
1 8 4 R A T
paliflade , il fc forme aux extrémités des tou- 'j
pilions de verdure qui augmenteront en nombre !
iî Ton continue à les tondre. .Le moyen de pré-
venir cette foule de bourgeons, eft de couper
avec la ferpe ces têtes de faules , & avant que
de faire jouer le croilfant, de n'épargner que ■
ceux qui font bien droits êc qui doivent garnir
fur les côtés. ( DiSt. du Jardinage.)
RA TEAU; inftrument de jardinage. ( Voyei
pl. XXIII, fig. 6.) C'eft un outil armé de dents
de fer ou de bois qui fortent d’un ou de deux
côtésg' & emmanché d'un bâton de cinq à fix
pieds, pour attirer, à foi les immondices du
jardin & les amafîer afin de les. enlever. Il fert
auffi à nettoyer les allées , à unir le terrain ,
& à féparer la greffe paille du grain.
Il y a deux fortes_de rateaux , le gros & le
fin. Leur différence confifie en ce que le premier
a les dents plus éloignées & plus fortes que
le fécond.
Il y a des endroits où on Te fert Ae rateaux
tout de bois , qui ont jufqu-a cinq ou fix pieds
de long, & qu'un homme traîne aifément avec
une fangle ou une bricole paffée autour du corps,
en forte qu'il peut feul faire 1 ouvrage de plu-
fieurs.
RATEAU d dents larges, On fe fert dans les
provinces occidentales d'Angleterre., pour abattre
les fourroillières , d’une efpèce de rateau
dont les dents font de fer & fort larges ; ce qui
les rend propres à faifir la terre & à l'éparpiller.
Le dos de cet inftrument eft compofé d’une forte
de maillet qui fert à brifer les mottes.
RATELER ; paffer le rateau dans les allées
d’un parc ou d’un jardin , pour les unir & en
ôter les pierres , les feuilles & les herbes.
RATELIER ; c’eft dansune écurie une efpèce
de baluftrade faite de roulons tournés , où l'on
met le'foin pour les chevaux, au-deffus de la
mangeoire ou auge.
RATISSAGE; labour fuperficiel qui tend à
nettoyer des mauvaifes herbes les allées d un
jardin.
*
RATISSER ; c ’eft enlever en raclant la fuçer-
ficie d’une allée , ou d’une *çour , & en pter
l’crdtire qui y eft attachée.
RATISSOIR à tirer; outil de jardinage. ( Voye^
pf. XXIII , fig. 7 . ) C'eft un inftrument de fer
p lat, replié. Son tranchant eft long d’environ un
pied, & large de quatre pouces,ayant une douille
8c uh long »anche de bois. .»
R AU
Le ratiffoir a pouffer ; ( f f oyr; pl. XXIII , fig.
8. ) c'eft uri outil dont le fer eft à plat, & què
l’on pouffe en avant pour écrouter la terre ; au
lieu qu’avec' l’autre ratiffoir il faut tirer à foi.
Il y a un autre raùffoir évidé , propre a pouffer
& à rejetter les recoupes.
Ces trois ratiffoirs fervent principalement a
couper & à détruire les mauvaises* herbes dans
les allées des parcs & des jardins.
R a t i s s o ir . ou gallre. C ’eft une machine àf roues
pour les forts ouvrages. Oh Iplace un cheval
entre les deux brancarts comme pour une char-'
rette. Ce grand ratiffoir, par la pofition de s ;
harnois du cheval, forme un angle & permet
à la lance de-fer tranchante d’entrer dans la tene,
d’en foule ver plus ou moins , fuivant que le jardinier
preffe de fés deux mains fur les .hêtres
courbées qui font aux deux côtés, du bâtis de
ce ratiffoir.
RAVALEMENT ; dans le jardinage on appelle
ravalement une opération qui fe^pratique én ré-
cépant tout le vieux bois d’un arbre dans le
deffein de le rajeunir , en lui faifant pouffer de
nouveaux jets.
RAVALER ; c’eft rendre un arbre plus court
& plus bas qu’ il n’é to it, par une diminution
confidérabie de fa hauteur. Quand on a^ laine
pouffer aux arbres des jets ingrats & ftéiiles,
ou qu'ils font ruinés * on les coupe fur le vieux
bois , pourvu que ces jets ne foient point trop
gros , autrement le recouvrement des plaies ne
pourroit fe faire.
RAYON ; c’ eft dans le jardinage une petite
raie fur terre , ou une efpèce de petite rigole,
pronfonde d’un pouce, & qu’ on tire au cordeau.
Semer par rayons ; c’eft lorfqu’ après avoir fait
avec un traçoir une trace fur .terré au cordeau 3
on y répand de la femence ou des graines que
Ton couvre de terre.
Planter en rayons• , fe-dk de la vigne, & plus
particuliérement des afperges. On fait au cordeau
une fouille d’un ou de deux pieds de profondeur,
fur autant ou environ de large , & on laiffe
un entre-deux de terre de femblable grandeur,
fur lequel on jette la terre de la fouille'} l’ on
plante dans ce fond ainfi creufé > puis d année
en année , on prend de la terre de ces entre-deux
pour réchauffer toujours le plant jufqu'à ce que
le fond foit rempli, & que tout foit de niveau.
Tel eft l’ ufage ordinaire. Mais il y auroK peut-
être plus d’avantages pour la culture , a faire les
efpaces plus grands.
O*
R E C
On nomme encore rayon le fillon qu*on trace
en labourant les terres t ce rayon eft ordinairement
en ligne droite , quelquefois en biais dans
les terres fortes , pour l'écoulement des eaux
pluviales.
PiAYONNER ; c’ eft en terme de jardinage ,
tirer & marquer avec un outil des raies fur la
térre , Sc la creuler enfuite fuivant ce qifoa veut
y planter.
Rayons ; on appelle auffi de ce nom des bâtons
qui entrent par uo bout dans le moyeu d’une roue,
& par l’autre dans les jantes. Les jardiniers s’ en
fervent & les font fceller fous le chaperon de
.leurs murs, afin d’y attacher de petits paillaf-
fons , & de garantir les arbres fruitiers eo pa-
liffade.
On rayonne en traçant avec la pointe d’un
bâton des rigoles à une diftance convenable ,
fuivant un cordeau étendu d’un bout à l’autre
de la planche où l’ on veut fèmer des graines,
®u faire une plantation d’arbres.
REBATTRE, ou battre une fécondé fois ; opération
de jardinage qui fe fait à l’égard d’une
couche, afin de la mettre en meilleur état en
battant la paille avec la fourche.
REBINAGE ; on nomme ainfi le troifième
labour des terres.
REBORDER 5 terme de jardinage} c’eft retirer
avec le rateau un peu de terre d’une planche
autour de fa longueur & de fa, largeur, a l’ effet
de retenir dans le milieu l’eau de la pluie & des
arrofemens.
REBOTTÉ. ( arbre ) C ’eft un arbre coupé tout
près de fa greffe.
Le rebotteraent n’a lieu que par rapport au
pêcher qui fe dégarnit du bas quand on le laiffe
fans le rabattre.
REBOTTER ; opération du jardinier pépinié-
rifte , qui confifte à récéper au printems^à un
oeil ou deux au-deffus de la greffe un arbre de
rebut. Les pépinieriftes-' font dans cet ufage à
l ’égard des arbres, qu’ils n’ ont pu vendre. C:s
arbres pouffent un ou deux jets affez femblables
à ceux de l’année précédente , mais ils réufiif-
fént rarejnent à caufe de leurs plaies, trop voi-
lïnes l’une àe l’autre. Il faut éviter de fe fournir
de qes arbres rebottés.
RECEPÉR > c’eft couper’ entlérement la tête
d’ un arbre , foit pour greffer d’un autre efpèce,
foit pour le rajeunir, lorfque fon bois eft ufé.
■ Arc aratoire.
p; ê c 185
Il faut que fes racines foient bien faines & qu’il
foit d’âge moyen 8c vigoureux, pour réliu.ir à
une femblable opération. Elle ne rénffjt guère"
que fur de vieux pêchers fur amandiers. On coupe
par le pied les bois taillis , & ils: repoufiént
parce qu’on lès recepe rez-terre. .Les arbres fruitiers
font pus délicats , & lorfqu’on les coupé
à une certaine hauteur de leur tige où la peau
eft bien plus douce , ils meurent par le haut ,
la peau ne perçant point ordinairement à travers
> leur écorce.
Receper un arbre ; c’eft le couper une fécondé.
fois ; ce qui a lieu à l’égard d’un arbre
déjà rebaiffé qu’ on rabat -plus bas encore , parc®
qu’il ne s’eft pas remis.
RÉCHAUF , terme de jardinage ; c’eft da
fumier chaud , & principalement du fumier de
cheval ou de mulet forçant de déffous l'animal.
On en fait autour de la couche , qu’ on veut ré-
chauffer, un fentier de douze à quinze pouces
de large, 8c qui fuf paffe de cinq à fix pouces
le fumier de la couche.
RÉCHAUFFER ; c’eft échauffer-ce qui eft
refroidi. On réchauffe les couches en pratiquant
des réchaufs dans les fentiers qui les environnent.
Quand on veut réchauffer un plant d’afperges ,
au lieu dé les déplanter pour les mettre dans le
terreau , foit fous châffrs , foit fur couche , il
eft poffible de les réchauffer en place. On creufe
pour cet effet aux côtés d'une planche d’afperges ,
plantées à plat, deux tranchées d’un pied &demi
de large fur une pareille profondeur 5 on y met
du fumier chaud qu’ on foule bien pour qu’il con-
ferve fa chaleur , & on i’exhauffe de fix pouces
au-deffus de la planche d’ afperges. On forme fur
celle-ci un taillis recouvert de paille brifée qui
n’ ait pas été fous les chevaux, ou de grand®
litière qui ait été long-tems à l’air ; on met par-
deffus nuit à neuf pouces de fumier chaud recouvert
de paiilaffons afin de prévenir l’humidité.
Les châffis font préférables à tout, cet appareil;
la difpqfition du tems fert de règle pour couvrir
& découvrir les afperges. On commence
cette opération vers la fin d’oétobre , & on peut
compter d’avoir à Pâques des afperges à-peu-près
auffi groffes & auffi bonnes que dans la belle
faifon. Mais il ne faut pas ditlimuler que cet artifice
épuife les plantes , les brûle , & oblige
même de les renouveller.
RÉÇHAUSSER ; c’eft en terme de jardinage,
rapporter de la terre au pied des arbres & des
vignes lorfqu’ils ont été déracinés , pu'ftégarais
par les ravines. On réchauffe auffi le plant lorf-
A a >