Boulga, par la vallée de la Djemma, pour remonter la
chaîne éthiopienne jusqu’à l’Angote.
Ainsi que nous l’avons d it, lorsqu’on est arrivé au
sommet du Tarenta, à Halaye ouDixan, on peut apercevoir
la plus grande partie du Tigré et le réseau compliqué
des cours d’eau qui le sillonnent. En les examinant
attentivement, on les voit prendre la direction générale
de deux pentes opposées : l’une conduit, au n o rd , au
Mareb, l’au tre, au su d , au Ouéri, deux affluents importants
du Taccazé. La crête de cette double pente
prend naissance au mont Alékoua, sur la chaîne éthiopienne,
et trace une ligne généralement dirigée de l’est
à l’ouest, qui passe par le mont Sémayata, centre du
T ig ré , et de là remonte un peu vers le nord pour
serrer de près la rive droite du Mareb. Nous l’appellerons
ligne du Sémayata. D’Addigrate, non loin du pic
d’Alékoua, part une autre ligne de plateaux élevés
dirigés parallèlement à la bordure vers Goura, et q u i,
passant derrière Eguerzobo, se relie à la pente méridionale
du plateau de Goura ; nous nommerons celle-ci
ligne <TAddigrate. Ces deux lignes et le plateau du Séraé
constituent les versants du bassin du Mareb, que nous
allons examiner.
BASSIN DU MAREB.
Le Mareb prend sa source dans l’Amacène, la province
la plus septentrionale du Tigré, au pied des montagnes
de Merata-Sabané , par environ 15° 10' latitude
nord, 36° 12' longitude est. Il court d’abord à l’est pendant
quelques milles, tourne au sud en sortant des
plaines de l’Amacène, sépare la province de Seraé de
celle de Goura ; puis, continuant à circonscrire le plateau
du Seraé, il s’arrondit en une courbe qui le porte,
vers le nord-ouest, au Taccazé.
Il laisse, dans cette course, sur la rive droite, les
districts de Cbâha, Gondet, Adde Golbo, Kouahaïné,
Dembelasse, Aréza, tous compris dans le Seraé; au
delà, ses rivages sont peuplés de quelques tribus q u i ,
quoique chrétiennes, sont complètement distinctes de
leurs coreligionnaires par le langage et les moeurs.
Sa rive gauche est bordée par les districts de Goura,
Tokoulé, Eguerzobo, Sarda, Tsérana, Béeza, Adder
Bati, Medebaye-Taber, Tsalime-Beit, Kayé-Beit, Addi-
Abbo, Zagueur, et enfin les pays chankallas. '
Les districts de Sarda , Degiiiène, Zéromossy, Okoulé
Gouzaye, Zebangouila, Zatta, Entitcho, Yéha, envoient
leurs eaux à cette rivière.
AMACÈNE ( p ro v in c e d ’).
L’Amacène contient quelques plateaux élevés d ’une
hauteur moyenne de 2000 mètres ; mais elle se compose
en majeure partie de basses terres, ou Kollas. C’est