au sud, 26° est, le sommet le plus élevé du
district d’En titch o '.
Bien qu’elle soit sujette à de nombreuses exactions,
la population du Séraé est riche par l’extrême fertilité
de son sol. Les habitants des hautes terres n ont
jamais opposé la moindre résistance aux envahissements;
mais les districts de Kouahaïné, Adde Golbo,
Dembelasse et Aréza, situés sur le versant occidental
du p la te au , se sont constamment soustraits à toute espèce
de contributions forcées, ce qu’il faut attribuer à
la difficulté de circuler dans ces pays boisés, et au
danger de séjourner sur ces bords du Mareb, qui sont
mortels pour tout autre que les habitants, p ar des fièvres
qui y régnent. Le haut Séraé paye à Oubié 20 000 talari
et 10 000 toiles ; le bas Séraé ne paye que 5 000 toiles.
La hauteur moyenne de ce plateau est de 1 800 mètres
; la culture du machilla et du dagussa y est la plus
répandue ; les seules espèces d’arbres sont quelques
oliviers épars, un petit nombre de sycomores, des
kolkouals et des mimoses. Mais, dans la vallée qui
sépare Ambazareb de Châba, la végétation est extrêmement
variée et vigoureuse, et produit tous les arbres
indigènes, l’ébénier, le cotonnier, 1 atnyris papyri-
fera, etc.
Au sud-est du plateau, la plaine du Mareb arrive
dans l’une de ses parties les plus larges, et elle contient,
' J’ai cru utile de donner, pour les voyageurs qui viendront après moi,
les relèvements à la boussole des points remarquables que l’on découvre
lorsqu’on arrive aux stations importantes.
entre le fleuve et le versant même du plateau, une
chaîne de petites collines qui forment le district de
Gondet, qu’on peut ainsi considérer comme faisant partie
du Séraé. Les habitants établissent leurs cultures
sur la rive droite : ils ont soin de remonter le soir, sur
leurs collines, après leurs travaux, pour échapper aux
fièvres. Pendant la saison sèche, qui n ’est pas si dangereuse,
ils campent sur p lace, au milieu d ’enclos :
le manque d’eau les force à tenir leurs troupeaux
auprès de la rivière. Mais quand arrive la saison des
p lu ies, le séjour dans la plaine devient mortel; d ’ailleurs,
à cette époque, l’eau et les pâturages abondent
partout, et les herbes atteignent ju sq u ’à 8 pieds de
hauteur.
Gondet est par 14° 33' 40" latitude nord; de ce point
on relève :
au n o rd , Lekori ;
au sud, 50°e st, Entitcho;
au sud, 60° e st, Debradamo.
Le lit du Mareb, vis-à-vis Gondet, est élevé de
1 386 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer
Rouge; il l’est de 1 618 mètres, vis-à-vis Châha, par
14° 58' latitude nord.
Aucun grand cours d’eau ne prend naissance dans
le Séraé ; mais ce pays est arrosé par quantité de petits
ruisseaux q u i, lors de la sécheresse, se perdent dans
les sables avant d’arriver au Mareb ; pendant les pluies,
ils s’y jettent en torrents impétueux.