quoique d’une manière moins prononcée. Il-est vrai ;que *
si Aristote n’eût cité que ce dernier trait, d nous eût laissé
aussi incertain pour la dénomination de«é nom de poissons
cités dans ses eeuvres que pour tant d’autres; mais la particularité
exposée aveu tant de précision dans la première
citation, ne peut nous laisser en doute sur l’idée attachée
par Aristote à la dénomination grecque du cyprin.
Athénée1 2 n’est pas d’ailleurs aussi instructif qu’Aristote ;
il a écrit Kirzrçiocvoç, le plaçant d’abord parmi les poissons
de. mer , et ensuite rapportant, d’apTèa jPorion, qu’on doit
le compter parmi les, poissons fluviatiles ou lacustres. |$$
Oppien nous laisse'-àiSon tour dans i’inçirtitude^ etdl
résulterait de l’emploi qu’il a fait du mot xv&rçtvos*, en le
citant avec les scombpAiS, les mormy.lus et autres poissons
qui aiment le rivage, que cette expression était aussi hien
employée pour des espèees^marinea que donnée à des
espèces d’eau douce, comme ueela se pratique encore
aujourd’hui dans le langage des pécheurs de nos cotes**
qui appellent carpes de merveertains labres ©u>spares
qui n’ont même aucune affinité générique avec les poissons
^d’eau douce qu’ils connaissent sous le nom dé carpes*
A la vérité,>Oppien3 cite les xxmçivn comme de# espèces
qui pondent cinq fois par année* se rapportant enceela à
une des remarques d’Aristbte. Comme il les oppose 'aux
Tf/yAs? » aux Exeçirios et à d’autres poissons do mer, il est bien
difficile d’inférer de l’emploi dé ces dénominations à quels
pnissons ces deux auteurs entendaien* l’appliquer.
1. Ath., Deipn., liv. VU, ch. | j , p. 3o<j, B.
2. Haï., liy.'t, vert iôi.
3. Hal., yers 5g3.
Ælien citeÜdes«ximçïm parmi les poissons du Danube*
en leur donnant l’épithète de n o i r s - c e . qui ne
peut guère conduifè ^a savoir ^ l entendait parler de nos
carpes, d’autant plus qu^il fkit entrër, dans le Danube,
avec >les eÿprirtuJ^ lès< coraeiuüs , 'les mufles et d’autres
poisson#* e^céux-là en-compagnie do. æiphias. On ne peut
douter, par ce qu’il rappérfe du xiphiàs, dont la pointe
du bec; peutse^retrduvfee enfoncée dans la carène des
vaisseaux, qu’il ne* s^âgissé: de l’espèce que nous connaissons
èneore-uüiourdbui 'sous e en om 9, ainsi que nous
l’avons déjà?admis.'â4l’article -de ’ce*poisson; mais je crains
MénJ qn’îl sh’ÿ ait eu dans le rapport d’ÆIien quelque
confusion fr car nous remarquons aussi qu’aucun auteur ne
signale; de notre-temps que l’espadon remonte quelquefois
dans| nos fleuves.
■ "Quoi qu’il en soit du vague de< ees dernières interprétations,
les premières donnéës^d’Àristote sur la nature au
palais des carpes * nous; mettent asse#G0mplètement sür la
voie pour lever nos doutes^*ee sujet.
Cependant Pline , 4 e- profitant pas«^entièrement des
écrits d’Aristote, ne cite le cyprin^ que comme un poisson
à qui il arrive îdans la mer les mêmes effets d’engourdissement
que le tonnerre cause au glanis, ¥et dans un
autre endroit4 il indique aussi*, .conformément, aux assertions
du naturaliste;grec, que le cyprin, fraie six fois; mais
Pline néglige de reproduire ou d’ajouter à ce qu’Aristote
1. Liv. XW#ch. a3 et ck-va^i...
2. Tom. VIII, pag.
3. Lig. IX, ;èhv ï6,.édii. Hardouin, t. I, p. $09, lig. i4-
4. Md., p . 53a, %., 18.