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bor&effé.ti >JL°. de jouir j durant rhiyer0 loiTque
lé Tôî'eîi -èft- t>as , ‘des- -Moindrés- de • Tes regards ;
i° . de ne point avoir , dans le temps des gelées
& des frimats aucune humidité nuifible , &
de la faire perdre & tomber dans le pied de
Y ados.
Cette forte, dWcw Ce pratique au. midi le long
d'une plafê^bande vers la fiii d'octobie ; 6n mé-
rràge dix-hru.it1 poücés d è . féntier encre le mur
& Yaiès j, pour travailler aux plantes^
Avant 'que) de planter les; pois au- mois de
n o v em b re il‘faut laiffer' quelques jours .la, terre
fe plomber tant loir peu , pratiquer enfuite- des
rigoles du haut en bas àt âlados 3 planter les
pois., & les; garnir; de. terreau.
Lorfqifil, fur vient t dç^ neigea, our de,, for tes
gelées on couvre des <aaof~de gpatidè litière
avec' des- pailfa-lfbhs; pàr-dëlîûS , ’ Çju’dh ôte &
quon remet à pfop'Ôs ; on fe fert âufli de ces
ados pour avoir des primeurs' de frai fiers. , que
Ton y tranfpôrte , foit en pots , foit en moires.
Un- rm an ta gerqur réfuite; de ces-, adosi&fc de
pouvoir renouveller cous les ans la -terre de: la
plate - bande j...quand elle e,ft vide,:.on fia rabat
pour y mettre des haricots nains *ou d'autres
Jégtimesfe i
AFFAISSEMENT ; c’eft un enfoncement des-
terres qui's’aplatiffent &- fe. plombent d'elles-,
mêmes. Oh doit- faivoir. que toute -. ter|e- remuée
pu tranfportéé éprouve xmraffaiffement d’un pouce-
par pied, ainfi quand on plante un arbre , il faut
obferver combien fon trou a de profondeur 5 6i 3 \
s'il eft de quatre pieds, on mettra le tronc de
l’arbre de quatre pouces •plus haut que la terré,
fans quoi l'arbre fe trouveroit enterré de quatre
pouces quand la terre du trou aura fait fon
affairement.
ÂGE D'UN ARBRE ; on faitque Y.âge d’un
arbre fe connort aux?cercles quepréfente: fa coupe ■
tranfverfalè. Les bourrelets placés aux différentes ;
tailles des arbres fruitiers, annoncent aulfi leur
âge. ^ y - R ?[Kjfc ’ ' | p § .
AIR. Elément- léger &- tranfparent~ capable
dô cbmpreftioa & de dilatations, qui emérohh'e"-.
jufqu'à une hauteur confidérable le- -globe iqne )
nous habitons. L3air fe charge des parties.infère--.'
fi blés & des émanations, des fubftances animées
inanimées ; il eft % véhicule desvvapeuTS-:& ,
des exhalaifons de la terre , pour lés lui rendre
fous la forme de pluie , d é rofé;è , de îetein-, dé
brouillard , de neigé: h ’ air '■ eft Univerféllemént-
reconnu pour l'agent lé ’plüs puiflant fSc le‘;cobpé-•
rateür lé plus néeéfîaifé dë la végétation.' ' ’f ' ■
AIRE ; on donne ce nom; à une place uhië SL
. A L L
. préparée „pour.. battre les. grains. On dit Y aire
- d'une grange.
Aire fe dit aufli pour -défignêr le deflus d'une
, plaie faite à un arbre 5 il faut l'unir avec la
' fërpette.
5 Aire de recoupes ; c'eft une épaiffeur de huit à
' neuf pou.ces.de çeço.upes, de pierre de tailles,
dont oh fëTe'rt pour affermir les allées dés jar-
pjus de ville ou de promenade.
ALAISE ou ALONGER. Dans le jardinage on
met à une branche d'arbre fruitier qui a quelques
rameaux trop courts-, foit un oiier- aupa-
lifiage d'hiver & du printemps, foit un johe au
pâiiiïage' d'été ; & avec ces alaifes On attaché la
branche, Ou le bourgeon afin qu'ils n'e pendent'pas
'& he faffent point difformité.Le^jardiniërS qui pa-
Iiffentpend,antl'hive-r‘,âVécl'ofîer,qivandilsmèttent
des alaifes, doivent attacher leur ofîer par lé gros
bout a la branche & le petit- bout au treillage >
quant au paliffage d’été avec le jonc, il faut
mettre le jonc double par le coté d'en, bas par
lequel il eft plus gros , ,&.le placer à quelques
yeux en deçà deTéxtrénuté' du rameau , afiit que
ce jonc ne' Coüpé' pas ï’ëcorce tendre des bourgeons.
'Cette' double difpofition de l’ofîer &' dri
jonc n’eft pas toujours obfervée par lés jardiniers,
mais elle eft recommandée comme très-effentiéllë
par Roger Scabol.
ALIGNER ; c'eft tracer fur la terre des lignes,
au moyen d'un cordeau & de jalons pour former
foit dés' allées j'fôit dès bqfqûets > ou des bandes
de parterres , ou dés planches de jardins potagers.
. .
ALLEE ; c'eft un chemin dreffe &r aligné pour
le paliage -'où1' pour la- promenade. Une alite eft
ordinairement /bordée- d'arbres,, d'a.rbuftes , de
charmilles ou dé plates-bandes;, d'ans lèfquelles l'on
met dïs'plantes, foit légumes , foit'fleurs., &c.
') On diftinguo plüfieurs fortes dé allées; les-blan-
diés qu'on ratifie ; celles! de gazon, nommées
allées ve-tes qu’on fauche.de tems en tems;
les allées découvertes Oli couvertes ; les fimples &
les doubles , ; lesl:fousalléesJ3 lès cùntre-aliéeS.
. .Les-'allées d'un pota^er^ffonb. ordïnait;emefît
étrojtes, &lacçompagiiéëSjdô^petite^bandes avec -
des bordures, de plantes .aromatiques:.* -
En-fouillant un terrain^ on doit fouir la terre
deftinée aux ailées: comme -Celle des qnarrés :
autrement il arrivera .que les. û//ée.y .feront plus
baffes que le rëlte’, & ôar 'conséquent; toutes lesn
eaux; s'y viêbdrônt1rèhdè‘e);.éat la.fouille, hauffe-
la terré d’environ un poLVcë; par piid. On i-e-
cérihoîf' a à ffiqüand on. veut' changer la. terre
combien il •ëft' avâütag'eéx', d'avoir ainfi, fouillé
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les allées ; leur terre fe trouve toute portée pour
être fubftituée à celle qui eft ufée ; ce qui évite
-beaucoup de dépenfe pour le tranfport.
ALONGE.- On nomme ainfi le brin de jonc
ou d'ofier avec lequel on attache les branches
ou les bourgeons trop courts, ta.nt au paliffage,
d'hiver qu'à .celui d'été. Prefque tous, les jardiniers
qui, dans l'hiver, palinent avec l'ofîer,
'l’attachent par le- petit bout à la branche, &
par le gros bout au treillage. La branche ainfi
attachée groflit, l’ofier coupe la peau, entre
dans l'écorçe & s'y incorpore au point qu'on
ne peut plus l'en tirer, ii faut donc, au contraire,
choifir le,gros bout de l'ofier pour lier
la branche & le pètit bout pour l'arrêter au
treillage.
a Pareillement les jardiniers, dans le .paliffage
d’été., font un noeud coulant au bout du bourgeon
qui n'eft pas encore affez long pour atteindre ‘
au treillage : mais la peau tendre de ce bourgeon
eft bientôt entamée par le jonc, qqî ferre
avec d’autant plus de force que là ligature eft
plus tendue. Au contraire, en mettant le jonc
double par le gros bouc , on eft fur qu'il n'entamera
point l'écorçe du bourgeon , fur-tout fi
on place la ligature non pas à l'extrémité du
rameau , mais en - deçà , dans l’endroit le plus
fort.
ALONGER j c ’eft donner aux arbres, en les
taillant , toute l'étendue qu'ils doivent avoir ,
félon leur grpffeur & leur vigueur.
AMANDIER. Cet arbre eft le fujet le plus
propre à recevoir les greffes des pêchers & autres
fruits anoyau.On multiplie les amandiers d'amandes
femées, & i'on greffe enfuite les efpèces rares fur
les plus communes. En automne, lorfque les
amandes font mures, on les met partie dans du
fable, où elles germent pendant l'hiver; on les
plante enfuite au printems, fans leur rompre la
radicule, fulvant un affez mauvais ufage, afin
qu’elles produifent un . pivot. Vamandier croît
très-promptement, & fouvent il eft bon à greffer
l'année même que fa femence a été mife en
terre.
AMENDER ; c’eft engraiffer les terres par des
fumiers & des engrais, afin d'y occafionner une
végétation convenable, & de la perfectionner.'
On amende , ou l’on fait Y amendement avec toutes
les chofes qui peuvent engraiffer ou féconder les
terres. Tels font le fumier, le terreau, la marne-,
les cendres, les terres nouvelles., & toutes les
parties des animaux qui contiennent quantité de
parties volatiles propres à la végétation , jorf-'
qu’elles ont été aécompofées par la putréfaction,
es un end.emens donnent aux plantes un furcroît
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de vigueir, les rendent beaucoup plus vivaces j
ce qui s'annonce par leur verdeur & par la plus
grande quantité de leurs fruits , ou de leurs
grains.
AMEUBLIR la terre; c’eft la rendre douce,
maniable ; c'eft la divifer & la mettre en quelque
forte en miettes-, en la labourant, la remuant
fouvent, en brifànt les mottes, ôtant les pierres,
& nodaiffant ni fentes, ni croûtes. Plus les molécules
de terre font divifées , en forte que le
fol reffemble prefque à de la pouffière, plus les
végétaux font à portée d’étendre leurs racines
& de le fortifier en toutes manières. Les neiges,
les pluies d'hiver & la gelée contribuent beaucoup
à ameublir une terre qui a été mife en mottes
par les labours d'automne. Les rayons du foleil
& la grande chaleur atténuent ^ufli en d'autres
faifons .les terres qui ne font pas trop humides
et argilleufes. Il eu important d'ameublir profondément
la terre.
AM P H IT H É Â T R E . Dans les jardins, on
nomme ainfi un terrain é lev é, dont l’étendue
eft diftinguée par des efpèces de degrés qui font
ordinairement couverts de gazon.
A M P U T A T IO N ; c’e ft, dans le jardinage
comme en chirurgie , le retranchement fait au
corps de l'arbre avec le fer.
A M U S E R /a sève ; expreflion heureufe des
jardiniefs.de Montreuil, pour fïgnifierqu'il faut,
dans certains, ca s , laiffer à un arbre fruitier plus
de bois | t 4s bourgeons que de coutume. Par
exemple, Iorfqu'un arbre a un côté plus fort
que l’autre , Sc qu’il porte des gourmands ; alors,
pour amufer la sève , on taille plus long le côté
vigoureux & plus court le côté maigre-, & on
alonge beaucoup les gourmands, afin de laiffer
confumer par-là le trop de fève. On eft tenté
de critiquer ces pouffes fuperflues , quand on
ne fait point qu'elles ont été épargnées à def-
fein , & qu'on doit les retrancher par la fuite
lorfque l’arbre fera devenu en quelque forte plus
fage.
ANALOGUE ; ce terme exprime , en jardi-
nage, ce qui peut s'allier, s'unir, s’identifier
même avec une autre fubftance. Ce rapport eft
fenfîble entre les fucs de la terre & les parties
des plantes. On dit qu'il y a de l ’analogie entre
une greffe de poirier & une branche de coi-
gnafiier, mais qu'il n'y a pas d’analogie entre
une branche de pêcher ou d'amandier, & une
branche de poirier ou de pommier.
ANDROGYNE , hermaphrodite ; ou qui
participe des deux fexca. Oh appelle plante andro-
gyne celle qui réunit les deux fexes fur le même
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