sud, 55° e st, Yéha;
au su d , 62° e s t, Doué ;
au n o rd , 5° ouest, Amba-Christos;
au n ord, 18° ouest, Gondet;
au n o rd , 78° o u est, Médebaye ;
au nord, 38° est, le mont Toukoulé;
au n o rd , 60° est, Zeromossi;
au n o rd , 85° est, le district de Mezber.
Le district de Béeza est assez aride ; pendant la sécheresse,
il manque de pâturages pour ses troupeaux,
et il est obligé de les faire paître dans les districts voisins
; pendant les pluies, il les amène dans les plaines
qui bordent le Mareb. 11 paye d’impôts 1 000 toiles,
1000 tchânes de grain, 10 tchânes de miel.
a d d e r b a t i (District d’).
Il est contigu au Mareb, derrière la chaîne de Béeza,
à l’ouest la rivière Kororo sépare les deux districts.
Celle-ci coule dans la vallée d’Amado, dont les riches
pâturages nourrissent les plus beaux troupeaux du
Tigré. Rién n ’égale la fertilité du sol d’Adderbati, si ce
n ’est son insalubrité qui l’empêche d’être peuplé.
Comme dans toutes les localités avoisinant le Mareb,
les habitants ont bâti leurs maisons sur le sommet des
collines, et y remontent chaque soir après leur labour,
qu’ils vont faire quelquefois jusqu’à k milles de
distance. Cette population d’Adderbati est une des plus
sauvages du Tigré ; elle vit dans un isolement complet
et dans une haine invétérée des Amaréens.
La ville principale n ’est qu’à 3 milles du Mareb ;
dans cet intervalle on rencontre beaucoup d’arbres
épineux de petite dimension, et quelques-uns de haute
taille, tels que le sycomore et le boabab. L’impôt de
ce district est de 800 toiles, 600 tchânes de grain et
27 tchânes de miel.
Méd eb ay e t a b e r (District de).
Ce district vient à l’ouest de celui d’Adderbati, en
suivant le Mareb ; c’est un pays sauvage, peuplé surtout
d’animaux carnassiers, et où l’on ne rencontre
que çà et là quelques habitations. La plaine qui longe