lionne de M. Perrault étoit-il conformé d’une manière particulière,
lbit par nature, (bit par maladie. Parmi trois individus de cette efpèce
que j’ai dilîequés, j’ai trouvé la partie droite de l’eflomac d’un lionceau
fort petite, & en quelque façon racornie & fquirreulè dans lès
membranes extérieures, tandis que celles de l’intérieure étoient
très-lbuples , & formoient des replis aulfi élevés que ceux des
ellomacs de lions dont la partie droite a là grolîèur naturelle.
L e foie s’étendoit autant à gauche qu a droite ; il étoit compofe
de cinq lobes, trois à droite & deux à gauche ; le lobe antérieur
du côté droit étoit divile en deux parties par une fciflùre très-
profonde , dans laquelle la véficule du fiel le trouvoit placée ; la
partie droite de ce lobe étoit la plus grofië; le lobe qui fuivoit
du même côté droit, étoit à peu près aufiî grand que la partie
droite du premier lobe; le dernier étoit le plus petit des trois,
il avoit une figure triangulaire : le premier lobe du côté gauche
étoit le plus petit de tous ; l’autre lobe du même côté avoit à
peu près autant d’étendue que le premier lobe du côté droit.
C e foie avoit au dehors & au dedans une couleur rouge noirâtre ;
il pefoit trois livres quatorze onces.
L a véficule du fiel ( pl. yi, jig, 2) formoit des plis ou des
coudes comme celle du chat *, mais en plus grand nombre, car
i l y en avoit cinq (A B CD E ) : le tifîù cellulaire ayant été
coupé dans tous ces coudes, la partie (A E ) de la véficule dir
fiel s’eft étendue au double de la longueur qu’elle avoit auparavant.
II s’eft trouvé dans la véficule une once trois gros de fiel
noirâtre.
La figure de la rate m’a paru encore moins confiante dans le
lion que dans les autres animaux que j’ai oblèrvés à l ’intérieur.
La rate (jig. 2, pi, m ) du lion qui a fervi de fujet pour la
delcription que je donne ici de cet animal, avoit à peu près la
même figure que dans la plulpart des autres animaux ; la partie
inférieure (A ) étoit beaucoup plus, grolfe & plus large que la
partie fupérieur: ( B ) ; elle avoit la même couleur que le fo ie ;
elle pefoit n euf onces deux gros. La rate (jig. 3 , pl. v i ) de la
lionne & du lionceau dont j’ai déjà fait mention, avoit en quelque
façon la figure d’une hache, elle étoit courbée dans le milieu (AB)
de f l longueur.prefqua angle droit; la partie lùpérieure & antérieure
(C ) étoit la moins large, elle correlpondoit au manche
de la hache ; la partie inférieure & poftérieure (D) étoit beaucoup
plus large & relîèmbloit au fer de la hiche , d’autant plus que
cette rate étoit fort mince, principalement fur lès bords.
L e pancréas avoit la forme d’un croiflànt, comme celui du
chat ; il s’étendoit depuis le duodénum jufque fous le rein gauche,
& fur la partie inférieure & poftérieure de la rate.
Les reins (jig. 2 & j.p l.iv ) étoient fort larges, épais, arrondis
par le côté externe (A A ,jig. 2) : l’enfoncement (B) étoit bien
marqué fur le côté interne dans le lion dont il s’agit; mais dans
une lionne le côté interne des reins formoit une ligne prelque
droite ; il y avoit des ramifications (CCC) de.vailfeaux fànguins
qui venoient des émulgentes & qui lèmbloient partager le rein
en différentes parties, parce qu’elles étoient enfoncées dans la
fubftance corticale. L e balfinet (A , jig■ 3 ) avoit beaucoup
d’étendue, & les mamelons ( B BCCD D E E) étoient fort
apparens ; le rein droit le trouvoit plus avancé que le gauche
d’un tiers de là longueur.
Le poumon droit étoit compofe de quatre lobes, dont trois
le trouvoient rangés de file comme dans la plulpart des autres
animaux ; le moyen étoit le plus petit des trois I & le poftérieur
le plus grand ; le quatrième étoit fous le troifième, près de k
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