T R A I T E D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
échancrée. Le pétiole est garni d'une avaiii-leuille comme ceux des
orangers à fruit doux.
Les fleurs sont grandes, nombreuses, irès-odorantes, parce quelles
ont dans la substance de leurs pétales beaucoup de vésicules où Huiile
et larome abondent.
Les fruits sont spliéri<jues, du diamètre de S-j à 80 millimètres
( a à ô p o . ) , couronnés par un grand cercle, divisés inlerieurement en
dix loges remplies de vésicules contenant mi suc aigre. Ceux obtenus
dans les orangeries aux environs de Paris ont rarement des graines.
Les bigarradiers étant préféral)les aiLX citronniers pom' élever des
sujets d'orangers, ou en fait \enir des fruits de Provence, qui ont des
gi-aines bien constituées que l'on sème, quand on est curieux de les
greffer soi-mêane.
U S A G E.
Les bigaiTadcs et leur écorce sèche sont en usage en médecine, dans
les offices et dans les cuisines- Un verre de vin d'Espagne et 3 grammes
824 milligrammes (igros) de poudre d'écorce debigarrade, est bon pour
la colique venteuse ou celle d'estomac. Pour rappeler les règles supprinuies,
on coupe une bigarrade en travers, on la saupoudre de safran ,
ensuite on lie les deux morceaux, et on les fait cuire sous la cendre.
Après qu'elle est cuite, on la met infuser pen<lant une nuit dans un
demi-setier de vin blanc, on la retire, on la presse, et on passe le vin
que l'on fait prendre deux jours de suite à la personne malade.
Le suc de la bigarrade peut, dans bien des cas, remplacer celui du
citron.