
ce fens : Aux dieux SManes arbitres des defiinées , Aurélia, Secundo, a f a i t pendant
fa v ie ce tombeau pour e lle, pour f in tres-cher fils Aurelius Optatus qui a vécu
fep t ans dix mois ft) dix-neuf jours , pour fies affranchis , pour f i s affranchies, &
pour leurs dejcendans. Ce monument a quiwxppieds de long, & dix-fèpt en dedans.
Qu'il ne Joit fu je t à aucune fraude.
Se viva veut dire quelle l’a fait pendant fa vie : ces maniérés de parler fè
trouvent fouvent dans les inlcriptions fepulcrales.
D> M. F A T O R V M . A R B I T R I S.
X V R t L I A . S E C V N D A . SE V I V A F E C I T . S IB! .
ET. A V R E L I O . O P T A T O . ' F I L I O . D V L G I S S I M O
Q.V I. V IXI T. ANN IS. VI I . N E N SIB VS. ( J » )X.
D I E B V S . X V I I I I- L I B E R I I S . L I B E R T A B U S Q.V E
P O S T E R I SQ . V E . E O R VM. E T. Q_V I. N A S C E N
T V R . AB. I L L I S . H OC . M V N I M E N T V M .
IN. E R O N T E. PEDES. X. IN A G R O. P E D E S . XV.
AREA. PEDES. X V I I . H. M. D. M. A.
S E V I V A , id eft ipfa viventc adlmc3 & S E V I V O ipfo vivente , alixque formula: hujufmodl
pafiim occurrunt in fepulcralibus monumentis.
C H A P I T R E IVv
I. Les Parques,! h Les Furies* I I I . Caron bàtelïèr de l'Enfer. IV. Qui êtoit
Libirina.
I. T Es Parques font aiifli comptées parmi les divinicez d’Enfer. C’étoien
1 y trois feeurs filles de Jupiter &de Thémis j leurs noms étoient Clotho,
Lachefis & Atropos. Les Mythologues varient extrêmement fur leur origirn
Quelques-uns lès difent filles delà Nuit, d’autres filles de la Neceflité: il/’
a apparence que dans cette genealogie il y a quelque allégorie cachée. G-
toient elles qui filoient pour ainfi dire les jours des hommes, ôc qui mf-
quoient le tems ôc la maniéré dont ils dévoient mourir. Elles étoienr de fi bri
accord enfemble, q u iln ’y eut jamais entre elles ni difputeni fentiment if-
ferent.
Le nom des Parques a quelque affinité avec leur office: Clotho vient du vr-
be xAate«, qui veut dire filer, parcequ’elle eft cenfée filer le tems de la vieou
comme d’autres veulent 3 parcequ’elle tranche le fil de la vie des hommes-a-
chefis qui vient de Xaf^âveo Jortior > difpofe du fort des hommes. Atropos eut
dire ou immuable, ou qui renverfe tout: cette épithete peut convenir à la’arque,
elle renverfe l’ordre des chofes,lorfqu’elle enleve des gens qui oipar
leur jeuneffe ou par le befoin qu’on avoit d’eux ,fembloient devoir vivre lag-
CAPUT IV.
I- Pared. I I . Furite. I I I . Charon -portitor in-
ferorum. I V'. Quanam ejjet libitina.
!• | ) A r c £ inter deos inferos computantur :
A tres erant forores JovisThcmidifque filiae, qua-
rum nomina Clotho, Lachefis, Atropos. Circa earn
m originem Mythologi pro more admodum diver-
fa tradunt: alii Nodfce, alii Neceffitate natas dice-
banc; verum hxc ctuxvyopnot t ut putamus , didta
funt. Ut ut eft , cae dies hominis veluti nebant, fern-
perque penfa torquentes , modum mortis eorum conftituebant:
atque tanra erat intereas concora, ut
nihil litis , dillidii nihil unquam ortum inter as fit.
Parcarum nomina aliquam habenr cum farum
officiis affinitatem. Clotho ex verbo Kx»0a>ritur,
quod neo fignificat, quoniam ipfa vitse hum a: tempus
nere cenfeturj vel quoniam vit«e hornig nlum
atque texturam ipfa abfeindit. Lachefis qux^ffc'b'»
fortior derivatur, fortem hominum modatur 8c
difpenfat. Atropos , vel immutabilem , d rerum
orainem everrentem fignificatj quod epithön utro-
que acceptum modo in ipfam convenic: r^m nam-
que ordinem fubvertit, quando vel juven«> vel eps
qui in hoc mundo neccftarii effe videbamu abripic:
tems: elle eft auffi immuable,pareeque félon l’opinion de plufieurs profanes le
deftin qu’on croioit être entre les mains des Parques, ne changeoit jamais. Platon
au 1. xii. delà Republique dit que lesParques chantent au fon desSirenes,
Lachefis les chofes paffées, Clotho les chofes préfentes, & Atropos les futures.
II. Les Furies appellées auffi Erinnyes &humenides déefles de l’Enfer,étoient
filles de la Nuit, ou comme d’autres difent, de la Nuit & d’Acheron. Orphée
ou l’auteur que nous avons fous fon nom, les dit filles de Pluton & de Profer-
pine ; Hefiode dit quelles font nées de la terre ôc du fang de Saturne. Elles
avoient des ferpens au lieu de cheveux; leurs noms étoient Tifiphone, Alecto
& Mege're. C’étoient elles qui rourmencoient les âmes en leur repréfenranc
leurs crimes & l’horreur de leurs mauvaifes aillions. Elles exerçoient cet office
fur les vivans comme furies morts. Les tifons ardens des Furies dont nous
parlent les poëtes & les mythologues , faifoient ce que font réellement fur les
hommes , tant vivans que défunts , les remords de la confcience, témoin incorruptible
& implacable, qui reproche fans ceile aux mortels ce qu’ils ne
finiraient lui cacher. Les Furies avoient un temple à Athènes , & un bois lacré
à Rome, dit Cicéron. Paulanias dit qu’elles étoient appellées à Athènes
0e àç les déeffes venerables.
III. Caron, le fameux Caron étoit une autre divinité de l’Enfer. Ce dieu
fils d’Erebus & de laNuit, étoit comme le batelier qui paffoit les âmes fur
l’Acheron , furie Styx & fur le Cocyte fleuves de l’Enfer. C’étoitun vieillard à
barbe blanche, dit Virgile , hideux dans fa forme & dans fes habics, &dont les
yeux fembloient jetrer feu & flamme ; implacable envers tout le monde, il re-
cevoitavee la même rudeffe les rois &'des fujets , les pauvres & les riches, il
exigeoit le naule ( ainfi appelloit-on une piece de monnaie ) de tous ceux qui
pafloient. Voila pourquoi les anciens mettoient dans la bouche des morts une
piece d’or ou d’argent pourpaierce paflage. Les Magiftrats des Athéniens
pour fe diftihguer de la populace , ordonnèrent qu’on mettrait trois oboles
dans la bouche de leurs morts. Cette coutume paroit avoir été mieux gardée
par les Egyptiens que par les autres nations.-On dit qu’on ne manque pas de
trouver dans la gorge des corps embaumez qu’on déterre dans les fables de
l’Egypte, &qu’on appelle Mu mies, la piece d’or pour le paffage ; &que c’eft
pour cela que ceux qui les tirent de terre leur ouvrent d’abord la bouche à
force pour l’enlever. *Il
immutabilis etiam erat , quoniarn fecundum vulgatiorem
profanorum fenrentiam , fatum quod ir
Parcarum raanibus erat , nunquarri mutabatur. Plate
lib. Ï2. de Republica, ;lit, Parcas juxra Sirenum fonum
canere, Lachefin m“mpe Prætcld ca, Clo thon prxfencia,
Atropon futura.
I I. Furiæ Erinnyes quoque 8c E amen ides voca-
bantur , eranrque infcrorum deæ filiæ Noctis, v e l,
ur alii dicunt, Nodtis & Achérontis. Orpheus five
pocta ille qui cju's nomine circumfertur, filiasefle di-
cit Plutoni's arque Proferpina; j ait Hefiodus natas ex
Terra exque fanguine Saturni, Ipfis capillorum loco
i er pen tes era ri r : nomina earum erant Tifiphone ,
Alcéto & Megæra. Hx animas excruciabant, dum
feelera facinorumque horror ein repi xFentarent. Quo
iliac officio fungebantur ergaeosqui viverent perinde
poefx k: mvrhologi commémorant, idipfum agebant
erga vivos mortuofque, quod agit ftimulus confcien-
tiæ , teftis incorrupræ implacabilifque , quæ Temper
mortalibus ea exprobrat, qux ipfi occulta efle
nequeunc. Furiarum templum At hen is crac, &lucus
RomXjinquit Cicero. A'.henis vero Furias trftv&f
venerandas deas , appellatas tuifle commémorât Paulanias
in Corintniacis.
I l l Aliud infernale Humen erat Charon Erebi
8c Nodtis filius, navicularius & portitor, qui animas
per Acherontem , Stygem & Cocytum tranfve-
hebat. Is fenex erat fpecie horrendus, cui plurima
memo canities , inquit Virgilius , fquallida veile ,
cujus oculi ignem emicrere videbantur : omnibus
irexprabilis, qui eadem afperitate reges & lubdiros 3
pauperes atque divites excipicbat. Is naulura five rra-
jedtionis precium a cundtis parirer exige bat : ideoque
veteres obolum five nummum in ore mortuorum ie -
ponehanc ut naulum -folvere poftent. Athenienfium
magiftratus præcepere, ut in defundlorum fuorum
ora injicerentur très oboli , ut fie a plcbe diftingue-
rentur. Mos hic videtur ab Ægyptiis accuratius quam
ab aliis obfervatus fuifte. Nam in ore corporum illo.
rum quæ in arenofis locis quotidieeruuntur, AfamUs
vocant, nummum Temper aureyrn reperiti narrant»
ideoque eos qui corpora eruunt, ftatim illis vi os ape-
rire ut naulum exerahant«