P L A Q U E M I N I E R DE VIRGINIE.
D I O S P Y R O S V I R G I N I A N A , foUIsobloiigis,ocutis,egla0duIosis.
CET arbre, originaire du Nouveau-Monde, introduit et multiplié en
France, quand riudépeudance de l'Amérique septentrionale nous mit à
même de commercer directement avec les peuples de ce riche continent,
n'a été pendant longlems considéré en Europe que comme un arbre
d'agrément. Sa naturalisation a été longue, et il n'y a pas encore bien
des années qu'on en obtient des fruits, et qu'on le juge digne de figurer
dans les rangs des arbres fruitiers.
Nous l'avons observé nous-mêmes aux lisières des bois dans les terreins
secs et sablonneux des provinces delaTirginie, du Maryland et de Pensilvanie
pendant notre séjour en Amérique. JNous l'avons remarqué aussi avec
plaisir planté en ligne avec des pommiers et autres arbres fruitiers dans un
verger à Grey's ferry, lieu de plaisance à quelques milles de Philadelphie;
et c'est là où nous avons mangé de ses fruits pour la première fois, et
où nous nous sommes fait une idée juste de sa force et de son port.
M. de Saint-Amans, savant distingué, le cultive avec succès à sa terre
près d'Agen, dans le département du Lot-et-Garonne. L'automne dernier,
il a bien voulu nous en envoyer des fruits que nous ne trouvâmes
pas tout-à-fait aussi savoureux que ceux <]ue nous avions mangés en Amérique
, mais qui étoient certainement bien meilleurs que ceux que l'on
obtient depuis quelques années dans les pépinières impériales de Trianon,
où nous avons pris l'échantillon de notre dessin. En cherchant à se rendre
raison de ces dificrences, il est tout natLU"cl de penser d'abord, que ce fruit
a ]>u subir des modincations désavantageuses eu passant d'Amérique en