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PUCERON j infeae qui s’attache à quantité
de plantes , fur-tout aux feuilles du pecher , qui
les ronge, & fait un tort confidérable aux arbres.
11 eft des pucerons- de différentes efpèces ; il en
ell de fi petits , & ce ne font pas les moins
dangereux, qifon ne peut les appercevojt qu a
la faveur de la loupe oa du micro fcope.
On dit êpuceronner , comme on dit echeniller ,
ce qui fignifie détruire ces infeftes. Il n’ y a pas
de meilleure recette que de les. chercher & de
lc$ tuer.
PUNAISE des jardins. Il y en a de deux fortes 5
la grande & la petite elpèce. Les infeaes de
1a grande efpèce font de la largeur d’une.groffe
lentille, & ont une odeur infeae. Elles ont des
ailes doubles ; celles de deffus font comme des
écailles femblables à celles des hannetons , celles
de deffous font repliées & à jour comme des
réfeàux. Ces inléaes mangent les fruits tenares
& nuifent beaucoup aux pêchers. La men.eure
manière de s’en délivrer eft de .les chercher &
de les écrafer. Il faut les attaquer lors du na il,,
qu'ils aiment beaucoup. On arracne une feuille
& on a foin de les prendre avec : autrement les
doigts feroient empeftés par leur odeur tnfup-
portable.
L’autre forte de punaife , de la petite efpèce,
n’a aucune odeur, mais clip eft bien plus a redouter
pour les arbres. Ce petit infeae ronge
les feuilles en deffous , & par fa fiente noircit
Sr charbonne les feuilles, l ’écorce & les fruits,
de même que les treillages & la muraille. Il lait
des coques d’oeufs qu’il répand par-tout-, t£
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qui pullulent à l’infini. Ces oeufs n’ éclofent qu»
lorfque la verdure eft fuffifante pour les nourrir,
vers les mois d’avril & de mai. Si l’on néglige
de les détruire, l'arbre s’en trouve fort mal,
& foùvant il meurt. Lots donc qu’on les a laiffé
engrener jufqu’à un certain point, il n y a pas
d’autre moyen pour s’en dëbarraffer, que de
laveries arbres, les treillages & la muraiile avec
de l’eau de favon, puis éponger avec de l’eau
fimple. On n’en eft pas quitte pour une feule
fois. Il faut recommencer à plulïeurs reprifes
d’année en année, à raifon de ce que quelque
précaution qu’on prenne , ’ il refte toujours du
couvin qu’on ne peut appercevoir 5 de plus, il
en renaît d’autres. Le tems d y procéder eft
lorfque les boutons ne font pas en mouvement
durant l’hiver. Alors, au lieu de frotter du haut
en bas ou horifontalement, il faut toujours frotter
du bas en haut , de peur d'arracher ou d’endommager
les boutons.
Il eft une troifième forte de punaifes qui font
rouges & de moyenne grqfteur. En Normandie,
•où .elles font fort nombreufes, on les appelle
des mararins. Elles font aüfli fort répandues partout
ailleurs. Elles vont en bande Ré défolent les
jardins, dévorent les fruits, criblent les feuilles
& les mettent à jour Au printems ; quand ces
infeûcs attaquent un pêcher, ils rongent toute
la verdure- naiffante jufque dans l’écorce même,
& font périr l’ arbre: Comme ils aiment ferc la
chaleur, ils s’adonnent aux tfpaüers, & ne fe
débandent ailleurs que lors du rems chaud. On
détruit ces punaifes rouges comme les autits , en
les écrafant. ( Schaboi ),
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V / U A R R Ë de jardin; efpace particulier
ayant une forme quarrée & des allées au pourtour
qui partagent le jardin & le diftnbuent en
différentes pièces.
On coupe & l’on divife les différens quarts
par planches, ayant autour d’elles des, rentiers.
Il eft auffi des qûa'rrés djune feule pièce, def-
tinés à une forte de plante. Ces derniers , on
les fème à la volée, & on n’y pratique ni planches
ni fentiers: Mais il eft plus convenable- Sc
plus réeulier, fur-tout dans un jardin qui n elt
pas imrnenfe, de partager les marrés en planches
QUEUE; futaille pour contenir les liqueurs,
particuliérement le vin. La 'queue de Nuits, de
Mâcon & de Dijon contient un muid & demi
de Paris.. Celle de Blois & d’Orléans lui eft
égale. . - ,
QUENOUILLE. ( arbre en ) On appelle ainfi
un arbre nain planté autour des carreaux , a la
place des contre-efpaliers 3 dont on eleye les
branches tout autour de la tige , depuis fept a
huit pouces au-deffus de terre jufqu au fommet
de l’arbre, en.taillant les branches par degres,
pour donner à l'arbre h forme d’un pain de fucre
ou de cône. L’ expérience fait connaître que les
arbres en quenouille teulfidvnt très-difficilement ;
peu d'efpèces d'arbres y font propres, & trompent
prefque toujours l’ at-tente du cultivateur. L arbre
en buijfon vient beaucoup mieux.
QUINCONCE ; c’eft une manière de planter
qui fe fait en pofant le premier plant de la fecon Je
ligne de fa plantation vis-j à-vis le milieu des
deux premiers plants" de - la première ligne , 8c
ainfi de luire,. en fuivanv toujours les milieux p
de forte qu’à la fin de l’ouvrage , les plants de
Ta troifième ligne répondent aux plants de la
première , & ceux de la fécondé aux plants de
la quatrième.
Ôn nomme auffi quinconces des rangées d arbres
difpofés fur une ligne droite retournée
d’équerre, formant trois allées d’égale largeur.
Sa beauté confitte dans fon alignement exaift.
La façon de planter la plus générale eft de
planter en échiquier , ce qui eft encore une
forme de quinconce ; elle eft fort avahtageufe
pour gagner du terrain, pour faire les labours
légers & les farclages; elle eft auffi fort agréable
à la vue. i
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