Le C y pr in c a t la .
*%Cypr. catla, H. B., p. 387, n.° 28, p. 287, pl. i3, fig. 81.]
Celui-ci est, selon M. Buchanan, un vrai cyprin sans
barbillons,
avec dix-huit rayons à la dorsale et huit à l’anale. La couleur est
peu argentée. Le dos brun verdâtre. Les lèvres entières.
B. Sj D. 18j A. 8} G. 19} P. —} V. 9.
La tète est grande, ovale-obtuse, un peu plus épaisse que le
corps et lissej la-bouche, de grandeur moyenne, a sa fente oblique;
les mâchoires sont presque d’égale longueur; les lèvres sont lisses
et charnues; la mâchoire supérieure n’a pas d’os (ce qui veut dire,
sans doute, qu’ils sont petits ou cachés sous les replis de la peau
avancée au-delà du sous-orbitaire); la mâchoire inférieurè est
réfléchie;le-palais lisse; la langue obture, charnue, indivisée, lisse,
et fixée en dessous sur toute sa longueur; les nafines sont hautes»
et tout près des yeux, organes assez grands, convexes, et dont la
pupille est circulaire;, les écailles sont grandes, à bord entier, et
chacune paraît divisée eh deux par une ligne de points verticale.
Le dos est plus saillant le ventre, arqué|j| plüs^cfîn'é de la
nuque à la dorsale que la ligne du'profil du front. La dorsale est
au milieu du dos et concave; les pèctorales plus courtes que la-
tête; l’anale sous le milieu de la queue, très-inclinée en arriène;*la
caudale fourchue. -
Les nageoires sont rembrunies, et les yeux seuls ont quelques
teintes rouges. ,
Le Catla a de la ressemblance avec la carpe par sa forme,
par les qualités de sa chair, et par ses habitudes ; mais il en
diffère par l’absence des barbillons.
C’est un poisson commun dans les rivières et lpst étangs
du Bengale5 mais il est rare dans les provinces de l’ouest,
et il est même inconnu dans plusieurs parties du Béhar.
Il devient long de trofe-à quatre pieds. Cest Un très-bon
poisson qui n’a pas d’arêtes : la tête est grasse et délicieuses
le goût du pôissdn entier est excellent quand ib est de
taille moyenne., d§ dix-huit pouces à deux; pieds5 mais
quand il est plus grand , il prend un goût fort..
C’est un poisson fort.e^actif, sautant souvent hors des
filets des pêcheurs, qui ont l’hàbitude dè Suivre leur seine
avec les canots, et de faire du bruit en battant l’eau avec
leurs rames. |f
M. J. M’clelland ajoute aux observations de M. Buchanan
, que le Catla diffère non-seulemenf de la carpe par
l’absence^e^ barbillons, mais^arce qu’il n’a pas de rayons
épineux à la dorsale; ce qui ne l’a pas empêché^de le réunir
à“ son Cjprinus semiplotus, qui est une yraie carpe de
la division des carassius.
Le Catla a- éÉé ’trouvé plus loin que le Bengale ; aussi
haut dansflfe’ Brahmaputra que Bishenath, quoiqu’il y sôit
moins abondant %ié dans les limites de la marée au-dessOs
doi^toùra d’eau saumâtres. Mais il yit mieux ,firntleïnt
Une plus grande taille dans lés étangs et les marais tout-
à-fait -sans communication avec les eaux de la mer, de
sorte qu’on peut l’introduire partout où il »y< a de l’eàu
duücéS%l
Il n’y a* pas d’espèoe plus ‘importante Èôtis le point de
vue économique, et on le multiplierait beaucoup plus, si
l’on détruisait les crocodiles et autres animaux voraces qui
se propagent à l’excès dans les étangs.