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Il y a lieu de croire que le vers d’Ovide1 :
- Lubricus et spitta no cens noh, G'obius ulla,
se rapporte à notre goujon, à qui les épithètes d®^es
vers conviennent parfaitement
Quoique les incertitudes soient plus grandes pour déterT
miney à quel poisson Juvenal2 et Martial3 ont rapporté
les mots de gobio ou de gobius, cités dans leurs vers, il y
af cependant de grandes probabilités à croire que ces
auteurs ont entendu nommer notre, goujon. JLa seule
objection qui pourrait y étrê. faite, ,cgst que le goujon
paraît 'plus *, rare en Italie que dans les contrées plus
septentrional^ de l’Europe , ’fet qu’il est juste alors de
crotte qufe lës poètes n’ont pas été prendre pour objet
de leur comparaison un poisson peu connu.
Salviani n’a pas laissé de figuré du goujon* çt^il en
donne pour raison, la rareté du poisson en Italie-
Mous ne le trouvons pas. non plus dans llelon ; mais
Rondelet en. laisse une figure assez médiocre * à la vérité,
-et une courte note au chap. X X X I de ses Poissons fluvia-
tiîes. Mais Gesner4, en reproduisant l’article de richthyo-
lôgiste de Montpellier, donne une figure originale et très-
bonne de ce poisson, qui a déj^k été un peu altérée dans
la reproduction- d’Aldrovande5. Cette représentation est
1. H a l., yers 128. ,
2. Etiam cum piscis emetur
^ Jw muttum cupios, cum sâ tîbi Gobio tantum
Ih loculis. . . : Juv.y. Sat. XI, vers 35.
S. In venetis sint tante- licet conmia ttrris.
Principium coena Gobius: esse solet.
4.. De aquat., p. 399.
5. De. Y,, gag. 612.