B. DES BARBEAUX A MUSEAUiNG|I ERDLONGÉ, MAIS A RAYON
. DORSAL DENTELÉ.
Cette seconde division des barbeaux se lie à la précédente
par les deux espèces que j’ai décrites des provinces
de l’Algérie; mais les autres sont toutes originaires"de
l’Inde. Leur physionomie est d’ailleurs assez différente de
celle de nôtre barbeau ; parce que le corps, toujours
comprimé, ressemble plus à un cyprinus leuciscus qu’au
cyprinus barbus. Leurs écailles, grandes et fortes, sqnt
aussi différentes de Celles du barbeau, et plus semblables
à celles de la carpe.
On pourrait dire de ées espèces, que fcé sOnt des
carpes à dorsale courte ; far' elles ont aussi, comme ce
poisson, un rayon dentelé à la dorsale. Une autre particularité1
consiste dans le petit' ' tubercule. * qui relève la
sÿm^hÿse de la mâcÊoi#è inférieure, un peu comme dans
les muges : les lèvres sont peu charnues. Je nommé sur-
tout, dans ces espèces, le barbillon antérieur ou médian,
maxillaire, parce"quil ést attaché’ au-devant';de^éfet bs,
ét je donne le nom dé labial à laiitre p^mllon'. LeurJ
longueur respectivé peut fournir , dé bons caractères. 4
M. J. M’clelland a observé dans toùtes ceS,, espèces un
canal intestinal court et peu replié, comme celui de notre
barbeau.
Le B arbeau sarama.
(Barbus sarana, noî).^, .
M.Roux avait préparé à Bombay :des barbeaux dune
espèce | particulière,
dont la hauteur n’est que laitiers -de la longueur du corps, la
Caudale non comprise. La tête est petite, car elle n’a que les
deux tiers de la hauteur du tro,nc^Le museau n’est pas saillant-
la lèvre supérieure porte qqatre barbillons grêles ; l’oeil est assez
grgnd. Lavdorsale est. courte; son gros rayon est très-finement
dentelé ; il est sillonné en avant, ainsi que fes trois qui Je précèdent;
le premier est .excessivement, co.uft. La caudale est. peu
fourchue...
D,, 4/8; A. 3/% C. 4—19 —4-s, P.. 14; J. 9.
1 Les éîcailles sont grandes,; il n’y en a que vingt-sept le-long du
flanc; là ligne latérale est-droité; la couleur est vèrdàt'rè sür’le dos,
ârgmtéè soiï|nlé vëntfé; ’
L’individu est long de neuf pouces : il viept de Bombay
par M. P. Roux.,
Le poisson que Patrick Russe! a , représenté dans son
Histoire des Poissons de .Coromandel, ,pl. ,204,1 est un
barbeaqjtrès-Yoisin du précédent, et je ne crois pas qu’il
faille l’en distinguer. ,,
Il $ les mêmps formes ; l’oeih paraît un peu plus petit;
le| d§ntelnye|^du,|trpisième rayon sont, aussi fines. Russel
l||dqiine blanc sur le dos jaune sous le vgntre et sur les
nageQ'jjpqs ; son nom ipdien est kunnamoo. ^
«JLe., dpc.teur Buchanan, en reconnaissant le poisson, du
docteur Rqssel, a nommé l’espècé cyprinus sarana, l’épithète
étant la dénomination* sous laquelle les Bengalis
Connaissent ce. barbeau5 mais' pas, comme il le
pense, unç"'espèce vôtsifie ' du cyprinus chalybatus de
Pallas. *
Le sarana atteint quelquefois \ deux pieds de longueur.
IP est abbhdant dans *l‘ëJ*:étangs *èt lès rivières de l’Inde;
il est brillant, mate il n’est pas estimé «comme nourriture.
16 . R i