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diculaire à l’axe du vaiffeau. Au bout de cette
barre , qui peut avoir deux pieds & demi de
long , eft adaptée , vers le milieu de fa longueur*
une nouvelle barre ayant un pied &: demi de
longueur, & qui eft cylindrique. Cette petite
barre facilite les moyens de pouvoir tirer le tonneau
en le faifânt rouler fur fon axe. Oh adapte
un robinet de cuivre à l’un des fonds du ton-
ncau-charetu dont on vient de parler , après qu’il
eft arrivé à l’endroit où l'eau qu il contient , doit
es être retirée. Lorfque le tonneau eft en mouvement
, le robinet n’ y eft point adapté ; il n’y
a qu’un lïmple tampon ou bouchon de bois , ainfi
que pour former le bondon. — II. eft facile de
voir combien un pareil tonneau eft commode &
.'économique, quand il s’agît d’ aller chercher de
.l’eau par un chemin plat &. uni , à quelque dif-
tance, & de la faire tranfporter par des hommes.
TONTURE ; terme de jardinage , qui s’entend
de l’extrémité des branches retranchées des-
paliffades, ou de la coupe des feuilles des bordures
de buis qu’on veut unir..
T onture * lignifie aulïi Taétion de tondre les \
arbres , arbfiffeaux & arbuttes^
TOPIQUE,j c’eft 3 dans le jardinage, un remède
3 un emplâtre qu’ on applique fur là partie ;
ulcérée d’un arbre. Il y a beaucoup de choix
à faire pour ne point endommager la plante entière
en voulant remédier à un mal local. Les
aftringens , les diffolvans, les corrodans font pernicieux.
Pareillement 3. les topiques-graijfeux appliqués
fur les arbres ;ieur :font fuheftes-
TORDRE une branche. Lorfqu'on veut empêcher
une branche ou un gourmand de profiter,
il n’ ÿ a qu’à les tordre. Quand on a couché en
terre un cep de vigne pour provigner, fi on a
la mal-adteffe. de le .tordre. , alors, il fe fait un
craquement qui dénoté que l’arrangement des
fibres du dedans eft détruit > en effet, cette vigne
ne pouffe pas l’année même,. &. ne donne pas.
de fruit.
TOUFFE j on entend par ce mot un gras pied
de plante accompagné de plufieurs autres plus
petits, qu’ on peut détacher & planter fépaté-
ment.
TOUPILLON 5 dans le jardinage ÿ ce mot
défigne la. confufion de petites branches chargées
de folioles 8r venues fort près les unes des autres.
Un bon jardinier a foin de n’épargner que celles
qui font le mieux placées.
TRACER j- c’eft 3 dans le jardinage' , tirer fur
terre des lignes droites ou courbes pour former
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des allées , des quarrés, des fetitierSou pour
y planter. On dit tracer une plate - bande * un
rayon de vigne , &c.
On trace un bofiffbt, un parterre en plantant
des piquets alignés 4’efpace en efpace, & tendant
un cordeau de l ’un à l’autre qu’on fuit avec
le traçoir.
T r a c e r ; ce terme fe dit encore des racines
qui s’étendent entre deux terres-, & qui proi-
duifent des drageons. Les filamens du chien-dent
& du fraifier tracent fur terre, & pouffent aufli
des racines.
TRAÇOIR ;• c’ eft un infiniment du jardinage
qui n’ eft autre qu’un long manche, au bout duquel
eft un morceau de fe r , dégénérant un peu en
pointe camufe , & qui fert à tracer fur terre des
deflins de parterre, ou telles autres figures diverfes -
( Voyeiç_ pl. XXIV, fig. 32,
TRAINASSES; ce font de menus filets allongés
qui partent de la fouche même des fraifiers &
qui rampent ,fur terre. Ces traîndjfes- ainfi rampantes
ont divers noeuds d’où fortent dés racines
uT piquent dans terré. La. première trainajfe
evenue plante produit fort femblable qui fe plante
également lui - même, & qui en produit auffi
d’ autres à fo,n tour , jufqu’à cinq ou fix de file.
De cette fouche du fraifier d’où eft partie cette
première traînaffe fi féconde, on voit pulluler
à un fraifier vigoureux cinq ou fix autres pul-
lulans de.la forte. Mais toutes ces productions
fi multipliées font avorter le maître - pied qui
dépérit d’autant. Quiconque veut conferver fes
fraifiers: doit , durant lé cours de la belle faifon ,
arracher tous les huit jours chacune de cës trai~
nafles. f SCHABOL ).
TRAINEAU -, voiture fans roue montée:’ fur
deux pièces de ‘bois, armée d’un fer poli qui
fort" à voyager, ou à tr^nfporteç. des fardeaux en
gliffant fur la glace dans les -pays où la terre
eft couverte déneige ,, & où les eaux des rivières
font devenues folides par laClion du froid.; Le
traîneau eft dans ces climats la voiture du riche
comme celle du pauvre. Lé 'Lapon y attèle des
rennes j le même traîneaului'fert dé toit pour
s’abriter pendant là 'n u it, & dé bateau pour
voyager dans; les lacs qui ne font pas gelés.
Le Kamtfchadale y attèle des chiens. Enfin,
en Ruffie les traîneaux font d’une formé élégante
& traînés par de fuperbes courfiers,.
Les traîneaux qui ont,le plus de rapports avec
l'agriculture , font de. petits chariots fans roue,
attelés à un cheval ,, « qui fervent à traîner
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des billots ou des barriques à des diftances peu
éloignées.
TRAIT DE BUIS ; on nomme ainfi un filet
de buis nain & étroit . employé dans la broderie
d'un parterre 3- & qui renferme les plate-
bandes. .
TRANCHÉE; ouverture de terre longue &
profonde, deftinée à la plantation des arbres
le long d'un efpalier ou d'une allée.
TRANSPLANTATION ; c’eft le tranfport
d’un arbre placé dans un lieu pour le planter dans
un autre. 11 y a deux fortes de tranjplantations,
l'une.qui eft prochaine , l'autre qui eft éloignée.
Celle qui fe fait en proximité eft bien plus facile
& plus heureufe ; mais celle qui fe fait au loin
eft moins fujette à réuffir , à eaufe du tranfport
durant lequel les racines , quelque couvertes
qu'elles foient , font frappées & halées par
l’air ; dans l'autre 3 au contraire , bien moins
d’évaporation.
Cependant on peut donner des règles fûres
pour réuffir dans l'opération de tranfplanter.
Deux fortes d'arbres s'offrent pour être tranf-
plantés : des jeunes qui n’ont pas des idcines
fortes , & d’autres plus âgés qui ont des racines
plus allongées. Pour les uns comme pour les
autres 3 il faut laiffer, avant que de fouiller , une
motte d'un bon pied au pourtour, puis en-deçà
de la motte faire une tranchée jusqu'aux- premières
racines : fitôt qu’on rencontre les racines,
on doit ceffer de fouiller avec.la bêche , & employer
les fourches, allant jufqu’à l’extiémité de
ces racines, & les dégager toutes ainfi fans en
couper une feule, Sapper par en-deffous la motte
qui tombe d’elle-même j l’enlever & replacer
l’arbre dans un trou' avec les racines , ainfi
qu’ elles étoient lors de la déplantation , foulager
l'arbre par là tête enle déchargeant amplement.
Un tel arbre ainfi tranfporté & travaillé, reprendra
infailliblement & portera fruit.
TRANSPLANTOIR ; inflrument' de jardinage..
• ' Cet outil, nommé tranfplîmtoïr 3 eft empLoyé
dans quelques cantons de la province de Nor-
folk en Angleterre , où il fert à tranfplanter les
gros navets ou turneps. On fait que toutes les
parties d’un .champ fentté en turneps ne réuffiffenr
pas également bien , & qu’il s’y trouve fou-
vent des places vides, tandis que d’autres font
couvertes de plantes beaucoup trop rapprochées
entre elles.
Lorfqu’ cn veut dégarnir les parties du champ
qui font couvertes de plantes?, & garnir celles
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qui étaient dégarnies, on emploie deux hommes
à cette opération. Ils ont chacun un trdnfplan-
toir, & tandis que l’un enlève une plante avec
la terre qui adhère autour de fa racine , l’autre
enlève , dans l’endroit qui eft dégarni, de la
terre qu’il rapporte dans le trou que le premier
a fait j celui-ci place la plante dans le trou qui
a été fait par l’autre, & fait un autre trou dont
il enlève la terre pour remplir celui que l’autre
a fait en enlevant une autre plante 5 de cette
manière l’opération fe fait très-promptement.
Pour employer cet outil , on met la main
gauche au bout du manche , & on faifit, avec
la main droite, la petite poignée placée vers le
milieu du manche ; on place alors l’outil fur la
plante qu’ on veut enlever, & en appuyant avec
force fur le pied , on-le fait entrer dans la terre
comme une bêche , dont cet outil ne diffère
prefque pas, excepté qu’il eft formé par une
efpèce de cylindre ouvert par les deux bouts.
Lorfqu’on a bien enfoncé l’outil en terre , on le
tourne, & alors en ^enlevant avec précaution ,
la portion de terre qui environne la plante
qu’on a féparée par cette forte d’emporte-pièce,
adhère à l'outil , & on la tranfporté dans.Je trou
qu’on a fait dans un autre: endroit,, en- enlevant
de même la terre avec un outil de la même
grandeur. Dès que le tranfplantoir chargé eft
dans le trou deftiné à recevoir la plante, on
tient la main droite fixe fur là petite poignée, &
on retire l’outil avec la gauche ; de cette manière
la plante , avec la terre qui l'environne,
eft retenue dans le trou , & les racines ne font
nullement dérangées.'Ce n’eft pas feulement
pour tranfplanter des navets qu’on emploie cet
inftrument, il fert encore pour tranfplanter
toutes les plantes qu’on veut traiter avec foin;
Il eft employé avec avantage, & en grand, dans
la culture des turneps î mais il eft fur-tout très»
commode pour le jardinage. ( Voy. pl. XXXVIII,.
Kg. 4. >..
TRANSPORT ; aflion par laquelle on amène
des terres d’un lieu à un autre.
T ransport d’arbres. On commence -par en
former des bottes liées avec des ofiers & garnies
de foin. Afin de faire approcher les tiges- des
arbres , on a foin d’entrelacer leurs racines avec
précaution-, &• de garnir es principaux vides■ de
tiges avec des bouchons de paille, & ceux des
racines avec de là moufle enveloppée de paille.
Si les arbres doivent refter long-tems en route,
on obferve de plus de les couvrir de bruyere ,
fur laquelle on étend une toile attachée avec des
cordés àffujetties à la voiture. A l’égard des
arbres précieux & difficiles à reprendre, on commence
par couper leurs feuilles avant que de les
arranger par lits dans des caiffes avec de la mouffe ,