B I G A R A D E V I O L E T TE
H E R M A P H R O D I T E .
C I T R U S r.ICOLOH : peLiolis folioruni alatis; floribus aliis rubfis, aliis
alljisj liucLibus aliis aui'cis, aliis violacois.
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O'EST ainsi que cel oranger, non moins ex Ira ordinaire que le précédeni,
est appelé dans le comnicrcc, quoique M. Desfontaines le désigne sous
le nom d'oranger violcL dans le catalogue de l'ecolc de botanique du
Jardin des plantes. Tous les jardiniers de Paris le cultivent et le vendent
sous le nom d'iierniaphrodite, et nous pensons que le savant professeur
du Jardin des plantes aurait mieux fait de lui laisser ce nom que de lui
en appliquer un autre qui n'est pas parfaitement juste.
L'origine de cet oraiigcr, que l'on doit placer parmi les bigarades à
cause de l'acidité de sou fruit, nous est totalement inconnue^ les anciens
n'en pax'lenl pas, et M. Gallcsio ne l'avait jamais vu lorsqu'il vint à Paris
en 1810. Les jardiniers de Paris n'en ont encore que de très-j)etits individus^
mais il en existe un très-bel arbre au Jardin des plantes. 11 a
exactement le port d'un bigaradier; son feuillage est pourtant d'un vert
un peu ])lus foncé; tous ses pétioles sont ailés, et les feuilles, dans les
aisselles desquelles se déveloj)j)ent des fleurs violettes, nous semblent plus
é])aisscs cl moins vertes lors([u'elles sont vieilles, que celles qui accompagnent
les lleurs blanches, (^esl au mois de j u in que cet arbre développe
toute sa beauté; alors une partie de ses pousses et de ses feuilles naissantes
prennent le vert tendre et gris de l'oranger ordinaire, et se couvrent de
lleurs blanches comme lui, tandis qu'une autre partie développe des
feuilles et des lleurs d'un rouge violet. Ces doux nuances dans les feuilles
cl dans les lleurs se marient aj^rcabloment, et sont d'un tràs-bel cQèt.
Les lleurs ont la grandeur ordinaire, mais elles nous semblent moins
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