Ch a p i t r e i i i .
D es Labéobarbes {Labèobarbus, Rupp.)
M. Ruppell, ayant observe dans le Nil u,n cyprinoïde
voisin dès barbeaux, mais remarquable, parée qiie- la
lêvrè inférieure së prolonge sous la mâchoire en uù barbillon
impair et charnu, d’où il'résulte que la bouche du
poisson est entourée de cinq barbillons, a fait une coupe
générique pour placer ce nouveau cyprin. Depuis, M. John
M’clelland a trouvé dans les! eaux de FÀssam unë espèce
qui rentre dans cette division, et M. Heckel en a’-'décrit
une troisième/5 dés eaux douces de Rashmir.
lies labéobarbes. rsont des poissons ^à/jcorps alongé/.à
lèvres épaisses, dont l’inférieure, dilatée,.'porte un appendice
charnu prolongé en barbillon/ deux autres barbillons
, l’un maxillaire, l’autre labial, comme dans les barbeaux,
un rayon épineux non dentelé § Ja dorsale , l’anale
courte.
Le Muséum ne possède aucun exemplaire dune des
espèces de ce genre. C’est donc d’après ;lés ouvrages des
auteurs nommés plus haut, que je vais mentionne^,pps
poissons.
Le L abéobarbe h a d g iv I;
(Labeobarbus nadgia, Rupp.;)i« i
L’espèce découverte par M. Ruppell a o
le corps alongé, elliptique; sa hauteur'éStdës trois dixièmes de la
longueur totale ; le profil du dos est un peu plus soutenu que celui
du. ventre; lés lèvres sont charnues et d’une épaisseur considérable.
A en juger par la figure, le barbillon inférieur est très-conique,
•-•dârgeà sa base elapresquë deux fois aussi long que celui déjà lèvre
supérieure. 'L’oëilest petit; lé museau est relevé en bosse au-dessus
des ÿeüx; la dorsale est basse et coupée carrément. L’anale est plus
haute et arrondie; la caudale a le bord ’éehaneré plutôt qu’elle n’est
fôuéchue; les ventrales et les: pectOra'Ms sont petites.
Voici les nombres d’apr-ës- M. Ruppell : ce sont ceux des barbeaux.
b .^ à j É. Sfo? C. 3 — 19 - 3 ; ’P. 16’;' V. 9, ' '
Ori compté trente-deux* rangées d’écailles le long de la ligne
■•’ [latérale ; le dessus de la tae ét. du’ dos îëst d’un beau vert citron,
et le ventre jaune soufre clair; lés naggpires . sont vertes,, mais rem-
bruîdélisija leyre. supérieure est de cette teinte, ; majs l’inferieure est
■ a | , couleur ;d.e chahv. 11
M. Ruppell a observé ce poisson;A Gorazza et sur le
marchés dè péittëf place ; il l’a efitendu .appeler du nom
trivial ÉA nadgia. Il atteint près de deùx pieds, et sa
Chain« ëst de bon gpût comme aliment.
1 Le Ï^ABÉdBARBE /JUWGHA.
( Labeqhacbus progeneius, nob.)
5 M. J.' McClelland a déçrit, sous- le nom àe barbus pno-
geneius, un labéobarbe : sa figure, pl. 56; fig. 3 , ne laisse
aucun’ddütè à cet égard. L’esjJéicë ' ressemble ‘assez bien
fncelle de l’Egypte ; mais • ejle paraît àvoir
la tête plus courte, qüoiqu<elle fasse' le tiers de la longueur du
" “corps ; le dos moins convexe; les barbillons maxillaires plus courts ;
.. celui,de la .lèvre inférieure moins épais à la base et moins allongé.
Les lèvres n’ont pas autant d’épaisseur; les (nageoires sont^.ouïtes )
mais les lobes dç la caudale sont plus aigus.! j
D. 12; A. T; Ç. 19; P. 16;:y. 9.