éthiopienne, où il prend lui-même sa source, mais
dont il s’éloigne sensiblement au nord de Sokota, pour
couler dans un pays de plaines, désert et très-chaud.
Ces caractères du sol sont surtout prononcés sur sa
rive gau ch e , où nous n ’avons à citer aucun affluent
remarquable. A quelque distance de Sokota (u n des
marchés les plus considérables de l’Abyssinie) passe,
à l’ouest de cette v ille , la rivière Méri, dont le cours
est parallèle à celui du Tellaré , mais beaucoup moins
grand. Ainsi que nous l’avons vu , elle prend sa source
au mont B iala, dans le district de Maskalo.
A p artir du Méri on ne trouve plus aucun affluent
important sur la rive gauche du Taccazé ju sq u ’à sa
source : celle-ci est à Catchinamba, dans les montagnes
du Lâsta.
Le Taccazé sert d ’abord de limite au Ouadela et
au Lasta, il laisse sur sa droite le grand district
d’Aïna, qui précède le Lasta. Les villes voisines de sa
rive droite sont Lalibela, siège des anciens rois du
Lasta; Nakoutolab, Chaguela, Belbelâ, Sioura.
Au noeud de l’Angote, tout près des sources du Taccazé
, on peut remarquer un changement général dans
la direction des eaux de F Abyssinie. Jusque-là, en
descendant la grande chaîne éthiopienne, on avait
vu tous les cours affluer vers le Taccazé d’une manière
plus ou moins directe, mais toujours de l’est
à l’ouest : à p artir de cette latitu d e, la grande chaîne
va envoyer une grande portion de ses eaux vers l’e s t,
pour former les bassins de l’Aouache et du Koua-
lima ; et au n ord, le partage sera déterminé par le
vaste plateau du Ouadela, qui part de la chaîne
éthiopienne au-dessous du Lasta, va se relier à la
chaîne du Béguémédeur, et forme ainsi le versant
sud du bassin du Taccazé : les montagnes du Béguémédeur,
celles du Ouoguera et celles du Sémiène forment
le bassin de la Menna, un dés grands affluents
de la rive gauche de ce fleuve : ce n’est q u ’au point
où le Taccazé reçoit la Menna, qu’il commence à courir
droit au nord, et il ne reçoit auparavant sur sa rive
gauche que des ruisseaux sans importance , provenant
des plateaux du Ouadela et de l’Amarah.
Les districts de Taye-Talette', Gueurguera, Naguela,
Maréchoa, Makatoa, sont successivement contigus au
Taccazé, q u i, dans toute cette partie de son cours, est
extrêmement sinueux.
La Menna qui tombe dans le Taccazé à la hauteur
du district d’Addicha, a peut-être un volume d’eau
plus considérable que le sien; car il est formé des
rivières Belessa, Belaguèse, Koza, Goulana et d’une
grande partie des eaux d u Sémiène et du Béguémédeur.
Au nord de la Menna, le Taccazé reçoit le Méchaha,
qui prend sa source au pied du Bouahit et sépare le
Sémiène proprement dit des districts de Kerenfera,
Segonet et Méchaha. Cette rivière laisse non loin de sa
rive droite les villes d’Ategaba, Zoutaria, et sur sa
rive gauche, Amba Haye, Madjié, Oucha Mata et
Aroagui. ,
Le Taccazé reçoit encore l’Ataba, qui coule dans une
direction sensiblement sud-nord et le rejoint en face