T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
L e s fruits sont d ' u n beau r o u g e , une fois plus gros que ceux des
b o i s , beaucoup plus succulcns et p l u s doux 5 i l s mi'irissent vers la fin
d'aoïH, envh'on quinze j o u r s avant les a u t r e s , et tombent aisément
de l'arbre aussitôt qu'ils ont acquis le point de m a t u r i t é convenable.
L e s collerettes qui enveloppoient les fleurs persistent jusqu'après la
c h û t e des fruits.
E X P L I C A T I O N D E S F I G U R E S .
1 Ombelle de fleurs entière.
2 Ombelle un peu grossie.
3 Fleur entière.
4 Coupe verticale d'un ovaire gros
5 Calice.
6 Coupe verticale d'xm fruit mûr.
7 Noyau entier. 1
8 Le même, coupé circiilairement, faisant
voir les deux loges dont l'une est toujours
vide-
9 Coupe verticale, montrant aussi les deux
loges.
10 Autre coupe, montrant l'embryou de
face, entouré du périsperme.
11 Embryon nu.
A S S I M I N I E R.
A S S I M I N A. („. A N N O N A.
PORCELIA. F,™ ORCHIDOCARPUM.M.C„.
GENRE de la f a m i l l e des a n o n e s , qui c o m p r e n d quelques grands arbrisseaux
à f e u i l l e s s i m p l e s ; à fleurs solitaires, a x i l l a i r e s , tous originaires de
l ' A m e r i q u e , et dont le caractère c o m m u n est d'avoir:
i " . Un calice composé de trois folioles ovales, c o n c a v e s , tombant
avec les pétales 5
2°. Une corolle c a m p a n u l e e , à six pétales c o r d i f o r m e s , c o n c a v e s , nerveux
, dont trois intérieurs plus petits et plus onguiculés;
3°. Un très-grand n o m b r e d e t a m i n e s ( 2 0 0 selon A d a n s o n ) , insérées
sur le réceptacle : les filets sont très-courts, peu a p p a r e n s ; les anthères
(i) Adanson, mort à Paris eu 1807 , cloil l'un des plus crudiw botanistes qui aient jumais paru.
Il publiu en 176S uii ouvi-age en 3 vol. ««-8°. , inlilulo : Familles des plantes, dans lequel il a
di'posù dpd connoissaiiccs immciifics, doveloppé im nombre prodigieux d'idées neuves et lumineuses,
ft oii fou trouve exposes, pour la première fois, les véritables principes de la faotnnique. Cet
ouvrage cependant n'a pas ru tout le succès que son cxcelleoce sembloit devoir lui faire obtenir;
d'.ibord , parce (ju'il est ccrif avec une originalité qui n'a pas été goûtée des botanistes français ;
ensuite parce qu'il coiiticiu une criliquo trop amère des ouvrages du célcbrc Linné , son conlcmporaiii,
et que cette criti<iue a été regardée comme le résultat d'une jalousie nationale par les
Ijoianistcs, éiransrrs .jui tons étoient les disciples ou les admirateurs do l'immoriel professeur
d'ipsal