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ont succédé à ce grand natùralîste^ de'telle te rte que les
Cyprins, dans les ouvrages de Lacépède, de Shaw, de
Bloch (édition de Schneider), ont toujours gardé la vérité
de la composition première*, malgré les additions que ces
auteurs y ont faitès’. ' t,i '. !
M. Cuvier, montrant aux zoologistes que les genres de
Linné étaient, dans letat avancé' defla zoologie, des types
de familles naturelles^ établit plusieurs coupes dans, les
cyprins. Il en présente le tableaù dans le Règne animal
dès 1817. Dans cette première édition, on^ok* paraître
le genre Carpes, auquel est réservé plus particulièrement
lé nom de cyprinuà,~f& que Fauteur caractérise "pa’r une
dorsale longue, ayant une épinè forte et le plus'sôüvétk
deutéièe au commerrcemënt de la dorsale et de fanale.
Êeur bouche est tantôt pourvue de barbillons,' tantôtLelle
manque de ces sortes d’appendices, Les Barbë&ux (ôarôaj,
Cuv.) ont toujours quatre barbillons, et une dorsale armée
d’un rayou solide et comme épineux 5 les Goujons (go&sn )
ont les barbillons des Barbeaux, mais leurs-nageoires dorsale
ejt anale sont dépourvues de rayon dur. Ces deux
nageoires sont courtes, et n ont jamais 1 extension que
la première surtout a dans !eS: carpes.'
Ces Tanches {tinca different des goujons par les bar-
billons très-petits. La position des barbillons sur ,1e milieu
de la lèvre supérieure et une dorsale; assez grande caractérisent
les Cirrhiues : elles sont des eaux douces étrangères
à l’Europe, ainsi que les Labéons (Ictbeo, Cuv.}, cyprinoïdes
saiô barbillons, mais remarquables par leurs lèvres épaisses
et la longueur de leur dorsale, étendue quelquefois comme
celle des carpes. Après ces divisions , restaient les poissons
désignés vulgairement sous le^ nom de blanchaille.) de pois~
CYBRlNOÏDÉjS. 3
sons blancs, sans lèvres remarquables par leurs barbillons
ou parleur épaisseur, dont un groupe, réunissant les espèces
à corps éslevé etcomprimé, adorsale courte, mais à anale
trèsriongue , constitue les Brèmf s ( abramis ) îet lés autres
à dorsale, et. anale très-courtes, ont fourni le genre des
Ables (leuciscuS) Cuv.). A ce premier travail, M. Cuvier
na.ajouté, dans sa seconde édition, que le genre Catostome
( Catostomüs, Lesueur.),: voisin des Labéons par la configuration
de leur lèvre, mais à dorsale courte, comme celle
des; Ables,
Ces divisions de JVL Cuvier, faites; en ^consultant la riche
collection du Muséum,.;ont donné naissance à.plusieurs
genres faciles à reconnaître5 quoique celui des ables, comprenant
non-seulement presque tous tés cyprinoldes de
nos eaux douces, mais encore u n , assez, grand nombre
d’espèces,, étrangères, soit une réunion d’espèces souvent
difficiles à déterminer. Aussi c’est sur ces . espèces que les
zoologistes récens ont porté leur attention 5 et les travaux
de JVL .Lkzâuger,. puis ceux de.M. Agassiz, qui ont pris
pour base heureuse de leurs; çaracJ^rës le système de la
dentition pharyngienne, ont .amélioré beaucoup ces derniers
genres. u|,.
Je. suis de l’avis .de M- Agassiz, qui considère lés cobitis
comme, de véritables ; cyp rinoïdes, surtout en les restreignant,
comme il le fait, aux espèces’sans dents. Mais je ne
suis . pas de son avis quand il croit déÿoir retirer de cette
famille les genres Poecilia, Lebias, etc. , confondus à tort
avec les cpKtis^ car ils me semblent avoir tout l’ensemble
de véritables cyprins ; leurs dents maxillaires et le nombre
de leurs rayons branchiostègçs, deviennent seulement des
caractères de genre.