T J l A É I) K S A R B R r: S F R U I T 1 R S.
L a découverte de M. Noël est v r a i m e n t une conquéie pour l'économic
{lomesiique; et afin que cette coiiquète ne nous échappe j a m a i s , il est
un m o y e n aussi facile que certain de la fixer, et que la perfection de
l a botanique même réclame : c'est de recouuoîu-e la distinction dos
genres JESCUIU^'et pavia; alors on v e n a que V.'Ësculus mac/x>slnc//ya
n'est pas u n .Esciiliis-, qu'il est un véritable pavia, et on substituant
r(>pitlicte dulcis , doux , à macmstac/iya , ou aura pav/a chilcis, paA ia
d o u x , n o m (|ui rappellera toujours la qualité propre à son espèce. C'est
ce tiernier nom que nous avons employé en tcte de cette d e s c r i p t i o n,
et que nous continuei^ons d'employer.
pavia doux est un arbrisseau traçant , qui , dans lui teiTcin
h u m i d e et substantiel, produit chaque année plusieurs drageons de ses
racines. Il se divise dès la base en plusieurs bras r a m e u x , o u v e r t s,
q u e l q u e f o i s même étalés et d i f f u s , assez r o i d e s , élastiques, c e n d r é s,
p o n c t u é s , atteignant au plus la hauteur de 2 mètres 60 centimètres à
5 moires 25 centimètres ( 8 à 1 0 p i . ) : ses bourgeons de l'année sont
d'un vert jaunâtre ou lavés de b r u n , et garnis de gros boutons oblongs,
p e u serrés et non visqueux 5 d i f f é r e u c e qui distingue encore les pavia
d u luarronier.
Ses f o u i l l e s , opposées et digitées , sont composées de cinq folioles
ob longues réirécies vers la base e n forme de coin a l o n g é , finement
dentées, d'un beau v e r t en dessus et légèrement cotonneuses en dessous,
terminées eu pointe alongée, munies de nervures latérales, simples et
nombreuses 4 la foliole i n t e r m é d i a i r e , longue de i 4 ^ millimètres
( 6 à 7 po. )» est la plus g r a n d e ; les autres décroissent progressivenieni
en raison de leur é l o i g n e i n e n t : toutes ont un ircs-oourt pédicule partic
u l i e r , inséré en articulation au souimet d'un pétiole c o m m u n , long
de i 4 uiilliinètres. ( 6 po. ) , r e n f l é a u x deux e x i r c m i t c s , ordinairement
cylindriciue dans la plus grande partie de sa l o n g u e u r , très-rarement
c a i i a l i c u l é par l'addition de d e u x membranes latérales, c o m m e cela a r r i ve
dans (]uelques frênes.
Nous n'avons jamais v u plus de cinq folioles sur des pétioles ainsi
d i l a t é s , tandis que d'autres pétioles c y l i n d r i q u e s et Lieu s i m [ i l e s , étoient
(juel(]uefois terminés par six ou sept folioles.
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