mais l’espèce devient beaucoup plus grande ; car on tmuive
de ces Bynnis qui ont plus de trois pieds»
Tous les auteurs s’accordent à donner le Bynni comme
un poisson de bon goût et très-abondant dans le Nil ;
malgré cette abondance il se tient toujours à un prix assez
élevé, parce que, suivant M. Geoffroy, sa chair est très-
recherchée. des Arabes. Son exquise délicatesse est même
passée en proverbe :
« Si tu connais meilleur quç moi., ne me wange pa^3? ^ •
èt l’auteur ajoute que , ce qui prouve mieux que^cp'dicton,
combien ce poisson estfrecberché l; ce^t qu’iï.'y a des
pêcheurs livrés exclusivement à la recherche du Bynni,
principalement à .Syout et à Qéné. Les Arabes établissent
dans des anses, resserrées entre des berges hauftés et
escarpées! la pêche avec des lignes de fondVportant trois
harrieeons, amorcés avec des dattes^ et surtriontéS d’une
grosse borde formée de bourbe et d’orge'germéê.La |o®dé
est fixée ! un pieu splide; mais e^le communique par une
ImeÉe à un bâton flexible élastique , qui Soutient une
sonnette. On ®®èûi| que fanimal pris à cèt Appareil,
met la sonnette en mouvement, et avertit hii-même Le
pêcheur de sa capture. La boule ne sert pas seulemerit.de
plongeur pour la ligne, mais l’orge attire le poisson par
son odeur et lui fait remarquer l’appât.
J’ai trouvé aussi parmi les dessins de M. Riffaut une
assez bonne figure du cyprinus lepidotus, dont le nom
est écrit béni ; ce mot se rapproche tout-à-fait de jcelui
de Sonnini.