& très-conforme à i’idée que l’on a ordinairement de celle d’un
rein ou d’une fève; l’enfoncement étoit peu étendu, il n’y avoit
point de papilles, & le baffinet étoit partagé en deux loges par
un prolongement de la fubftance du rein qui s etendoit prelque
jufqu a l’orifice de l’uretère.
Le centre nerveux du diaphragme étoit peu étendu & fort
mince ; la partie charnue n’avoit auffi que peu d’épaiflèur.
L e poumon droit avoit quatre lobes, & le gauche deux, tous
placés comme ils le font dans la piulpart des animaux ; le petit
lobe du côté droit avoit une forme fingulière; là partie pollérieure
étoit alongée & pointue; l’antérieure étoit arrondie & avoit une
échancrure au côté droit. Le coeur étoit un peu alongé. II
fortoit deux branches de la croflê de l ’aorte.
La langue ( A B , pi x x n , jig. 1 ) avoit une largeur égale
dans toute fon étendue; le bout (B ) étoit arrondi & fort mince ;
il 11’y avoit fur l’extrémité ( C ) dans la longueur de cinq lignes ,
& fur les bords (D D ) jufqu’au milieu ( E) de la longueur de la
langue ; que des papilles fi petites quelles étoient prefque imperceptibles
; le milieu (FJ de la partie antérieure étoit couvert de
g r e f fe papilles fort dures, pointues & dirigées en arrière ; en fe
voyant au microfoope comme elles font reprélèntées (jig. 2 ), on
reconnoît leurdifpofition régulière en quinconce ; chacune (jg. 3 )
de ces grandes papilles étant arrachée avoit une baie ( A ) formée
par un cartilage mince, rond & concave qui recouvroit. un
mamelon; la partie moyenne de la langue avoit des papilles auffi
dures, mais moins grandes que celles du milieu (F, fig. 1) de la
partie antérieure ; celles du milieu de la partie moyenne étoient
fort petites & couchées en arrière ; celles des parties latérales (G G)
étoient un peu plus grandes dirigées obliquement de dehors en
dedans & de devant en arrière ; la partie pollérieure ( H ) avoit
auffi
auffi des papilles, mais elfe, étoient greffe,., molles, dirigées en
arrière & placées loin les unes'des autres ; il fo- trouvait. de plu?
fur la partie pollérieure des -glandes-à calice, une. ( 1 ) de chaque
côté for le bord de la langue,, & huit ou neuf fur le. milieu
rangées en deux files ( K K ) de quatre ou cinq glandes chacune ;
ces files étoient dirigées obliquement de devant en arrière & de
dehors eu dedans.
Je n’ai point vû fur la langue du lynx dont il s’agit ic i, les
papilles dirigées en avant, dont il eft fait mention dans la défi
cription anatomique du loup-cervier donnée par M . Perrault
cependant il n’y a pas lieu de douter que ce loup - cervier ne foit
le même animal que notre ly n x , par tout ce qui eft rapporté dans
le relie de la defeription.
L ’épiglotte (L )é to it grande, terminée, par une.pointe moufle
& épaifië fur f e bords. O n voit dans la même fig, i F les bords
( M M ) de l’entrée du larinx ; la partie fupérieureY-Ay de la
trachée artère dont les anneaux ( O, O O ) fo n t. en partie ( P P P )
membraneux ; les deux premières pièces ( Q Q ) de l’os hyoïde,
f e deux leçon des (R R ) & f e deux troifièmes ffifJ'1*
Le palais étoit traverle par fopt ou huit filions larges,, peu.pro-i
fonds & convexes en devant ; ils étoient irréguliers & parfemés.
de petites éminences en forme de papilles. L e cervelet étoit placé
derrière,.le cerveau, comme dans la plufpart des aijimaux; Ie(p.erveau
pefoit deux pnces un gros & quarante-huit grains., 8% fe eery efe
quatre gros.
L ’extrémité inférieure de l’entrée de la vulve form ait une,
pointe ;, le clitoris ne paroifloit au dehors que. fous. la forme dfon
très-petit tubercule; l’orifice de l ’urètre.le .trouvoit à un
* Métftoires pont felVir’ à l’hiftoirè Naturelle des 'Aaioeaui1,' prèMÈifpiïitkg
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Tome IX . ' I i