
M A U S O L E' E D E V I R G I L E . »3‘
on en voit de femblables dans les plus anciens bârimens Romains. On y voit
les relies d’un pavé de quarreaux de marbre blanc bordez de marbre noir.
Au deffus de cet hypogée il y avoir plufieürs autres petits fepulcres.
Romanis ædificirs confpiciüntur. ïbidém qüôque Vi- Virgülis item marmords cinguntur. Supra hypogæum
fcntor pavimenti cujufpiam reliquiæ hoc modo- con- alia quaedam fepulcra exftabant.
cinnati : quadrats tabellæ marmot!» nigris céu
C H A P I T R E XII.
Le Maufolée de Virgile.
LE maufolée fuivant du Paufilipe auprès de Naples eil regardé comme le
Pi.
CXI&
tombeau de Virgile ; quoiqu'il n’y ait point d'épitaphe, on a d’ailleurs
de fortes preuves que c'eil le maufolée de ce poète fi célébré: entre ces preuves
on ne regarde pas comme la principale celle de Pétrarque , qui dit qu’à
la fin d’undentier obfcur, éeft-à-dire de la grotte de Pouzzol, dès qu’on continence
à voir clair, on apperçoit fur une éminence le tombeau de Virgile
d’un ouvrage fort ancien. Pompeo Sarnelli a ramalfé touc ce qui regarde ce
tombeau. Voici comme il en parle dans fa Guida de’Foreftieri p. 545. Au milieu
de la chambre du maufolée étoient anciennement, comme dit le Capaccio *
neuf colonnes de marbre qui foutenoient une urne aulfi de marbre, dans laquelle
étoient les cendres du poète avec le diftique que rapporte D onat, ou
il eft dit que Mantoue eft fa patrie, que les Calabrais l’ont enlevé, qu’il repofe
préfentement à Partbenope, quieft N a p l e s q u ’il a chanté les pâturages ,
le labourage & la guerre ; c’eft-à-dire, les Bucoliques, les Georgiques & l'E-
neïde. Pietro diStefano qui fit la defcription desEglifes de Naples enijèo:
dit qu’il a vu le tombeau en l’état que nous venons de dire ; & Alfonfe de He-
rediaEvêque d’Ariano rapporté par le Capaccio, affuroit la mêmeehofer
'Quelques uns croient que les Napolitains craignant que les olfemens de ce
gknd poète ne leur fulfent dérobez, les firent mettre fous terre dans le
Château neuf; de là vient qu’on ne voit aujourd’hui que le maufolée tout nu*
& q u e les marbres .& l’urne ont difparu : ce qui fait que le tombeau n’a plus
fa première magnificence : & à l’occafion de cela quelque bel efprit a dit que
la mémoire de ce grand poète rendôit le lieu fi célébré, qu’il ne falloir point
C A P U T XI I .
Mdufoleum Virÿ tü Mafenih
M A t
feqü ufilipo pirôpe
Neapolim p ô f i tu m p . - —r ------- 0
eilii habe-
Licet autem nulluni ad fit hôdie epitaphium,
liiulta luppëtunt argumenta queis probatur elle verb
canti poetæ tuhiullini : nequè enini inter præcipua
argumenta nülnëràtur illud ex hoc Pëtrarchæ tefti-
monio petitum x Jnh fitem fnfci tramitis > ihquit
f Cripta: videlicet Puteôlàhæ ) ubi pnmim vtdert c<&-
turn incipit, in àgg'n edit, ipfini h rW i
tur peroctufii öpéris. Pompëiiis Sarnëllus in lioro cui
titulüs U td ia di Forsfiicn p. 3 4 3 . omniaquæ ad hoc
Virgilii fepùlcrum fpeôtabànc collegit. In mëdto ca-
àierac quæ intca hujufmodi maufoleum conti necur ,
crant olim növem exiguæ columnæ marmoreæ > qu*
T V \
urnam fîmiliter marmoream fuftentabant ^ in qua ur-
na poëtæ cineres depöfiti manebant j aderatque iri-
fculptum diftichon illud quod refert Donàtus y
Ivlantua me gémit -t Calabri rapuere.t tenet nunc
Partbenope: Cecini pafcua > rura 3 duces.
Petrus de Srephano, qui de Ecclefiis NëapolitàniS
fcripfitanno 1560. Te tumulum illum.vidifle pemo-
rat i idipfumque affirmât Alphonfus de Heredia epi-
icopus Ariani, a Capaccio allatus. Putaht nonnulli
Neapolitanos metuëntes ne cclebèfrimi poetæ ofïà
fibi abriperentiit, in caftcllo növo ipfa defodifie ;
ideoque fiodie nequëurna neque marmora fuperfunti
fed fölum maufoleum, magnificentia olim fiia fpolia-
turn rsitianet, qiiamobrërri quifpiaiii fcripfit :
Quod [ci[fus tumulus} quódfrafta fit urha> quid inde î
. Sat Celebris locus hic nomine vatis erin
In ilk rriontis parte, qua: refpicir foramen illud
R ij