pour couverture, ils se servent d’une planchette qu’ils
recouvrent de maroquin du pays, sur lequel ils impriment
quelques dessins à l’estampille. La couture
des feuillets n ’est pas en fil de coton, mais le plus souvent
en fil de boyau.
G üerratche : Êcuyer pour les mules. —•; Le guerrat-
che a pour objet d’enseigner à une mule le pas d’amble
ou le pas redoublé, et de la rendre docile au moindre
mouvement de la bride. Pour faire cette éducation,
quelques-uns attachent les deux pieds d’un même côté;
d’autres suspendent un morceau de plomb au-dessus
du sabot ; mais les plus habiles ne se servent que du
mors et de la pression des genoux.
PROFESSIONS LIBÉRALES.
T ha f i : Écrivain. — Ses ustensiles sont : un encrier
fait avec un bout de corne dont la pointe se fiche en
te r r e ,u n roseau pour p lume, une pierre à polir le parchemin
^ un petit balai pour enlever la poussière , du
berenna (dont nous avons indiqué la préparation*), des
ciseaux pour tailler ce parchemin en bandes étroites.
S e u l i : Peintre. — Voici la liste de tous les objets
à son usage : un pinceau fait avec dés poils de queue
de chat ou de chèvre, un godet, une coquille à vermillon,
de la colle de p e au , un crayon fait avec du
charbon de bois d’olivier, une toile de coton du pays
sur laquelle il p e in t, après l’avoir collée sur le mur ;
du blanc d ’oeuf pour broyer les couleurs , lesquelles
sont : le blanc de plomb, la craie, le noir d ’ivoire,
le brun rouge, le bleu de Prusse, le bleu de cobalt,
le vert, le jaune, le vermillon, le v ert-d e-g ris, et un
bleu fait avec du verre pilé et du blanc de plomb.
A zmari : Musicien. — Ils o n t, comme nous l’avons
dit dans l’Introductioa, dix sortes d’instruments qui
sont tous fabriqués dans le pays. Celui dont ils font le
plus usage est le violon, qui sert à l’accompagnement
de la voix. La harpe est le seul instrument dont puisse
se servir un homme comme il faut. La clarinette n ’est
employée que dans la musique militaire.
B ala-M édanit : Médecin. — En Abyssinie, le remède
le moins efficace est le mieux payé : c’est l’amulette, qui
se compose de quelques versets de la Bible, accompagnés
d’un certain nombre de phrases ambiguës : cependant
le médecin n ’a recours à ce moyen que lorsqu’il
a épuisé toutes les ressources de son art.
Le bala-médanit connaît les propriétés des plantes,
et il en est plusieurs en Abyssinie qui ont d’incontestables
vertus curatives.
A ouaki. —■ Ce mot signifie savant; mais il s’emploie
surtout pour désigner le vétérinaire et le devin.
Vétérinaire. — Comme chez nous, le vétérinaire
emploie la saignée, la scarification, le moxa, les vomitifs
et les purgatifs ; mais il ignore l’usage des lave