
A P O T H E O S E S DES EMPEREURS, ' tjt
parmi ies images des champs Elyfées une autre qui fe voit dans le tombeau des
Nafons, d’un jeune homme qui amene un Pegafe , & qui tient de 1 autre main
une flûte : a droite & à gauche font deux jeunes nymphes dont 1 une a des
■feuilles à fa coëffure, & l’autre eft appuiée fur une corbeille.
iirrutn in. codem Nafonum fcpulcro inter imagines ad inariü tibüm tenet. Mine & indè cluæ nymphæ s
-Elyfiosiéapipos pertinentes aoeenferi ■debeat ilia , in quarnm altéra frondes capite geftat > altéra corbi
qua juvenis quifpiatn Pegalutn ducic, altcraqtie ir.tiiritur.
staaaaaaaaa aaaaauuaaaaauBa3aaB3aaaaaaauaaa»a33aaaauaauaaaaa:33aaaaaaa
C H A P I T R E IX.
Les cenfecrations les apotbeofes des Empereurs T\omains.
LE s apotheofes ou les confecrationS étoient fort en üfage chez les Romains
î ils confaeroient leurs Empereurs morts &les metioient au nombre
des dieux, pour les honorer comme tels. Voici comme parle Herodiendes
ceremonies de la confocration. » Les Romains ont accoutumé de déifier ceux«
de leurs Empereurs qui laiflent des enfans pour leur fücceder ; & cette con-«
fecration eft appellée chez eux apotheofe. Cette fête qui eft un mélange de»
deuil, de joie & de culte, eft célébrée par toute la ville. On enfevelit le corps«
du mort en la maniéré ordinaire avec une grande pompe, & l’onfaitune«
image de cire tout-à-fait femblable à celui qui vient de mourir, qu’on met à«
l’entrée du palais impérial fur un lit d’ivoire grand & élevé, couvert de«
tapis brochez d’or. Cette image repréfente l’Empereur malade & pâle : à côté«
gauche de ce lit eft durant une grande partie du jour tout le Sénat vêtu de«
de uil * Se à côté droit les femmes de qualité ; elles ne portentni or ni colliers«
mais des habits blancs tout fimples ; en un mot elles font auffi en habit de«
deuil. Cette ceremonie fe fait pendant fept jours : des médecins viennent«
tous les jours, approchent du lit, & après avoir vifité le prétendu malade,«
ils difent toujours qu'il fe porte de plus mal en plus mal. Lorfqu’ils foppofent«
qu'il eft mort, de jeunes gens choifis entre les ordres des Chevaliers & des«
Sénateurs le portent fur leurs épaules par la Voie facrée jufqu’à l’ancien mar- st
ché, où les Magiftrats Romains quittent leur magiftrature. Il y a auxdeüx«
cotez, dés degrez mis en forme d’efcaliers ; à l'un des côtez fe tiennent les«
cap ut vu.
Confetrationes & apotheofes Imperatorum
RomanoruM.
A P o î h E o s t s feii confecfationes adtïïo-
dutn in ufu apud Romanos eranc. Imperatores
enim drfundtos confecrabant, & in deorum numéro
conftitucbant , ut eos poftea velut numina colerent.
Hoc autem modo Herodianus de confecrationis cêre-
moniis loquitur t Ados eft Romanis confecrare Impsra-
tores, qui Jupcrftitibus finis fuccejforibus moriuntur ;
qnique eo fiant honore affcfli j relui dicuntur inter di-
Vos. Eft autem tota urbe qua f i lu PI us quidam fie f l a cele-
britati & cuirai promifçuu;. De fun PH corpus rira fioli-
to , magnaque pompa fepelithr j cereamque rmaginem
defunPlo quam fimillimam effngant, eamque in regia
vefiibulo ponant, fiupra eburneum ItPlum maximum atque
fiublimem, veftibus inftratatn aureis. Et quideni
hâc imperatbris imago pallida agroti fipeciem refersi
Circa lePlnm vero utrmqne magnum partem diet fiedent i
a lavaquidem fienatus omnit ? veftibus atris ami PI us :
a dextrà vero mitron*, j quas virorum dut paren tunt
dignitas honefiat : harum nulla vel aurutii geftans vel
monilibus omata cohfpicitur , fed veftibus albis exilibus
in dut A moerentium fipeciem pràferunt. H*c it a per fiep-
tem continuoi dies fiunt : medicis quotidie ad lePhum accèdent
ib us i infipetlumque agrum deterius fie habere fin*
bin de pronunciantibùs. Deinde ubi Jam vtfius eft obiiffie
dicm , le Plum humeris attollnnt, qui ex equeftri ordinê
fiunt nobilififimi , & ex fenatôrio leplijfiimi juvenes, per-
q u s viamfiasram in vêtus forum déférant, ubi m a giftra*
tus Romani deponere imperium confueverant. *U trinque
autem gradus quidam fiunt ad fcalarufn fimilitudinem
exftruPli 3 in quibus altera ex parte puerorum chorus
eft e nobiliftimis arque patritiis 3 altéra feminarum illu»