LA B I Z A R R E R I E . GA„.
C I T R U S B I G E N A : petioiis foliortuii alatis
aliis nibvis; fmclibus quandoquc simplicibus, (juaadoqu
ali(]uà i)arte citri constanlibus.
rel nuclis ; lloi'ibus aliis albis,
; aurantii acicli; carne siiuulfj[iie
IL paroît qu'autrefois on a appelé ce singulier oranger hermaphrodile,
car c'est sous ce nom qu'on le trouve décrit dans les Mémoires de
l'Académie des sciences de Paris, années 1711, p. Sy, et 1712, p. Sa.
Mainienani c'est l'oranger suivant, que les jardiniers de Paris vendent
sous le nom à'hermaphrodite. Voici ce que IM. Gallcsio dit de la bizarrerie
: « Le bigaradier à fruit mélangé, ou la bizarrerie, est l'iiybride
„ la plus prononccc et peut-être la plus singulière. Elle a été découverie
„ en 1644 à Florence par un jardinier (jui on avait obtenu le platit de
« semence, et qui, ne se doutant pas du plicnomcne qu'il renfermoit,
„ l'avoit condaniné, selon l'usage, à être grefFé. lleureasenient au bout
« de quelques amiées la gi^efle périt, et l'arbre, déjà adulte, [loussa
« des sauvageons, qui furent oublies et qui produisirent ces fruits
« merveilleux.
« I^e jardinier, surpris, niuUiplia la nouvelle variété par la gi-elîe, et
« en fit un débit qui Un valut beaucoup d'argent. Il lit un mystère de
« son origine, et tout le monde crut qu'elle étoit duc à l'industrie du
« jardinier qui avoit su mélanger par la gi-etlc les bourgeons de plusieurs
„ espèces; mais la singularité du phénomène attira la curiosité des plii-
„ losophes, et il y eut un médecin qui réussit à obtenir du jardinier
„ qui le possédoit l'aveu de la vraie origine cet arbre. Pierre Nota,
« médecin de Florence, est celui auijucl nous devons cette anecdote.
« Il publia à cette époque une dissertation très-savante sur cette hybride,
« dont il donna l'histoire et une description très-minutieuse. Je l'ai
« plusieurs fois comj»aréc avec l'individu (pie je possède et avec ceux
,c qui se trouvent à (icncs dans le jardin de M. Durazzo, et j'ai trouvé
„ qu'elle ré])ondoit parfaitement à la nature.