CHAPITR E II.
D e s Barbeaux.
En prenant pour caractère des carpes l’ensemble de
leur fàcies'Via forme et la constance de leurs dents pharyngiennes,
Ta longueur de leur dorsale précédée: d’un
rayon dentelé, nous avons vu varier autour de«ces différées
caractères (ceux que l’on peut aussi tirer des barbillons.
Le genre des Barbeaux (Barbus), dont nous allons maintenant
nous occuper, va également nous montrer la même
puissance dans les combinaisons diverses avec lesquelles
la nature â'&i travaillerdés êtres nombrêuxqu’elleapbeés
sur notre planète. • •'
Les espècèà à^réunir dans c e genre cont les ©yprinoïdes
à corps pltfe ou-moins fusiforme) dont la dorsale ÿî.courte^
est précedéèide :troi^petits ; rayons simplesvetd’unqua-
trième, qui est, comme dans les carpes,, une^.trèë- forte
épine5,^srèuvent dentelée comme' celle de ces poissons^
mais1 ’âüsèil ‘quelquefois lisse.”
La“ boitchu a quatre barbillons, u n e rpake antérieure,
naissâ^fr' dë5ila^peair qui est au-devant dë- l’insertion médiane
du maxillaire : c est le barbillon queqkppelle mavil-
lairef %t unë^êCbndCf fermée de celuiqee jeïnomme le
barbillon prolongement “de la lèvre à Sa
commissure.Lès^dents pharyngiennes sont coniques, alon-
géés, un peu éroehues^efr ordinairement sur trois rangs,
comme^dans n0S*ëspfèces d’Europe. 4
Il y en a plusieurs danS1 les^éaux douces de rEurope qui
ont É#%difendnes^êntreJiltseous le nom de Bârbeaux,
ou de barbillons quand ils sont jeunes, jusqu’en i 8a3 ,
où j’ai commencé à reconnaître les. différences des barbeaux
d’Italie et de ceux de France.
Pallas en a observé d’autres assez semblables dans les
contrées orientales voisines de la Caspienne; elles ont
toutes une physionomie particulière, qui se/reconnait à
la saillie de leur museau, ù la petitesse de leurs écailles,
et à leur corps assez rond.f
La péninsule de l’Inde a de nombreuses espèces de
barbeaux, qui aussi ont leurs caractères particuliers le
corps, comprimé et couvert ; de grandes écailles, ressemble
plus à celui d’un gardon, ou d’une vandoise. qu’à , notre
bairbillon ; mais on. y retrouvé toujours une dorsal^* courte
avec une épine dentelée plus ou. moins forte et quatre'
tentacules.
Le Nil a aussi un grand barbeau, dont le rayon,itrès-
iort, mais: lisse et sans dentelure, lerfâit appartenir à une
division distinctes des précédens; il a dalllèurs, «imme
eux, le corps comprimé, élevé:et couvert de. larges écailles.
> Nous retrouvons, dans les eaux douces de l’Inde, des
espèces de cette division} et j’ai aussi reçu du nord de
l’Atlas, de nos provinces1 algériennes,: deux espèces qui
se »rapportent à la première division des barbeaux des
Indes. ■ f
On» ©rte, dans des mémoires sur l’Ichthyologie, des
barbeaux dès eaux douces de l’Amérique, d’après une
indication ^donnée par M. Cuvier dans la féconde édition
du Règne animal ; mais on y erra dans ce chapitrera l’article
de la seule espèce du Cabinet du Roi sur laquelle M. Cuvier
a cru devoir avancer ce fait, que l’origine en est fort douteuse.
M. Agassiz n’a pas encore observé de barbeaux