poissons variés, nous fourniraient cfes Espèces qui supporteraient
nos Saisons ; car les cyprins s’élèvent dans les montagnes
de l’Inde à des hauteurs de cinq à six mille pieds
au-dessus du niveau de la mer, là oit les rivières se congèlent
tous les ans. Ces espèces, vantées ..par les naturalistes qui
ont fait l’histpre de ces Contrées, atteignent jusqu’à trois
pieds de long : caserait donc une nouvelle richesse, apportée
au produit de la pêcha H est assez curieux de voir la grande
quantité de cyprins dont sont peuplées les eaux de l’Inde ;
la hauteur à laquelle ces espèces s’élèvent dans les montagnes
et vivent dans les ruisseaux les plus clairs et les plus
rapides, lorsqu’on ne trouve dans ces climats aucune truite,
poissons que l’on peut nommer en Europe essentiellement
alpins.
Je ne connais non plus aucune espèce deWÿprin des Andes
de l’Amérique équinoxiale, et le nombre des poissons de ce
genre que l’on trouve dans les immenses amas d’eau dq
l’Amérique septentrionale, est infiniment petit par rapport
à ceuxM’Europe on de l’Inde» Ainsi je ne d&ris qu’un seul
cyprin américain, du genre du goujon, dans ce volume.
A la vérité , les familles suivantes dont je vais continuer
l’histoire, comprennent un plus grand nombre de cypri-
noïdes.
Aux travaux anciens et connus de tous les zoologistes,
il faut ajouter le travail récent dont j ’ai emprunté tant de
faits, celui de M. John M’cleHand, chirurgien au service
de la compagnie des Indes, qui nous a fait connaîtrè les
poissons de l’Assam.
L’ichthyologie a fait Ée nouvelles acquisitions par les
-recherches de MAI. Hombron et Jacquinot, pendant leur
cireu mnavigation sdus^es ordres de M. le contre - amiral
Dumont d’Urville ; mais l’on conçoit que dans ces sortès de
Voyagé?* la famille ' des, cyprinoïdes, qui ne comprend que
des poissons d’eau jioüfce, lait été peu augmentée.
Au Jardin dû Roi, ce 6 mai \ 842.