
m ÜA'NTI CLPIT'E- E X P L I Q U E E , &c. Liv. IV.
'comme nous avons vu au premier, tome, dû Mercure prefente a Pluton
<&■ à- Proferpine alfifè à fcn côté , l'ombre dune jeune fille. La femme
voilée qui eft derrière ., paroit être la mere de cette fille. s
La grande image que nous venons d'expliquer ci-deffous 1 ou eft la barque
de Caron, eft la race de devant du tombeau. Audeflbus font les deux
petites Faces dès"côtei3 dans l’une on voit un homme qui tient une demi
pique avec le manteau ffir l’épaule , qui ne couvre point fa nudité ; il donne1
la main à une femme aflife couverte d’un voile : le Bartok croit que
c ’eft fon époufe qu'il a retrouvée en Enfer : cela eft afte* vraisemblable
Un autre homme derrière lui armé d’un cafque, dune cuiraffe & dun
bouclier, eft peutêtre un ami qu’il aura retrouvé dans les Enfers.
ÎMutone ubi Mercurius ambram pudlæ W'utoni aï- tenons pallio quod nüditatem w j g i ® hutneriï
que Profei-pinæ oftert. M u te velata puellatn
fequens , ejus efle mater videtmv tedtae. I ut „-r«fimili non abhorrer Vir
Hxc major qnam explicavimus imago , 1 cnn
Charonris cvmba vifitur, anteriorem farcophagi la - alius pone ilium , gaiea , v a u v £ . >
ciem occupât. Sub ilia vero anteriori fiicie duo mino- forte amicùs ejusfuenc, quem apud mteros firaihter
ta latcra repræfentantur , in quorum altero vir pilum offendit
C H A P I T R E V I I .
/. rDefiription des fupp lices. 11. Le Styx repréfente.
I. T Es amesétoient, comme nous avons d it, punies ourécompenfees
[ j en Enfer félon leurs bonnes ou mauvaifes actions. La Orion , dit
Homère, chaflbk aux bêtes fauvages dans le grand pré de 1 Enfer : ,c neMal
fi ce n’eft pas lui que l’on voir chalïer dans les peintures du fepulcre des Na-
fons plufleurs deiquelles regardent indubitablement 1 Enfer félon 1 opmion
des profanes. Là Tityus fils de là Terre étoic étendu, & les vautours Venoient.
lui déchirer le foie fans qu’il put les chalfer : il foufiroit ce tourment pareequ il
avoit enlevé par force Latone une des femmes de Jupiter. La Tantale dans un
lac qui luivenoit jufqu’au menton fouffroitune foif violente, & ne pouvoir
boire , quelque effort qu’il pût faire ; carlorfqu’il baiffoit fa tête pour y atteindre
, l’eau s ecouloic tellement qn’il ne paroiffoirplus quune terre noire.
Des pofiimiefs, poiriers, figuiers, grenadiers, oliviers & autres arbres fruitiers
pouffoient de beaux fruits qui lui venoient jufques fur la tête : mais des
qu’il étendoit fa main pour en prendre , les vents les empottoient dans des
nuées obfcurès. Là Sifyphe portoit avec une extreme peine de fes deux mains
C A P U T V I 1*
I. Defcripüo infernalitim fuppliciorum. IJ.Styx
fluvius dëpiBiïs.
- ï. ä Nxmjé-, ut jam diiimus 4 fecundum vit*
. / \ fuæ faüonem, ac fecundum bona malave
gefta, aut præmio donabantur aut pcenis cruçiati-
bufqûe deputabantur. îllic Ôrion, inquit Homei'uSj
feras venabarurin magno inferorum praro. Nefeio
utrvjm is ipfe fit, quem in piéfcuris fepulcri Nafonum
vidimus v.enantem & feras infequentem, quæ pi<5tu.ræ
Ht plurimum res inferorum rcpiiîefentant fecundum
profanorüm.opiniohem.î fticTi tÿusTerræ hlius fupi-
nusjacebat, & vultures irruentes jecur ejus lacera*
bant, quos ille abigere non poterat- Hune crucia-v
turn ferebat} quod Latonam ex Jovis uXoribus unarm
abripuifîet.Iftic Tantalus in lacu-rnadmentumufque
îmmerfus 3 fini torquebatur 5 nec poterat quocumque
modo bibere : cum enim caput inclinando aquam
petebat 3 diffluebat prorfus aqua 3 ita ut terra folum-
modo nigra fupereffet : mail, pyri, malipurûcap, fieu
fq ne dulces & oleæ virefeentes ad caput ejus fun-
debant ftudus -, fed cum portera manu fruûus car-
pere vellct, ii a ventis in obfcuras nubes abripieban-
tur. Iftic Sifyphus incredibili labore.ingentem lapi-
dem ambabus comprchcnftjm manibus in montis fu