Ce que l’hiftoire du gros-bec d’Abyflmie offre, de plus,
fingulier,. cleft la conftruâion de :fon nid &> l’efpèoe dé pre-i
> voyance ^jujelle/uppofe dans cet oifeau & qui lui eft commune
avqc -le, touenam-côurvi & le baglafecht. La forme de ce nid eft
à peu rprès pyramidale, & 1 oifeau a l’attention de le fulpendre
toujours au-deflùs'de l’eau à l’extrémité d’une petite Brandie :
l’ouverture eft-for l’une des feces de la pyramide, ordinairement
tournée-à d’eft; la cavité de- cette pyramide eft féparée en deux
par une doifon, ce qui forme, pour ainfi dire, deux chambres,
fe première,où eft l’entrée du nid, eft une elpète de veftibuîe
où lfeifeau s’introduit d’abord, enlùite il grimpe le longue la
dpifoft. intermédiaire, puis il redefcend julqu’au fond'.de -la
fcconde chambre où font les oeufs. Par l’artifice aflèz compliqué
de cette conftruéMon , les oeufs font à couvert de la pluie de
quelque côté que fouffle le vent, & fl faut remarquer qu’en
Ahyftiiaiç la feifon des pluies durei fix-tmois»;, car c’eft une
obfervation générale que les inconvénient exaltent I’induftrie., à
moins qu’étant exceffife ifs nè la rendait inutile & ne i’ëtoùffén!
entièrement Ici il y avoit â fe garantir non-feulement dG :fa
pluie, mais des bouges, des ,édireuib, des ferpens, &e» L’oiftaù
fcmble avoir prévu tous ces, dangers, A par des précautions
- campées' t e avoir écartés dé fit géniture. Çette élpèce eft
nouvelle, & nous devons tout ce que nous en avons djt à
M. le Chevalier Bruce.
X I X .
_ L E G U I F S O B A L I
I l n’eft point delpècé Européenne avec laquelle cet oifeau
( q ) Le nom entier de cet oifeau, tel qui! fe trouve fur les- fig u r es de M. le
Chevalier B ru c e e ft guifso batito dimmo-won jercli.
étranger aitiplusideijjàp,ù%&'qué 'celle de di®s«gjis-'Hfes*;- comme
eux, il fuitdes;lieux,,habitési>&»vituréfciré'dans^®|paois folitaires;
comme a i t , il efh'ali'cznsjieuHfeiofible aux- pjaifiis d<*j. amoiii u*'
puifquH ne connoît pasrlfe pïaifir de üHànter ; -eux enfirtf;,
il ne fe fait guenc entendu.' qucipai les, coupsvJùifeec refît u-s*
dont rit perce!'te noyaux pqur en tirer FamândepmaîSriL Æffîto1
dessgros-feecs'par deux traits 'affezi'marqué^;'-p^arerèm'ent,''fera“
bec eft dentelé ilùr te- bords; eru'feoondUieuJ fés, pieds n’ontf
■Ique^fiipisS -doigts, deux en avant & un e{n!ar^rei,!,«(tIjfpofîtr<3n
EOnarquabIe*& qui n’a lieu que d^ps un pfe|it nombre d’efpèces.
’ Ces âeux: -traits de diflemblance m’ont- ] i n Cl aftC/f df nfr 1’, k | h 'ùi
qûe'fje duflè'Üliftinguer cet oifeau par un nabi, particulier, '■&
jèijlui. ai- conf é r é celui fous Igau d Ji fft, connu dans ion.
natal. * ‘
La tjke j'da’Vgorge ,t&\le devant du cou font dVa .bcaup^çfiigc,^
qui'fo,pro[orige en une bande affex étroite ious Je corps jufîfrûfu^
eouv'utuiLS infuiaucs Je h-queue; d<*a tout lejiefte d u dcjïgiis’
du corps^Ha^piaitiejfop'érieure du -cou 7dè~(ïay~i&c ia-qaeiié p ojrs,
les çôùvertures» lùpérieures des ailes brunes bordées,
bpennes des !aïFes brunes bordées de verdâtre & fesjuêds d'îin^
^fen^P^^%bfcur.\ Les ailes dans leur» fituation d-, upos np- voiit^
tîquWtinHjeù de la longueur de. la ijüeue'.
x x .
} G R O S - B E C T A C H E T Ê . . ]
üffejp u c a p d e b cr$r n e - e s p é r a
que Ùbftsf ayons fait repréfenter fous ce nom daiisfc
la plànâfteï-âj'psjtg. i ,»quoique différent de nos gros-/bets.