forme au bout de chaque rameau un gros bouquet jaundire sur les mâles,
et verdàtre sur les femelles : elles sont développées au i5 mai à Paris.
Les fruits viennent aussi conséquemment par bouquets; ils sont à
peu près de la grosseur et de la forme d'une olive, jaunâtres, ponctués
de blanc vers le tems de la maturité, cl lavés de rouge du côté du
soleil. On les ouvre facilement en les pressant seulement entre deux
doigts, pour en lirer l'amande, qui est très-verte, et que l'on nomme
particulièrement Pistache. Elle est un peu huileuse, nourrissante et trèsagréable
au goûl : on la mange ordinairement comme la noisette, mais
elle est bien plus délicate et plus parfumée.
On on compose des crèmes de glace ; on en fait une dragée en la
couvrant de sucre, et un diablotin en la couvrant de chocolat : elle
est recommandée pour adoucir la toux, fortifier l'estomac, et comient
aux phthisiques et aux eonvalescens.
Toutes les parties du ])istachier, excepté l'embryon, répandent de la
térébenthine et en développent l'odeur.
L'obliquité du fruit du pislacliier nous avoit portés à soupçonner un
avortcment dans la fleur où nous [>résumion,s, par analogie, <pf'on auroit
pu trouver trois ovaires; mais nos recherches ont été infructueuses. Les
ovaires, si jeunes que nous les ayons examinés, nous ont toujours paru
parfaitement isolés, et jamais nous n'avons \m découvrir à leur base
aucun indice d'autres ovaires avortés. Cependant Duhamel dit positivement
que, si on examine attentivement les pistaches, on aperçoit presque
toujours auprès du gros fruit deux autres petits fruits avortés, et que
cela indique le moyeu de distinguer les pistachiers des lentisques. (i)
Le Pistachier végète vigoureusement sous notre climat, si on le
plante en espalier le long d'un mur bien exposé. Vers la fm du dix-
( i ) Depuis la réJaclion <le cet arlicle, nous avons rénéciji que Dubaincl étoLt nécessairement.
dan, l'erreur; en efFel, puis(]ue l'ovaire est lerminé par trois sligm.ites, il doit être
iiiùquo, Cl si] y ,1 avorlement, ce ne peut être que dans Tovaire hii-mètne et non au-<leliors.
Lu fruit mur n'ayant jamais qu'une graine, ou peut croire à ravortement de deus autres
graines et <Io deux autres loges; cependant nous n'avons pu le constater, quoique nous ajons
examine uu grand nombre d'ovaires (te diiréj-eus âges.