Wm H t s t o i r e N a t u r e l l e
des volées innombrables; mais outre eè goût général qu’ils ont
polir la fociété, ils parodient capables entre eux d’un attachement,
de choix-, & d’un, fentiment particulier de -bienveillance, indé+
pendant même de l’attrait réciproque des fexes; car non-feulement
le mâle & la femelle fe careflènt mutuellement & fe donnent
tour-à-tour à manger, mais on a dblèrvé les mêmes marques
de bonne intelligence & d’amitié de mâle à mâle, comme dé
femelle à femelle. Cette difpolîtion à aimer, qui eft une qualité
fi agréable pour les autres, eft fouvent lujette à de grands
inconvénîens pour celui qui en eft doué ; elle lùppofo toujours
en lui plus, de douceur que d’aétivité, plus dè confiance que de
dilcernement, plus de fimplicité que de prudence v plût -d î
fcnlibilité que d’énergie, & le.précipite dans les pièges que
des êtres moins aimans, & plus dominés par l’intérêt perfomjel
multiplient fous fes pas : àuffi ces- oifeaux paflèntdlsipour' être
des plus ftüBides, & ils font de .ceux que l’on prend en plus
grand nombre. Gn îes prend^orâinatrement-arcec les-grives qui
paflènt en même temps, & leur chair eft à peü-près' de même
goût ( y ) , ce qui eft allez naturel vu qu’ils vivent à peu-près •
des mêmes chofes ; j’ajoute qu’on en tue beaucoup à la fois
parce qu’ils le pofent fort près les uns des autres jjj£§ifos >
Ils ont coutume de faire entendre leur cri ïorfqu’ils partent;
•eé cri eft %i, qi, ri, félon Frileli &. tous ceux'qui.lés’ont’ vu
( y ) Gefnèr nous dit que c’eft un; gibier ddicat qu’on ièrt fur les meilleures tables ,
& dont»le foie for-tout.eft fort ellîmé. Le Prince d'Averlperg allure que la chair, du
jafeur éft d’un goût préférable à celle de la grive & du -merle; & d'autre; côté
Schwenckfeld avancé que c'eft un manger médiocre &.peu lain; tout cela dépend '
beaucoup de la qualité des chofes dont l'oifeaus’efenow'ri»
( z ) Frifeb, loco citato.
D u J A » « a i l s . «
- vivans} Cefl pliftôt klU--gàz<£üiïïé'jne&tr qu^m’cb an t^ p ^ ', & fë
nom- de -fâfii/r qui^eüt «a été' donrié, indique âlféz^qietMansf'
'-Tes1 lieux oùïi'o'ri-,lès a nommés>ninft,; ||fe-rie- l^utr'éônijoiflb}t rir*
le talent de chanter ni- Celuicde- tpaffer ' qu’ont lès- m'éflès ; cai'
jafep^left ni chanter ni parler. -M. de Reàumur va’'même jufqu’à
leur di^iuter le: titre de jafeurs ^ /néanmoins le rJ^iiïfic<î'
Àveriperg dit que leur ■ chant eft très^gréàbïé j5 cêïa-fyfé peut
concilier; flueft tfès-poffible que,1e-jafeut ait un chant agféâblè"
dans le temps de l’atnour, qù’il'îe falîè1 çhîéhdre 'dans* le'Wpa^S'1
où il perpétue fon,''pQ3ècej'’'que par- tout affllnrsfjili ne dalle que
gafoüiïïef^&i qüb jafer^lors même'' quÿ|fëffi en flibèrté';î -erinri ’
que darfs des cages étroites il nd'dufesflSpn du tout.
• Son plumage.eft agréable dans l’état de repos; mais pote en
at qn.'iuïïè*jdcè cnmplettcTil faut le’Vnr Ioifijùe IWfolu 'tfeploiQ
feS ailes, épanouit là queue & relève fa hüppeS^df un - mot,■ '
lorfqu’it étalé’ toutes les -beautés, ic’dft-à-dire^ quïï faut le" vCri»4
voler; mais le voir d’un p'eu'pifès. Ses yeux qui font'dùtw-b^iÿ;
rouge, brillent d’un éclat fingulier au milieu,de la'bândeWôirfe
-fût laquelle ils font placés ; 'Ce-noir s’étend fous la égorge fo t<OTü^
lautcain.du bec; la couleur'vineufe plus qu^mohis foncée;dé la
litête, du cou, du do$ & de h poitrine, & ffldrée
:du- crQiipton font entourées d’un cadre émaillé* de blanc, de
Ij&ne & dè'roWq, -formé par les différentes'taches des,4àilès’ &
| | | | | la queue: çelle-ci^eft cendrée,à fq&„origine, noirâtre' <fans
là , partieqmoyenne & jaune, à fon <ejctrémité : les pennes des
ailes fonf npirâtres, les troifième& quatrième marquées "de blanc"
vers la pointe, les .cinq lùivantes marquées de jaune jktÇSt^C.fe
H^^JvPrîfeh i jô co l citato. *‘^ 1
(b) O je aux de Salerne, page z fÿ * .