relevée, parfumée, sucrée, agréablement acidulée, de sorte >1110 cette fraise
est bien meilleure que toutes les autres fraises blanches connues.
Nous ne croyons pas devoir figurer les autres variétés do fraisiers i
fruit blanc; il nous suffira de faire observer que tous les fraisiers communs
ont chacun leur variété blanche et rouge; que le fraisier des bois
en a même deux blanches, dont l'une, à tige plus basse, i fruit trèspetit,
arrondi cl même aplati en dessus, est a p p e l é e / r o i s K r nain à
châssis par M. Dnchcsne ihns le nouveau Cours complet d'agriculture,
mais que les j a r d i n i e r s ne reeonnoissoient d'antre fraisier à ehissis que le
fraisier des Alpes. La variété blanche du fraisier sans coulans est rare;
nous ne la connoissons que chez M. Duchesne à Versailles : elle est encore
plus acide que la ronge.
Nous négligeons aussi le fraisier coucou, trouvé par le botaniste Vaillant
dans les bois a u i environs de Paris, et souvent confondu par les
jardiniers avec le capron mâle. Moins heureux que V a i l l a n t , nous ne
l'avons jamais reneoutré dans nos herborisations, quoique nous le coiinoissions
bien par les échantillons parfaitement conservés dans l'herbier
de ce botaniste. M. Duchesne, qui l'avoit aussi cherché en vain pendant
plus de trente ans, l'a enfui trouvé dans un jardin en 1 8 1 0 , d'oi't il
l'a u-ansporté tlans le sien, où nous l'avons vu e n i 8 i 2 . Il appartient à la
famille des étoiles ou craquelins, et devient une fois plus haut que le fraisier
des bois, auquel il re.sscnible beaucoup. Il fleurit, mais ne fructifie pas
ordinairemenl ; c'est ce qui lui a fait donner le nom de coucou. Il n'est
pourtant pas absolument stérile : celui de M. Duchesne avoit ipelques
fruits imparfaits quand nous l'avons v u , et cet amateur nous a dit qu'il
en donne quelquefois d'assez beaux.
M