iH n’eft pas un foui Méthodifte qui n’ait rapporté ces deux elpèces
au même genre: ..
- a.° Notre pinfon ordinaire eft un peu qÿus petit que le
pinfon d’Ardenne, fuivant le; témoignage -des N a tu ra lises&
fuivant cè que j’ai -oifcrvé moi-même :
*■ •q.'? Notre pinfon ordinaire a le deffiis de ia tête & ducôu
d’un cendré-bieuâtre (cj> au fieu que dans îe pinfon d’Ardenrie’i
ces mêmes parues font variées de noir-luftré & de gris-jaunâtre :
4 ° NcSis", avons remarqué ç â - d ^ ù s ^ â r ^ ^ ' Ofina, qu’en
Itafie notre pinfon ordinaire fo retire l’été dans 'lè§;' montagnes
pour y tiidhét; & comme le cfimat de ia Grèce eft ' fort *peU
dîSerent de celui de l’Italie, ôn peut foppolèr pirnnafogie, à
défiait dobfervadon, qu’en Grèce notre pinfon ordinàiré' nicnë '
auffi for les montagnes (d) :
ç,p Enfin , ïe fpha d’Ariftote femble chercher, foiyant .ce
Pîùl3ôj3fiê7^rés pays chauds pendant Tété, & î&'fSylFW&m
pendant l’hiver ( e ) . Or cela conviait Beaucoup mieux à®
pinfons d’Ardenne qu’aux pinfons ordinaires, puilqu une grande
partie de ceux - ci né voyagent point, & que Ceux - là non-
feulement font voyageurs, mais quîfc ont coutume d arjiÿéf. au
(c) Capot irt mare camJefdt, dîtViliughby.
â (4) Frifoh prétend que les pinfons d’Ardenne viennent des montagnes en automne,
,8c que fodqiills s'en retournent, ils prennent le cfiemia ,de$ ..montagnes du nord.
M. le Marquis de Pioienc, qui ma donné plufieurs notes for ces oifoaux,- m’allure
qu’ils partent dans le mois d’pciohre des montagnes de Savoie & de Dauphiné, 8c
qu’ils- y reviennent au mpss 3e février ; ces époques s'accordent très - bien avec
.celles où nous fes voyons paffer & repaflèr en Bourgogne : il peut le faire que les
deux efpêces aiment les montagnes & fe reflèmbient en ce point.
(e) Hiftoria Animalium, lib. EX, cap, vil.
d V P i iï rfA s d e é, mm
.fort de Thiver les cüfférens pays qu’ils parcoùrëht:
c’eft ce que nous lavons par expérience, & te qui d’aiHeurs eft
Stttefté par les noms dé pinfon d’hiver, pinfon. de neige,'que
i’oh ai donnésién drvers pays au -pinfon d?Arderme.! 1
De «tout cela, il réfolte, oe me femble,’ que, très-probablement
|É9 dernier eft le d ’Ailftote, ■&. ■ notre pinfon iordinaire
fon
\LeSf pinfons d’Ardenne ne nichent point dans nos pays ; fis y
palïènt d'années à autres «1 «ès;-grandes troupes : ïe temps de
leur paftàge eft l’automne & fhiver jidûUyeûi> fis s’en retournent
àu bout de huit ou dix jours; quelquefois fis rçftent jufqu’au
printemps: pendant leur lejèur fis vont avec les pinfons ordinaires,
& fe retirent comme feux dans les feuillages., ,IL-en parut des
volées très-nombreufos en Bourgogne,.dans l’h i v e r - , , &
des volées encore plus nombreufes dans le pays de Wirtemberg,
ijiif .la fin de décembre 1775 ; ceux-rd Ploient fe gîter-tous les
foirs dans un vallon forets,bords du Rhin (g ) , & dès l’aube
du jour ils prenaient leur vol ; la terre étoit toute cotiverte de
£ WlÊL Aldrovànde mare pactivement, que- cela elf ainfi aux e n t o n s de Bologne: I
M. Lohinger.me mande que de*$a fin d’août jl ^ ^ ^ î t ^d^es^ms'en^*orraîrie; '
groïïèsv troupes que for la foi dfoélobre, & même
■ 6 ( g J M. Lotdnger ditj ^peut-être un peu ttop génCTâTem.ent, hqüé!îe jour ils le
répandent dans fes‘forêts de la plaine^ & que la nuit iis le'mirent'fiir ia montagnèV.'
cette m îS ^ ^ fî% ii^ in ï apparemment invati^q* :&ffon pêuf croire qn|d|e dépend?;;
- dm Io'càI:& des (^confiances;
On erp^:-iyu cette année dans nos environs , une volée de plus déçois eents qui
a* pai^ irois bu quatre jours dans le mêmefpidroit, & çet endrqit eft montagneuxM';
. ' for lë même noyer', & iqriq^fonlyesv^^K ^: martoient“
tous à la fois, & dirigeoient conftamment leur route vers le nord ou je nord-eft.
de Af. Je M arqvls de Pioienc ) .