i n S T O T R E .
La nombreuse Ihiiiille des orangers est cerlainement un des plus uliles
el des jilus beaux ornemens du globe. Ces arbres cliarmans llattent sans
cesse la AUC, le goût et l'odoral; ils recèlent dans toutes leurs parties un
arôme délicieux, propre à combattre les ([ualités délétères de l'atmosphère
et h nous préserver <le ses mauvaises inllnences ; ils nous fournissent
des essences, des builes, des odeurs exquises et des confitures
excellentes. Sous le ciel lieureux de ITude, leur patrie, et .sons celui
de rAmériqne, qu'ils ont adopte, ils sont continuellement en fleur et
en fruit ; ils embellissent les jardins du Porttigal, de l'E,spague, de l'Italie,
de la Grèce, et sont pour ces pays un objet de conunerce considérable.
En Ligurie il j a des arbres ([ui rapportent cbacim huit mille oranges
par année : quatre arbres suffisent pour liiirc vivre une lamille.
Le commencement de l'Iiisloire de l'oranger remonte à la phis haute
antiquité, et se perd dans les tems fabtileux : on ne fiait pas même aujourd'hui
si les pounnes d'or du jarilin des IIc,spéridrs etoient réellement
des oranges. On dé.signe la Médie connue la patrie du citronnier, et
l'Inde comme celle de l'oranger; et l'on suppose que jiar le conunerce
des peuples, et surtout des Aralies, ces arbres ont élé apportes eu Svric,
en Egypte et en Palestine, oii ils se sont multipliés et où, par des fécondations
croi,sées, ils ont prochiil de nouvelles races, connues aujourd'hui
sous les noms de Cédrat, I amon, Poncire, Balotin, etc.; races qui ont
ensuite passé en Grèce, dans les îles de l'Archipel, en Italie, en Portugal,
etc., où ils ont encore produit une foule de variétés plus ou moins
fugitive,s. Telle étoit l'opinion assez généralement adoptée quand M. (Jallesio
est venu déranger un peu les idées reçues, en développant des vues
nouvelles sur les races el sur les nn'grations des orangers. Cet auteiu-,
dans son Traite ducitrns, publié à Paris en i 8 i i , établil que le citronnier,
le hmonier, l'oranger et le higarradier, sont quatre cs])èces naturelles
qui existent indépeiidainmcnt les unes des autres, el (pie c'est par
des fécondations croisées entre ces ([iiatre espèces priinilives que sont nées
toutes les hybrides et variétés intermédiaires. C'est d'après cette manière
de voir que \I. (;allesio fit le livre (pi'il hit i ITnsliliit avant que de le
(iiire imprimer; mais les coinnii,s,saires, IMVl. Thoiiin, Rose et Mirhel,
nommés par la cla,sse pour lui faire un rapport sur ce livre, ne lui en