La linotte feit foùvent fon nid dans les 'vicies, c’eft de-îà què
lui eft venu le nomade- linotte de vignes ; quelquefois elle le
pofe à terre, mais plus fréquemment elle l’attache entre deux
perches ou au fep même; dlle. le,- fait auffi fur les genévriers,
les grofeilliers, les noifetiers, dans les. jeunes taillis,. &c. On m’a
apporté un grand nombre dg^ces nids dans lemoisjde mai,
quelques-uns dans le mois de juillet, & un foui dans le mois de
feptembre; ils font tous compoles de petites racines,-) de petites
feuilles &]de moufle au dehors, d’un peù itïé plumes, de crins
& beaucoup de laine au dedans. Jern’y-ai jamais trouvé plus
de lîx oeufs; celui du 4 feptcmhre n’en avoit que trois. Ils font
d’un \blanc-iàle, tapheté de rouge-brun au gros bout. Les linottes
ne font ordinairement que deux pontes,'à moins qu’on ne four
enlève leurs oeufs, ou quon ne les oblige de les renoncer; dans
ce cas, elles font juiqu’à quatre pontes: la mère, pour nourrir lès
petits,, leur dégorge dans le bec les alimens quelle leur, a.préparés
en les avalant & les digérant à demi dans fon jabot-, ■ •
Lorfijue les couvées font finies & la famille élçv.ée, les linotte
vont jar troupes nombreufesj.ces troupes commencent à le former
dès la fin d’août, temps auquel le chenevis parvient à. là maturité r
on en a pris, à cette époque, juiqu’à-foixante .d’un feul coup de
filet (r), & parmi ces foixante il y avoit quarante mâles. Elles
continuent de vivre ainfi en fociété pendant - tout. l’hiver ; elles
volent très-forées, s’abattait & s’élèvent toutes enfemblc , fe
pofent fur les mêmes arbres, & vers le, eonghejneement du
printemps, on les entend chanter toutes à la fois: leur alyle pour
‘ (r) On peut y employer le filet d'alouette, mais moins grand, & à maillés plus -
ferrées, il faut avoir un ou deux linots mâles pour lêrvir d'appeaux ou de chanterelles.
On prend fouvent avec les linottes des pinfons, & d’autres petits oifeaux. . .
la nukp-cë font des chêiies, des charmes dont foLetrilfes quoique
sèches, ne'font point ‘encore tombée». Oü^Ies a Vires lur
‘ffleidspdes peupliers,, dont ellespiquOrentiés boutons; êlfes'vheYft
encore -destowees fortes de petites graines, nbtammetit de ©sHe dë'
chardonsv'^c,1 auffi les »ouve-ton indifféremment ; dâirs les tares
entfriche, '& dans les champs milttvés. BlîéS niârchent apjàütiîlant ;
mais leur vol èfli'-fiiivi, point- par élans référés ‘fedteme
celui du mdmeaui t'j
,-- -'Le chant-de,(foltete s’annonce pli une 'v l ^ a ifo'pd fod<.. !
En Italie, on- préfère f e linottes de S^3^t|iMê'ultérteuî-e & de
la MiarcheLd’Ancône pouf leur apprendre à, chantef'fjÆlv ©rl ivéii
communément en France que le ramage 3Ma linotte-rô-dgeefl
meilleur qlife--celui de la linotte grife^tela'W dans’ Forentcàï
l’oifeau qur-a fofmé fon chant au-’fein’.deja^jjberté; & cFâpfeS
fol fopïfifeis'-'fotafoifo dit- fondaient, flm^S^^pIeslWècens
plus- toüchaits, plus expreffifs qifè l’oifeaU qüi Chante fans obfoj
& feulement pour- fè défefimiÿeri,' ou par la néfceffité dWèfter
fesçorganes* -
ÎLùs fondles nè chantent ni Rapprennent à chanter; 'fo'mâfo .
adûlteS^pfis^n-'filut^ ou autrement, ne'- pfâïrtèrâienî priait -ito|t
pfo des l e ç o n s p o u r r a i t ’ ieuidottaer; les jëun^mMésc-priS'
au nid font'les feùls‘‘qui foiënt lùfe’epfibfo d’édücation. Qtfc'IeS
nourrit avec du gruau davoihê & 'dé la flwèffè'Wëyéè'daHsI dü
lait ou de leau fiterée : f0fc fo fiffle le foir à l'a lueur d’ünd
chandelle, ayant attention de Bien articuler f o ïrigts fqdWHèur
leur faire dire.'Quelqûefôxs, prij&le$’mettre eiî traîné on fo prehçb
for-le doigt, on leurpréfente* ifi|jmîfor, où, il| lS p ^ en t