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les rayons du foleil depuis le matin jufqu’à midi $
Y e x p o jit io n du couchant , celle où le. foleil donne
depuis midi jufqaau foir > Y e xp o jitio n du m i d i ,
celle où il donne le plus long-tems dans toute
retendue de la journée , mais principalement depuis
9 heures du matin jufqu'à $ heures après
midi. V e x p o j it io n du n o rd eft celle où le foleil
donne le moins j elle ne reçoit fes rayons qu’en
été , quelques heures après le lever du foleil &
quelques heures avant qu’il fe couche.
En général, la meilleure expofition , dans notre
climat, eft celle du m id i ; & la plus mauvaife ,
celle du nord. L ‘expo jition du levant eft aufli bonne
eue celle du midi , & même préférable dans
les terres chaudes 5 celle du couchant n’eft pas
mauvaife pour les pêches , les prunes & les
poires , mais elle ne vaut rien pour les différentes
efpeces de raiiîns.
On ne peut guere efpérer dè recueillir des
fruits qui aient bon goût fur un arbre fplanté à
une mauvaife exp o jitio n .
EXTIRPER ; terme de jardinage. C ’eft détruire
, déraciner les plantes qui nuifent à la végétation
des autres.'Les plantes qui traînent,
telles furtout que certains g ram e n s , font difficiles
à extirper.
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propre des plantes qui tort ae fe$ M m é f r~~
*-j;Pandre dans le tiffu cellulaire ou dans les
vaiffeaux lymphatiques. Ce fuc fe montre alors
fous la forme d'une feve épaiflie à l'orme , fous
celle de gomme au pêcher, au cérifiér, à l’abricotier
, 8c fous celle de réfine au pin 8c à l’épicéa.
EXTRÉMITÉ des pouffes. On appelle de ce
nom, dans le jardinage , toute branche qui a
pouffé du dernier oeil de la branche taillée,
L’ufage eft d’abattre cette branche , 8c même
les autres qui font au-deflTous, 8c de tailler fur
celle qui a pouffé au dernier oeil d'en bas. Par
ce moyen, dit Schabol, l'arbre a pouffé à faux
&>en pure perte pour lui toutes ces branches
fupérieures dont on le dépouille. En outre, au
lieu de croître, de s'allonger 8c de donner du
fruit, il refte toujours circonfcrit , avorton &
ftérile. Mais qu’au contraire on taille longue
la branche qui a pouffé à l'extrémité de la coupe
précédente, on a en peu d’années des arbres
immenfes 8c fruâueux au poflible , groffiffant de
la tige à proportion.
On fuppofe que ces extrém ités de pouffes font
telles qu’elles doivent être dans un arbre bien
conformé ; car, dans le cas où les e x tr ém ité s des
pouffes feraient fluettes, il faut fe garder de
EXTRAVASER. ( s") Ce terme fe dit du fuc leur donner trop d’allongement.
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F a ÇONNER ; en terme de jardinage, c’ eft
l ’ art île former 8c de dreffer la terre, les arbres
8c les plantes. C ’eft labourer , farder , faire les
fouilles, drelEr , tirer au rateau , répandre les
fumiers, les enfouir , arrofer , biner, 8c faire a
l’égard de la terre 8c des plantes tout ce qui eit
requis pour les cultiver. Communément on donne
trois fa ç o n s à la terre, aux vignes 8caux arbres;
favoir : labour d'hiver , labour du printemps ,
8c un labour au commencement de l’été.
FACTICE. ( terre ). C'eft une terre préparée
8c compofée de différens engrais ; telle eft celle
qu’on deftine aux orangers.
ÉANAGE ; aéfion de remuer les plantes, après
qu’ on les a coupées, afin que le foleil ou le
hâle les defféche.
FANER ; c’eft remuer les herbes qui ont été
fauchées, 8c les retourn.r par le moyen de râteaux
, de bois dentelés des deux côtés. Quand
les foins ont été ainli f a n é s ,. 8c qu ils font bien
fecs -, on les ferre dans des granges, ou on les
met en meules.
FANER, ( f e ) Ce terme fe dit dans le jardinage,
des feuilles 8c des fleurs des végétaux qui
font penchées , 8c paro-ffent flétries , ce qui annonce
le befoin qu'elles ont d’arrofement ou
d'autres fecours. Les plantes nouvellement replantées
fe fanent , jufqu’i^ ce quelles aient
repris.
FATIGUER un arbre ; c’eft lui donner ou lui
laiffer trop de charge r lativement à fa force;
c ’eft aufli le tourmenter par un trop grand nombre
de tailles , ou de plaies qui l'épuiffnt.
On dit aufli fa t ig u e r une terre , quand on lui
fait rapporter ou produire trop long-temps, fans
la laiffer fepofer.
FAUCHER. Perfonne n’ ignore la manière de
couper le bled , ou plutôt fa paille avec la faucille
, c’eft la pratique la plus ancienne & la plus
commune ; maïs il y a des cantons où on fauche
les bled ’, foit avec la f ux ordinaire, foit avec
une petite faux ufitée en Allemagne ; & quand
on fe lert de l’une de ces faux , on peut couper
de deux'manières , foit en déplaçant la paille
coupée 8c la portant fur le côté , foit fans la
déplacer, comme on fauche les prés ; c’eft 1»
nouvelle manière ufitée en Angleterre.
.Dans celle-ci le faucheur fait tomber ce qui
eft coupé fur le bled qui ne l’eft pas , ce qui
doffne plus de facilité pour le ramaffer ; ce fonc
des femmes qui fuivent le faucheur , qui prennent
par braffées le bled coupé '8c le portent en tas ,
que des hommes qui fuivent les femmes lient en
gerbes.' Cette pratique qui eft très-expéditive ,
épargne beaucoup de dépenfe; d ailleurs faucher
ne coûte pas moitié tant que de couper avec la
faucille , d’autant plus qu’une partie de l'ouvrage
eft faite par des femmes. En fauchanqle bled
on gagne auffi beaucoup de paille qui eft très-
profitable au fermier, fo it‘qu’ il l’ emploie, foit
qu’il la vende.
D’un autre côté , il faut confidérer que le bled
s’égraine davantage en le fauchant 81 on en perd;
en outre , la paille coupée fi bas contient plus
de mauvaifes herbes, 8c il eft par conféquent
néceffaire de laiffer plus long - temps les gerbes
dans les champs pour que cette herbe fèche ; car
les mauvaifes herbes retiennent plus d’humidité,
8c plus long-temps que 1a paille. Cette objeétion
contre l'ufage de la grande faux pour couper les
bleds, mérite attention ; car il y a beaucoup
d’inconvéniens à laiffer les gerbes fur le champ
à caufe des pluies 8c orages.
L’ufage de la faux au lieu de faucille, influe
encore fur la dépenfe du battage; il en coûte
davantage pour faire battre du bled fauche , que
pour battre du bled coupé à la faucille; car la
paille du bled fauché étant plus longue , 8c contenant
plus de mauvaifes-herbes, lè battage fera
plus difficilev, plus long , 8c par conféquent plus
coûteux.
Ce que l’ on épargne ou ce que l’on gagne ea
fauchant le bled , au lieu de le couper à la faucille
, eft peu de chofe , 8c va au plus de ; 6 à
48 fous par arpent, mais le battage du bled fauché
coûtera environ cela de plus que le battage du
bled coupé à la faucille. Ainfi on doit fe déterminer
fur le choix de la faux 8c de la faucille
par les confidérations fuivantes : Si on emploie
la faux, il faudra rifqùer davantage que la moiffon
foit mouillée , parce qu’on eft obligé de la laiffer
fur le champ pour fécher l’herbe ; mais on aura
une plus longue paille : fi on coupe le bled à
la faucille, on aura un peu moins de paille, .mais
on ne rifqcera pas tant que la moiffon foit mouillé
e , puifqu'on pourra l’enlever à mefure qu'on