
. E P l T A t ’HES DÉ CHEVAUX. 7i
Primille effc ici repréfentéc en habit de matrone. On remarque que des noms
numériques font changez ici en furnoms dans la même famille ; la grand1
mere s’appelle Pnmilla^&le petit fils Ælius Septimilliis. Cela le faifioit anciennement
pour les prénoms Tertius-, Quartus, Quintus, Sextus.
Le marbre qui repréfente dans une efpece de niche Ælia Splen en bufte
a été mis par fon m ari, qui tait fon nom, & dit qu’il a racheté la place aour
fa femme & pour Valerius Ælianus. * ~
II, L’urne fuivante eft touc-à-Fait extraordinaire. Il y a deux inferiptions :
celle d’ert haut regarde les chevaux ; celle d’en bas précédée par D. M. Dis
Manihus, aux Dieux Mânes, eft faite pour des hommes. Celle d’en haut eft
double, parce qu’ily a deux chevaux repréfente*, auxquels un homme donne
à boire dans unbalfin : c’étoient deux des plus vigoureux chevaux d’entre ceux
qui couroient dans le Cirque, comme les inferiptions marquent. La première
infeription d’en haut fe doit lire ainfi : Aquiloni Aquilonis : vicit centies tricies
fecundas tulit oélogefies oélies, tertias tulit tricies fepties. Le cheval Aquilon fils d’A -
quilon a vaincu cent trente fois, a remporté le fécond prix quatre.vingt-huit fois,
& le troifiéme prix trente-fept fois. L’infcription de l’autre cheval eft : Hirpi-
nus nepos Aquilonis vicit centies quatuordecies, fecundas tulit quinquagefies fepties,
tertias tulit tricies fepties; c’eft-à-dire : Hirptnus petit-fils d’Aquilon a vaincu cent
quatorze fois, a remporté le fécond prix cinquante-fept fois , & le troifiéme trente-
fept fois. Selon cette genealogie de chevaux Hirpinus étoit petit-fils d’A-
quilon ; au lieu que le cheval qui eft de l’autre côté étoit Ion fils. La renommée
des meilleurschevaux du Cirque étoit fi grande, que lespoëtes la prennent
pour exemple, r
f e nai pas plus de renom
Que le cheval Andremon.
dit Martial. L’infcription des chevaux eft devant celle de l’agitateur ; car ■
comme nous avons dit au troifiéme tome, on faifoit plus d’honneur à ce3
chevaux de couilc qua leurs conducteurs on leur erigeoit des monumens
pour perpétuer la mémoire de leurs victoires.
III. On trouve plufieurs exemples de gens qui ont érigé aux chevaux des
fepulcres & des monumens, comme on peut voir dans Elien, dans Pline &
dans plufieurs autres, Nous lifons dans Spartien qu’Hadrien aimoit tellement
fes chevaux & fes chiens, qu’il leur érigeoit des fépulcres. Il nous refte encore
une épitaphe d’un de fes chevaux, que Saumaife nous adonnée plus
correCte, dont le fens eft tel : r
citur: Primilla matron® veftitu reprxfcntatur. Numeric!
nomina hie in nomina propria convertuntur
in eadem familia : avia vocatur Primilla, & nepos
ejus Septimillus appellatur. Illud in prxnominibus
antiquitus obfervabatur, Tertius, Quartus , Quintus,
Sextus.
Marmoris fequentis quod JElix Splenis protomen
exhibet,inferiptio talis eft. Dis Manilla v£li<c Spleni
conjugi pientiffima ana vixit mecum annis viginti-oElo,
&fuis Libert is Libert abufque pofterifque tertvm folo redemp-
to fecit & Vetlcrio tAEliano fuo. Conjux Aclix Splenis
nomen tacet fuum.
Tf; Prö5fas extraordinaria eft urna fequens, dua-
bus iilngnita inferiptionibus : qu® fublimior ponitur
equos refpicit, qua: inferior incipit a D. M , Dis
mambas ad homines fpedat. Prima inferiptio duplex,
qüiaduo equi reprarfentantur : alterius inferiptio ita
legitur. AquiloniAquilonisvicit centies tricies & fe-
ennao, fecundas tulit oiïogefies oZlies > tertias tulit tri-
Tm .r.
des fepties. Alterius equi inferiptio talis eft : Hirpinns
nepos Aquilonis vicit centies quatuordecïes, fecundas tulit
quinquagefies fepties j tertias tulit tricies fepties. Vi-
detur Hirpinus nepos eftc Aquilonis pripris. Equo-
rum circi rama tanta erat, ut poëtæ illam in exem-
plum ufurparent j fie Martialis :
Non fum Andremone notior caballo.
Inferiptio fepulcralis equorum ante agitatoris inferip-
tionem ponitur ; nam, ut tertio tomo diximus, plus
honoris exhibebatur equis’, quam viris 5 monumenta-
que' iplîs erigébantur in fignum vidoriæ, ut eoruni
perennaret memoria.
II I. Plurima exempla fuppetunt virorum qui equis
monumentaerexerunt, ut videre eft apud Ælianum,
Plinium, aliofque. Apud Spartianum legimus c. 20.
Hadfianum equos & canes ne amafle, ut eis fepulcra
conftitueret. Adhuc fupereft epigram ma Hadriani in
Boryfthenem equum, quod Salraafius emendatius de-
dit his verbis:
V u
X' L VI#