dès le lendemain pour Messoah , afin de préparer
notre entrée en Abyssinie. Le 22 nous étions
réunis à Messoah ; j’y continuai mes observations
et M. Petit fit un travail sur l’état sanitaire de
l’île. Nous en partions le 6 juin, nous dirigeant
sur Halaye, où nous arrivâmes le 12 : je déterminai
la position géographique de cette ville.
Nous la quittâmes le surlendemain pour aller à
Adoua, en passant par Abba Salama, Entho, Arat,
Kontoftafé, Korbilé, Adde Nenté, Eguerzobo ,
Tsérana, Logote, Kayé Baharé, Maye, Onkour-
kouar, Amba Daréma, Oualdo , Sogzi, Onguéya,
Ouahabit, Maye Kenahé,MayeTsera,Arankoua,
Mémessa, Selleuda.
Nous étions à Adoua le 21.
Nous résolûmes de faire de cette capitale le
centre de notre exploration, en raison de l’abondance
des renseignements que nous étions à meme
d’y obtenir et des plus grandes chances que nous
avions là d’intéresser le gouvernement du pays à
nos travaux. Dans la première année de notre séjour
nos excursions durent donc rayonner de ce
point central. MM. Petit et Dillon s y établirent
commodément, et commencèrent sans retard l’examen
des environs. Je les y laissai pour aller dans
l’Haramat, et j’arrivai le 26 au pied de l’Amba
Loule au camp d’Oubié, ayant passé par Kidona-
meret, Sémayata , Assaye, Ferassemaye, Amba,
Saneyti, Maye Sogouet, la rivière Ouéri et la
plaine d’Haramat.
Le 28 je pris la même route pour revenir à
Adoua. Les pluies y avaient déjà commencé, et je
me mis néanmoins à parcourir les environs pour
en dresser le plan topographique. Nous passâmes
ainsi le mois de juillet ; puis je partis avec M. Petit
pour Adde Onfito (district du Chiré), où nous étions
arrivés le 3 août, par l’itinéraire suivant :
Beit Joannès, Attabo, Axoum, Akabsiré, Tam-
bouk, Seleuloah, Belasse, Adde Gueddad, Adde
Onfito.
Nous établîmes notre station au village de Ked-
dous Guiorguis, et je dressai la carte des alentours
jusqu’au Taçcazé.
M. Petit chassait, et recueillait plusieurs espèces
curieuses de plantes. Il eut aussi lieu de soigner
quelques malades dans le camp du fils d’Oubié.
Le 22 août nous revînmes à Adoua, en modifiant
notre route jusqu’à Axoum, c’est-à-dire en
prenant par Belasse, Maye Touaro, Guerèzela,
Maye Bérazio.
Nous étions alors parvenus à la plus grande
force des pluies. En mon absence, M. Dillon
avait continué à Adoua les observations eudiomé-
triques. Du 2 au 20 septembre, nous fîmes des
excursions dans les districts d’Àddikeré, Serhi,
Enzate, Logoumte, Darha, Entitcho.