pour arriver au sommet de la chaîne àMetatite ou à F a -
sil Amba, plus au nord. Un grand nombre do villages
sont bâtis dans cette p lain e , mais on y voit peu de
villes importantes : Angolola elle-même ne peut être
considérée que comme un camp dont la population
disparaît aussitôt que le roi de Choa retourne à An-
kober, dans la province d’ifate.
Yoici le relèvement des points les plus remarquables *
qui sont autour d’Angolola :
au su d , 8° est, le mont Meguezaze, le plus haut
sommet du Boulga;
au n o rd , 73° ouest, le plus haut sommet de Ouof-
tcha;
au n o rd , 28° e s t, le village de Daletti ;
au n o rd , 12° e s t, celui de Tofite;
au n o rd , 54° ouest, le village d ’Amane ;
au n o rd , 69° ouest, le village de Tcherkos.
Pour donner une idée de ce que sont les pays de
la rive gauche de la Djemma, nous allons traverser en
divers sens le plateau sur lequel ils sont assis.
En se dirigeant d’Angolola vers Merabétié au nord-
ouest, on passe d’abord la rivière Tchatcha, et on
laisse sur la rive droite les villages de Fatcho et .
Abadara. De l’autre côté, en face, on a Kalia Tchatcha
èt Mendida : on passe entre ces villages et celui de
Tcherkos, et on arrive à celui de Ouokayo; de là on
traverse un ruisseau nommé Abitchou Ouanze, on
laisse à droite etàgauche Yeyi, Moyéet Ouaré Angafa,
et on aperçoit successivement Orillou, Amhok, Ouayo,
Djérou, Djéhé, Terater, Addis Amba, Gamenia. Jusq
u ’alors on était dans le district de Ouéyou : on entre
dans celui de Djirou, et l’on passe par les villages de
Ona, Kersa , Dobi, Kossaé, Beuroâfâfe, Tatera qui
est sur le bord même du ravin de la Djemma. On peut
voir de cet endroit les rampes étroites qui sillonnent
les flancs du plateau; sur l’une d ’elles, à 400 mètres
au-dessous de Tatera, est la ville de Chemma,
qui appartient au district de Morote ; sur unè autre de
la même h au teu r, à quelques lieues de là, on voit
aussi, au su d , 60° ouest, Kafala, et au su d , 86° ouest,
Lame Ouacha : Zéguier est sur une rampe inférieure,
et on peut descendre encore 400 mètres avant d’arriver
au lit de la Djemma. Quoique à ce niveau il n ’y ait plus
aucune habitation, on trouve cependant encore des cultures
, des plantations de cotonnier et un grand nombre
d’espèces d’arbres, fentreautres, le ricin, le baguenau-
dier, le tamarinier, le cassia, etc. Pendant la saison
sèche, le lit est peu profond ; mais à l’époque des pluies,
l’eau monte d’environ 3 ou 4 m ètres, et forme alors une
rivière presque aussi grande que leTaccazé. Dans toutes
les saisons, la Djemma contient un grand nombre d ’hippopotames.
Sur le bord opposé, deux montées escarpées,
séparées par un rav in , s’élèvent aussi haut que
le plateau : ce sont Merabetié et Doba, deux forteresses
presque inexpugnables. Derrière Merabetié on
trouve le Ouantcbite, puis le plateau Galla, qui comprend
toutes les tribus dont nous avons déjà fait l’énu-
mération.
S i, en partant d’Angolola, on veut se diriger à
III. 6