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d’agriculture; c'eft. une pièce de terre qu'on.peut
labourer en un jour avec une charrue & deux
chevaux.
Cette mefiïre eft ordinairement évaluée à environ
cent perches quarrées de dix-huit ou vingt-
deux pieds par perche. Au refte 3 comme il y a
dîs terres plus aifées à labourer que d’autres ,
l’étendue du journal doit beaucoup varier fuivant
le fol des différens cantons.
JOURNEE > travail d’un homme pendant un
I NS
jour. On appelle gens de journée des ouvrier#
qu’ on loue pour travailler le long du jour.
ISSUES DE CUISINE au La Vures de
vaisselle c’eft j dit Schabol un des plus
puilfans engrais j quand il a fermenté. Il en faut
dire autant des ijfu es de boucher ies 3 qui font
toutes parties tant internes qu’ externes des animaux
deftinés à nous nourrir ^ & qui étant décomposées
par la putréfaction , contiennent quantité
de parties volatiles propres à la végétation.
L
L » jufqu’à la douille , 8c être peu inclinée ; les jar-
ABOUR ; c'eft l'a&ion de remuer la terre I diruers^ pareffeux l'inclinent beaucoup avec quelque outil ou inftrument que ce puîffq jj plus vîte.
4e la rendre fertile.
Le premier labour eft le défrichement de la
terre qu’on veut mettre en valeur ; il fe fait en
rems fec pour les terres humides, & en tems
pluvieux pour les terres légères & pierreufes.
On dit labour foncier quand il eft profond 8c
iorfquele fol a du fond. On nomme labour léger
celui qui fe fait à la fuperficie de la terre.
La profondeur du labour doit être proportionnée
à la qualité du fol > aux befoins de la
graine qu’on veut femer| & aux circonftances
ui déterminent à labourer. On ne peut fans
otite trop labourer les terres fortes pour les
atténuer, les brifer, les divifer St les réduire en
menues parcelles. Quant aux terres legeres , il
faut être grandement en réferve au labour qu’on
leur donne. Dire qu’ on doit labourer davantage
les terres légères que les terres fortes, eft un
paradoxe infoutenable. Les terres maigres remplies
d'un fable léger font fujettes à perdre beaucoup
de leurs fucs par les grands vides qui s y
forment .naturellement, d ou il fuit que les labours
trop fréquens en atténuent trop les molécules.
On doit donner deux labours aux arbres
fruitiers, un au printems , 8c un autre avant
Thiver.
LABOURER; c'eft divifer les molécules de
la terre , les expofer fucceflivemmt aux influences
de l’air, & déraciner en même cems
les mauvaifes herbes qui nuiroient aux fe-
mences.
On dit labourer à 1a houê, à Ja fourche , à la
bêché ; mais le labour le plus parfait êft celui de la
bêche.
Pour bien labourer en jardinage , il fau t,
«R que la jauge qu’on fait devant foi avec la
bêche foit toujours bien évidée. On amafle
dans ce creux les pailles , les fumiers , les mau-
■ va-ifes herbes qui font à la fuperficie, excepté
les chitndens & autres racines traînantes, & on
recouvre le tout de terre.
-i°. La-bêche , doit toujours .entrer en terre
| 30. On doit prendre garde en labourant de
| bien niveler la terre, la rendre égale par-tout &
l ’ameublir.
4°. Si quelques endroits font plus« élevés, on
en retire le trop de terre, on la réferve pour la
dernière jauge de fon carreau , on en couvre les
endroits les plus bas , ou on la répand partout.
y8. Les terres légères fe labourent moins fou-
vent que les fortes.
6*. Enfin , quand on veut femer dans un terrain
ainfi labouré, on y paflfe le rateau avec lequel
on nettoie & on unit la terre.
Mais paffons aux différentes façons de labourer,
indiquées par Tull , agriculteur anglois, Se
Duhamel, fon commentateur.
Toutes les terres, difent ces auteurs, ne doivent
pas être labourées de même, 8e c ’eft probablement
ca- qui ' a donné lieu aux différentes
efpèces de charrues qui font en ufage dans di-
verfes provinces.
Il y a des terres maigres 8e légères qui n'ont
point de fond ; c’eft-à-dire, qu'à une petite profondeur
, on trouve le tuf blanc ou la craie, ou
même la roche. Jamais on ne peut efpérer un
grand prodûit de ces fortes de terres. Néanmoins
quand elles fe trouvent dans un pays habité, on
ne laiffe pas de les cultiver ; 8c à force de les
fumer, on en tire quelques fecours , d’autant
qu’il en codte peu pour les labourer : car on fe
contente de gratter cette fuperficie où réfide
toute la fertilité, avec un crochet de bois qui
eft armé d’un morceau de fer ; Sc un petit cheval
ou même un âne fuffît pour tirer ces -efpèces de
charrues qui u’ont point de roues.
Il y à d’excellentes terris à b led , mais qui
ne forment qu’ un lit d’environ quatre pouces
d’épaiffeur, fous lequel on trouve une terre
rouge ftéiile. Comme -ces fortes de terres s’imbibent
de l’eau des pluies auffi-tôt qu’elles font
tombées, on les laboure à p la t, 8c l’ on a foin
que la charrue ne pique pas jufqu’ à la terre
ro u g e ,q u i diminuerait la récolte fuivante, à
moins qu'à force de fumier l'on ne rendit à la
terre fa fertilité.