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yeux plus bas que le bout attaqué. (Voye{ à
r article Blanc.
. LESSIVE ; ce terme s’entend , dans .le jardinage
j quand on lave avec une eau de fa von
les arbres tout noirs de punaifes , 8c où fe trouve
une incruft.ation du couvin de l’animal appellé
tigre.
.On frotte aufiï ces arbres avec un couteau de
bois y \puis 3 avec une brode courte , on les
lejjive enfin avec l’eau fimple.
L e s s i v e ; (eau de) ç’ eft l’eau qu’on verfe
fur du linge entafle dans un cuvier. Cette eau
fe charge de fels , en pafiantfur un lit de cendres
placé par-de {fus. On fe fert, dans le jardinage,
de l’ eau de tejfive. pour arrofer les orangers , &
mouiller les planches où l’on a ferrie des plantes
qui demandent une terre fubftancielle.
Lessive ; eau compofée que certains charlatans
débitent pour faire des dupes , fous prétexte
de favorifer Sr d’augmenter la végétation,
ou fur la promefle de guérir les maladies des
arbres, & d’en'éloigner les infe&es nuifibles.
LEVEE ; terme d’agriculture & de jardinage :•
c’eft la fortie des germes dont on a mis les
femences en terre. On dit faciliter la levée des.
grains , ou la levée des grains promet beaucoup
, &c.
On dit aufli qu’une femence lève , quand on
Toit la jeune plante fortir de terre.
LEVER un arbre ; c’ eft l’enlever d’un endroit,
pour le replanter dans un autre. On ne peut
prendre trop de précautions pour bien lever tout
arbre qu’ on veut remettre en place. Il faut le
lever avec toutes fes racines, & le replanter fans
en couper aucune.
LEVIER; pièce de bois de brin qui, parle
fecours d’un coin nommé orgueil 3 lequel eft pofé
dedocis le bout , aide à lever avec peu d’hommes
un gros fardeau. Lorfqu’ on pèfe fur le levier, on
dit faire une pefée.
LEVRES ; on donne ce nom aux deux parties
féparées de l’écorce qui a été incifée.- La nature
remédie à cette plaie faite à un arbre par un
épanchement du fuc nourricier qui rapproche &
réunit les deux parties féparées dans l’incifion.
L IEN ; c’ eft une efpèce de corde qu’ on fa:.
avec la paille , avec l’ ofier 3 avec le jonc pou1
lier plufieurs chofes enfemble. '
LIGATURE ; terme employé dans le jardinage
pour défigner les bandages qui retiennent
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les cataplames placés .fur les plaies des arbres &:
fur leurs parties malades.
LIGNEUX ; ce qui eft de la rature du bois,
comme la coque des noix & des amandes, les
racines de certains végétaux, &c. On nomme
p la n te s lignèufes celles fous l’écorce defquelles fe
trouve une couche de b ois, telles que le lilas ,
le jafmin. Les fibres ligueufes font celles qui font
dures & qui traverfent la fubftance de plufieurs
plantes annuelles. Si l’ on coupe horifontalemènt
le corps lig n eu x 3 ou la partie folide de certains
végétaux, on y remarque des cercles excentriques
& les empreintes qui fe font chaque année dans
leur intérieur, & qui défignent allez exactement
leur âge.
LIMPIDE; ce qui eft clair & tranfparent. Ce
terme, dans le jardinage, fe dit de l’eau de la
fève.
Dans la#vigne, lorfqu’on la coupe.durant qu’elle
eft en fève 3 il en fort une quantité d’eau pro-
digieufe, & cette eau eft plus limpide que celle
qui auroit été filtrée à plufieurs reprifes. Ail
contraire, fa fève de quantité d’autres végétaux
eft vifqueufe , glutineufe , laitaufe , &c.
LIT ; ce terme défigne la couche d’un corps
qui s’ eft étendu fur un corps différent. On dit
dans ce fens un lit de gravier, un lit de glaife.
Lit s’emploie aufli pour épaiffeur. Un Ut de
fumier eft un monceau de fourchées de fumier
fur une certaine longueur.
LITIERE ; c’eft ce qu’ on met fur le pavé
des écuries & des étables pour fervir de lit aux
animaux. On fait ordinairement la litière de paille.
A fon défaut^ on peut fe fervir des tiges de
pois qui reftent dans le râtelier, quand on en
a donné aux animaux ; ,on fe fert aufli du genêt
ou de la bruyère pour faire litière.
La litière fert à amander les terres après avoir
fervi de lit aux animaux , & qu’ils y ont jetté
leurs excrémens & urine.
LOBES ; terme d’anatomie qui défigne les
deux parties du poumon. On l'a introduit dans
la phyfique du jardinage pour exprimer les deux
parties qui compofent certaines graines j 'telles
que l’amande fruit de l’amandier, l’amande des
hoyaux , les deux parties d’ une fève , d’ une.
amande de citrouille , & c . Le bled, le feigle,
l’avoine & autres femblables n’ont point de lo b e s3
ce s graines font d’une feule pièce ; les lobes s’ouvrent
lors de la germination, pour laiffer palier
la tige qu’ ils renferment.
LOGE ; cellule ou cavité placée dans Tinté--
rieur
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rieur d’un fruit, & qui renferme les femences.
Chaque loge eft ordinairement féparée par une
cloifon.
Loge fe dit aufli de quantité de petits efpaces
vides qui reçoivent & contiennent la fève des
plantes.
LOQUE ou L oquette ; c’eft , dans le jardinage,
un petit morceau d’étoffe avec lequel
on attache chaque branche & chaque bourgeon
à leur. place dans les murailles. , chaffant avec
un marteau un clou fur chaque loque.
On dit paîiflage & palifîer à ,1a loque. Ce pa-
Jiffage eft feul en ufage à Montreuil & aux villages
circonvoifins. L à , on ne fe fert pas d’ofîer ni de
jonc aux efpaliers. H
Le paîiflage à la loque n’eft pas fï magnifique
que le paîiflage fur les treillages peints en V ert,
mais il eft bien plus avantageux ; il n’ y a pas
de comparaison pour l’abondance & le goût ,
la beauté & la. maturité des fruits. En général,
.plus un fruit quelconque approche de la muraille
, plus il acquiert de qualité, de couleur
& de faveur. Telle eft la raifon .pour laquelle
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les fruits de Montreuil font fi recherchés. (Rover
Schabol ).
Il faut, pour faire ufage des loques , que les
murs foient enduits de plâtre, ce qui ne peut
convenir aux murs de terrafle, à caufe de l’humidité
des terres.
On obfervera , iQ. que la loque foit placée
entre les feuilles, & qu’ elle n’en engage aucune;
2°. que le clou qui l’attache au mur tire fur la
branche.
LOUCHET ou Leuchet ; outil du jardinage :
c’ eft une forte de bêche étroite. C e t infiniment
eft fait comme la bêche pour la figure, à l’exception
que la bêche eft toute de fe r , & que
1 e loucket eft de b o is , garni de fer tranchant
pour fendre la terre.
LOUPES. Dans le jardinage, ce font des
grofleurs qui naiflfent aux écorces 8c à la peau
des arbres. On peut les couper fans danger dès
leur naiflance , en y appliquant l'emplâtre de
l ’onguent faint Fiacre ; mais non quand elles ont
vieilli. (Roger).
Art aratoire. S