* CHAPITRE XL
D e s* G oujons et desmTanches.
Les ^gotqons-, qui vivent en petites troupes dans toutes
les eaux courantes de l’Europe, o^.t^té^cgnsidé^és par
les ichthyologistes qui ont suivkiM. Quvier^ » m e un
genre distinct des autres * cyprinoïdes. L’auteur du Règne
animal n’a pas évidemment assez. précise le caractère qui
les distingue des. barbeaux; car il ne s’exprime que de
là manière suivante : «.Les goujons ont la dorsale set
« l’anale courtes, sans épines à Tune* et à lantre ,v et des
« barbillons." , , ■ Ml - -!H
Cette diagnose peut être appliquée : a la plupart des
poissons dont nous ayons déjà traite. • >
M. Agassma essayé de^détermine* qilus. positivement les
caractères du genre, en faisant entrer dans les conditions
caractéristiques de ce groupe le nombretetja forme dès
dents pharyngiennes. Elles sont} en-effet, coriique§, idble-
mertt courbées à léur sommet * :et sur: deux rancis. Il
faut ajouter, que les barbillons sont plfeés à l’angle
de la bouche, cest^à-dire que ce sont des barbillons
labiaux.
Ainsi caractérisé, le genre va devenir plus, circonscrit}
mais nous trouverons dans les espèces étrangères que .nous
y réunissons des physionomies variées, et qui. jie> lieront
aux tanches par degrés insensibles.
M. Agassiz a fait connaître déjà dans l’Isis une seconde
espèce de ce genre, qui habite les eaux douces de
l’Europe, et depuis.;'Pông-temps ' noirs en avons nous-
mêmes distingué .une troisième^iio
M. Buchanan dq^pm-avoir- parmi ses cyprins , et le
nombre dess espèces' rapportées à pmgenre dans l’ouvrage
de?.W[. J, üëlelland serait assez considérable, si l’auteur
avaitjfComp oaérl6!'' groupe y > aip§i nommé dan§ Ihdian
cyprinidoe,4 avec, plus de rigueur. Il ja;| lui-même désigné
une tribu qui manque de barbillons li .eestespèces ne^sopt
donc pas du genre ^GobioRet,«pour .lesaufees*, i l n’a pas
désigné l’insertion du barbillon, etfait^connaaèpàmbsest
maxillaire ou s’il est labia-L Dans le^remiemc#^^. faut
• rapporterai es ; espè-èèsHan<x sçiiFrhines; on- voit dony.y que ujes,
travaux nouS>îlaisaentî)edcO'Be dans fincertitudei ,,
■ Quant1 aux espèces.! mentionnées par M. Ruppell ', ÿ:t
que Agas?izjparait, avoir, adoutg^en quelque so#ed^
j.cIMfiance ,■ \é ne puis les classer, .danside genre,, dès
Gpb io ,, puisqu’eileSi|ont.quatre 'barbillons.- Ge^sont,'d’ailleurs,
des espèqes^icommeyje,l ’ai dit#plusth.aiit', difficiles
à placer, à cause..de la< brièvetéide^eu-r dorsale..
, M.- Agassiz teito un-goujon parmi ^S^oiss^ns fossiles,
vod.'.Y, pl. LIV,jfig. i, s^lpsous- le nom d& gobio analis.
Il me paraît'-présumable qu^ l’habile ichthyologiste de
Nieufchâtel-a observé les dents-.pharypgienngs,dqce poisson,
sans quoi il ne pourrait déterminer l’espèc4dan#sa méthode
,que par le |açieâ du poisson,, qui ressemble|pn. effet, beaW
niup .aü gfiiîjon. Je ne trôuvepaS,, d’ailledlsM)|’a^feeS.’leè
figures que j’ai souMbs^yeux, pourquoi Mi Agassjz’à^onne
Mi cette’ espèce dés schistes d’OEningen lepithete iïanalïs.
1. Ed. Rupp.,‘ iiber nèue JSilf., 22\et S'ûiv. Gobio quadrimaculalus, pLIII,
Rg. 3. Gobio hirticeps, èfitsé., pi. III, fig. 4- * '