ans. Noirs allons ajouter cependant que Bâster lès a vus
naître vert doré, pour devenir ensuite rouges : elles ]<Éian-
gent de bonne heure.
Ces poissons, importés de Chine en Europe, et de là
dans le reste du monde, paraissent originaires de la province
de Tche-Kiang, qui s’étend de 27° 12' latitude nor.d
au 3 i° 10', et par 1 15° longitude ouest. Elle les fait entrer
dans les présens quelle offre à l’empereury et dans les
échanges quelle fait avec les autres provinces : leur nom
chinois est, kin-yu> c’est-à-dire , poisson doré. <
Il y en a beaucoup de variétés, et il en est d’elles comme
de celles que nous obtenons de nos animaux domestiques
ou de nos plantes, cultivées : selon la mode, -suivant le
goât de l’empereur, telle ou; telle sorte. devient plus Recherchée
Gt se paie plus cher. -
Ges nombreuses variétés-se voient toutes^réunies à
Pékin dans le palais de l’empereur et dans les maisons
des princes ou de> quelques riches. On en fait . élever de
grandes quantités*. e t ce n’est que le fretin,-ou le rebut
qui va. se vendre au marché. Les belles espèces .n’y “paraissent
que très-rarement, ordinairement lorsqu’une corn
fiscation subite les a fait sortir de quelque grand palais;
Ges dorades sont assez, voraces; elles mangent
souvent beaucoup plus longs qu’elles ;^et on lès voit
mâcher leur proie en l’avalant, : afin d’en venir à- bout ;
c’est même une sorte d’amusement pour les Chinois, de
donner un ver aux poissons f e t de voiries: autres courir
après celui qui a attrapé la proie pour en saisir ^’extrémité
flottante ; et l’adresse du poisson à tromper par des
mouvemens d’une extrême vi|pcité .feyidité dé ceux qui
le poursuivent.
H On croit en Chine que certains petits vermisseaux rouges
qui se trouvent dans'la^vase du bord de la mer ou des
êS u x saumâtres, sont préférables à tous les autreê pour la
nourriture des kin - yu <; ob croit même que ce geûre
d’alimentation augmente l’éclat de leurs feouleurs métalliques.
Il y a au palais de l’empereur des eunuques chargés
d’aller tous les jours chercher des vers pour les poissons
de ■ sé'sïî#^ters.;''É*
Les Chinois' croient que l’on peut changer et multiplier
iHl’infini les ‘variétés decees dorades. L ’habiletédeçceox
qui font métier d’en élève ^consiste à. mélanger convenablement
les races dans lesdeaux.ou on les , fai$:ïse-‘reproduire.
Pendant les’ ■ premières1’ années leur | vié ’est ^îrès-
délicâté,lefâl n’y a guère que les hommes qui; se IrVrent
à l’industrie de leur éducation qui sachent y réussir; encore
ont-ils de la peine à' conduire les poissons à leur
IfdiÜèaG'année^etcn perdent-ils:des milliers. Mais quand
les kiu-yu ont passé trois ou quatre hivers, des? soins, très-
borbés suffisent pour les'garder un grand’nombre ;dW-
néesï' On dit que dans le palais de l’empereur on en conserve
qui ont plus de cinquante ans.
Pendant lès. hivers si rudes et si longs de Pékin,'ces
poissons, qui viennent des provinces au moibs âussi chaudes
que l’Espagne ^s’engourdissent parole froid, et restent
peridânt près de six mois‘sans bianger: Lès canaux et des
nappës^d’eau du jardin imp érial de Pékin ? sont pleins d e
poissons dotés. Çes’eaüx communiquent ‘à un grand bassin
central, qui se nomme hügvande mer^et au milieu èst une
cSpècè de feïge puits de quinze" pieds de profondeur, qui
y a été creusé-exprès ,-;et,|ur lequel on a soin de Rompre
tous les jours la glace. DoLque fautom'ne arrive y tous les